Comment réviser efficacement : 7 principes pour bien réviser
7 principes pour réviser efficacement
Plus on utilise la mémoire, plus elle est forte ! Plus vous utilisez votre mémoire, mieux elle fonctionne. Plus vous l’entraînez au quotidien, plus vous allez être performant.
Ne craignez pas l’encombrement de votre cerveau ! La mémoire ne fonctionne pas comme une bibliothèque ou un disque dur ! C’est un fonctionnement de réseaux. Plus vous mémorisez, plus vous pouvez mémoriser. – André Giordan et Jérôme Saltet
La bonne nouvelle est que cette information est valable à tout âge : aussi bien pour les enfants, les ados ou les adultes que pour les seniors !
Pour réviser efficacement et retenir des informations quelque que soit l’âge (au primaire, au collège, au lycée et même après), vous pouvez utiliser les 7 conditions d’une bonne mémoire.
1. Désirer retenir
On retient mieux les informations qui apportent des réponses à une question qu’on s’est posée soi-même. André Giordan et Jérôme Saltet écrivent que pour les “savoirs obligés” dans le cadre scolaire, il faut soit y passer plus de temps (mais cette solution est souvent inefficace), soit s’y intéresser davantage.
Cet intérêt peut passer par le fait de se demander pourquoi cette connaissance est apparue, pourquoi elle a germé dans le cerveau de quelqu’un, en quoi elle répond à une ou des questions que l’humanité se pose :
- dans quel contexte historique ?
- pour répondre à quelle question ?
- quels en sont les effets dans le monde actuel ?
Par exemple, j’ai aidé une élève de 5° à apprendre sa leçon sur le développement durable : je lui ai demandé si elle avait entendu parler de l’accident nucléaire à Fukushima, des inondations de New-York et de La Nouvelle Orléans, des décharges à ciel ouvert dans les pays africains, de la disparition possible des Maldives du fait de la montée du niveau des océans. J’ai fait des ponts avec des choses qu’elle avait pu voir à la télé, avec des éléments du monde actuel et cette méthode a été efficace : elle avait effectivement vu des images de Fukushima. On en a alors parlé en faisant des liens avec le dérèglement climatique et sa leçon.
2. Comprendre l’information
La mémoire fonctionne en réseau et part de ce qu’elle connaît déjà pour faire des liens avec les nouvelles informations. Dans le livre Apprendre à réviser, André Giordan et Jérôme Saltet conseillent de :
- partir de ce qu’on connaît déjà pour apprendre quelque chose de nouveau. Par exemple, “qu’a-t-on vu au cours précédent ?”
- créer des liens entre les cours et même entre les matières : “qu’est-ce que je connais déjà ?”, “où est-ce que j’ai déjà entendu ce mot ?”, “quelles images cette notion m’évoque-t-elle ?”
- se poser des questions sur le sujet : les fameuses 5 questions de la compréhension (qui ? quoi ? quand ? où ? quand ? pourquoi ?)
>>Pour aller plus loin : Neurosciences : aider les élèves à comprendre
3. Structurer l’information
On retient mieux un ensemble d’éléments organisés. Le Mind Mapping est pour cela un outil très efficace : il permet de
- clarifier et structurer des informations à partir d’une idée centrale,
- mettre en forme les informations compréhensibles directement,
- faire un effort de cohérence pour raccrocher les informations ensemble.
4. Repérer les habitudes de son cerveau
Le principe est de repérer comment on traduit les informations pour mémoriser, nous avons tous une manière préférentielle pour traduire les informations perçues. Certains préfèrent mettre en images des mots ou visualiser la page de cahier, la fiche ou le livre. D’autres se racontent les informations entendues, se les redisent à voix haute ou basse ou bien entendent la voix de l’enseignant dans leur tête. D’autres encore mémorisent en bougeant avec le corps, en associant des idées avec des mouvements. Même si on a une préférence en termes d’évocation (visuelle, auditive, kinesthésique), cela ne permet pas de déduire qu’un apprentissage guidé par cette préférence serait plus efficace qu’un autre.
Toutefois, focaliser l’apprentissage sur une seule modalité sensorielle (ou visuelle, ou auditive, ou kinesthésique) va à l’encontre des résultats d’un ensemble de travaux sur l’anatomie du cerveau humain, et sur le fonctionnement de la mémoire en particulier.
L’important est d’associer les différents registres (visuel, auditif et kinesthésique) et de compléter avec des dessins, des schémas, des figures, des cartes pour traduire les notions à réviser. La littérature scientifique conclut à l’intérêt de la présentation multimodale d’informations pour acquérir des connaissances.
5. S’entraîner à mémoriser
On mémorise mieux en trois fois minimum :
- le soir même (si vous utilisez le Mind Mapping, passez les idées de la leçon sous forme de carte)
- une semaine avant le contrôle ou un mois avant l’examen (posez des questions sur l’ensemble du cours et récapitulez les points principaux, cela peut se faire en suivant les branches de la mind map)
- la veille pour une simple dernière relecture.
Lors d’un concert, je m’étais par exemple exercé à mémoriser les noms d’un groupe de musique : par exemple, Bruno jouait de la guitare et avait des lunettes rondes (le O de Bruno). Vous pouvez très bien en faire des jeux en famille : celui qui retient le plus de prénoms sur la photo de classe du frère ou de la sœur, celui qui retient le plus de prix sur la liste de courses…
6. Situer la mobilisation de l’information
Comme le dit Einstein, l’imagination est plus importante que le savoir. Il est toujours efficace de réviser en se mettant dans la situation de restitution (en classe devant la feuille, devant les autres pour réciter la poésie, face au jury à l’oral…).
Ainsi, pour trouver la formule sur la loi de la relativité, Einstein s’est imaginé chevauchant un faisceau de lumière. Le projet de mémorisation est aussi important : l’élève qui apprendra sa leçon juste pour la réciter à papa ou maman ne pourra pas s’en resservir le jour de l’examen ou longtemps après.
7. Dormir sur le savoir à mémoriser
Le sommeil a un rôle essentiel dans la consolidation des apprentissages : la consolidation libère de l’espace, des ressources cérébrales, assurant un meilleur apprentissage au réveil. Les études en neurosciences montrent que le sommeil permet de consolider des apprentissages réalisés durant un état de veille. Elles ne montrent pas en revanche que l’on puisse apprendre durant le sommeil. Bien que le sommeil participe pleinement au cycle des acquisitions de connaissances dans sa phase de consolidation, dormir n’est pas un raccourci pour remplacer ou court-circuiter les apprentissages en mode éveillé.
Ainsi ,la sieste, comme n’importe quelle période de sommeil, n’est donc pas du temps perdu.
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Source : Apprendre à réviser de André Giordan et Jérôme Saltet – éditions Librio (disponible en librairie, en médiathèque ou sur internet).
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