9 points clés d’une concentration efficace pour étudier

9 points clés d’une concentration efficace pour étudier

concentration pour etudier

La concentration est le volet volontaire de l’attention. L’attention volontaire est l’un des leviers majeurs de la mémorisation et la concentration est une capacité qui s’apprend et se développe pour étudier plus efficacement.

Voici 9 pistes pratiques de développement de la concentration pour étudier :

  • Clarifier et reformuler les consignes

Plus une consigne est précise et comprise, meilleure est la concentration pour étudier (ex : mémoriser par coeur ces 4 définitions, savoir refaire tel exercice).

Il est toujours préférable pour la qualité de la concentration d’agir avec des intentions à court terme et de prendre le temps nécessaire pour passer d’une tâche à une autre (en visualisant par exemple le but recherché à travers la nouvelle tâche et la procédure pour y parvenir – visualiser, avant de commencer la tâche, la succession des gestes mentaux autant que moteurs à effectuer).

Il ne sert à rien de commencer à agir avant d’avoir clairement en tête ce qu’il y a à faire. Cela peut passer par deux postures successives et complémentaires :

    • décomposer une tâche complexe en une suite de “mini-missions” simples ayant chacune un objectif clair à court-terme
    • accomplir chacune de ces mini-missions les unes après les autres après visualisation mentale de la succession des gestes (mentaux ou moteurs) à effectuer.

Décomposer les tâches longues en plusieurs tâches courtes ne sera efficace pour la concentration qu’avec des objectifs bien définis pour ses sous-tâches et avec des critères de réussite à atteindre avant de passer à la tâche suivante.

 

  • Cibler l’objet de l’attention

Cibler l’objet de l’attention peut passer par le fait de :

  • faire apparaître de manière saillante les informations essentielles à apprendre (souligner, surligner, encadrer…)
  • se poser des questions sur ce qui est attendu par les professeurs (quels éléments le prof veut-il que ses élèves sachent par coeur ou sachent faire ?)
  • se mettre en projet en répondant à deux questions clés : pour quoi ? pour quand ?
  • transformer les titres et sous-titres des chapitres à apprendre en question et tenter d’y répondre avec les informations du cours
  • créer une fiche bilan des éléments à maîtriser absolument et cocher les cases correspondantes quand c’est le cas…

 

  • Prendre soin du sommeil

Le sommeil contribue à préserver et améliorer l’équilibre psychoaffectif : il réduit les angoisses, les peurs ou la tristesse, rend de meilleure humeur et plus motivé, facilite les relations avec les autres, améliore le bien être, augmente la capacité d’attention, renforce la mémoire.

Le cerveau est également capable pendant le sommeil de simuler et d’anticiper. Ainsi, le sommeil favorise la réflexion, la pensée complexe, la résolution de problèmes, la créativité.

Pour aller plus loin : [Enfants et adolescents] Les rôles fondamentaux du sommeil, conséquences du manque de sommeil et recommandations pour bien dormir

 

  • Identifier les moments de la journée les plus favorables à la concentration

Tous les êtres vivants possèdent des rythmes biologiques. Les rythmes biologiques humains sont des propriétés de la vie (on ne peut pas s’y soustraire) et génétiquement programmés.

Les rythmes biologiques sont donc propres à chaque humain et il est possible d’apprendre à les détecter pour maximiser le temps consacré aux révisions et aux devoirs.

De manière générale, l’après midi n’est pas équivalent au matin en termes de vigilance, de capacité de concentration et de réflexion. Les enfants ont une meilleure concentration entre 9 h 30 et 11 h 30 puis de 15 heures à 16 h 30. En revanche, un réveil entre 6 h 30 et 7 h 30 ne semble pas favoriser l’attention de 8h30 à 9h30. Le rythme circadien se décale à la puberté et les adolescents ne peuvent pas être alertes et attentifs à 8h.

 

  • Maîtriser les distracteurs internes et externes

Il existe deux types de distracteurs :

    • distracteurs externes : bruit ambiant, mouvements visibles (par la fenêtre par exemple), quelqu’un qui entre dans la pièce, notifications sur le téléphone, bruit de fond (chanson, télé…), signaux clignotants sur un écran…;
    • distracteurs internes : faim, soif, mal, froid, chaleur, fatigue, émotions désagréables, ruminations mentales, activation du circuit de la récompense (parler avec un camarade, regarder le smartphone, rêvasser…).

 

  • Ne pas se laisser piéger par les doubles tâches

Faire plusieurs choses à la fois affecte négativement l’apprentissage profond. L’attention consciente ne peut s’exercer que sur une seule cible en pensée (l’esprit alterne entre deux activités mentales mais ne les traite pas en même temps, dégradant la qualité de l’attention, de la mémorisation et de l’exécution).

Quand il s’agit d’acquérir de nouvelles connaissances et de les mémoriser, les humains ne sont pas multitâches. Faire plusieurs choses à la fois est incompatible avec des apprentissages profonds et réussis (comme le fait de consulter les réseaux sociaux pendant les devoirs, de laisser le téléphone qui va sonner ou vibrer à chaque notification, laisser la télé allumée, même écouter de la musique pendant les révisions ou les devoirs). Faire plusieurs choses en même temps garantit des performances moindres à un moment ou un autre. Le coût réel du passage mental d’une tâche à une autre est caché mais très élevé : les gens qui jonglent entre différentes activités ne sont pas conscients de la détérioration de leurs performances en situation d’apprentissage soutenu et de réflexion approfondie (faire des liens entre des informations, apprendre par cœur, répondre à des questions, sélectionner des informations essentielles, synthétiser…).

 

  • Gérer le stress : ni trop ni trop peu

L’attention peut être faible parce que la motivation pour le sujet étudié est faible. L’esprit n’est pas assez mobilisé pour s’engager et un petit stress peut jouer un rôle positif.

En parallèle, un stress trop important ou une préoccupation émotionnelle peuvent faire écrouler l’attention sur l’objet à mémoriser. Il existe des ressources utiles pour gérer le stress trop important :

 

  • Être vigilant sur le rythme des informations à traiter

L’accumulation d’informations précédemment traitées avant la tâche sont encore présentes et il y a interférence de l’avant sur le présent. De même, il peut avoir interférence du présent sur l’après si des informations nouvelles arrivent alors que les informations présentes sont en cours de traitement.

Il faut être vigilants sur le rythme des informations à traiter et s’accorder des transitions entre deux nouvelles informations (par exemple, en faisant un récapitulatif de ce qui vient d’être vu avec ses propres mots, en cochant l’élément appris dans la fiche qui balise les essentiels, en se transformant le titre du chapitre suivant en question…).

 

  • Faire des pauses attentionnelles

Il vaut mieux se donner des moments plus courts pour réviser et les rendre intenses en termes de concentration en capitalisant sur les points clés mentionnés précédemment. On peut envisager 10 minutes de pause toutes les 45 minutes par exemple, à affiner selon les capacités de chacun.

Il peut être utile de ritualiser le début et la fin des pauses (ex : chronomètre ou Timer) et d’éviter les écrans pendant les pauses attentionnelles. De plus, il est inutile de se forcer à travailler quand on se rend compte qu’on n’arrive plus à se concentrer : mieux vaut prendre une vraie pause pour faire complètement autre chose, s’aérer, bouger, manger puis reprendre le travail plus tard.

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Source : Apprendre à mieux mémoriser – Du labo à la classe – Collège de Jean-Luc Berthier et Frédéric Guilleray (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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