Mémoriser, ce n’est pas relire, c’est se tester : oui mais comment ?
Mémoriser, ce n’est pas relire, c’est se tester : oui mais comment ?
La mémoire est reconstructive, cela veut dire que ce sont les efforts pour rappeler des informations en mémoire qui forment l’apprentissage, pas le moment “facile” où ces informations sont entendues ou lues.
Dans son livre Faire des maths avec plaisir et sans stress, Agnès Rigny propose 5 méthodes utiles pour mémoriser efficacement des leçons en mathématiques (mais pas que).
1.Se mettre en projet
Se mettre en projet, c’est répondre à deux questions clés : pour quoi ? pour quand ?
L’idée est de “dire” au cerveau que cette information est importante et lui envoyer le signal qu’il doit la conserver en mémoire au delà de la prochaine évaluation. Le cerveau est en quelque sorte une machine à effacer : il envoie aux oubliettes les informations dont il estime ne plus avoir besoin.
2.Réciter sans support sous les yeux
Avant de lire un cours, il vaut mieux prendre une feuille vierge et noter dessus le maximum de choses connues et mémorisées sur le sujet. Quand certaines informations sont floues, il est possible de les noter avec un point d’interrogation.
Une fois ce travail de remémoration effectué, il est temps de sortir le cours et de le lire en cherchant s’il manque des choses sur la feuille ou s’il y a des approximations/ erreurs. La lecture ainsi réalisée est active (chercher des informations) et non plus passive (lire sans projet).
3.Transformer
Transformer, c’est changer de support et convertir le contenu :
- faire une fiche de révision avec les titres, sous titres et idées clés (organiser l’information),
- concevoir un dessin ou un schéma,
- créer une carte mentale ou autre outil de pensée visuelle (sketchnoting, carte conceptuelle),
- constituer une feuille avec des indices récupérateurs (association d’idées, métaphores, astuces mnémotechniques, acronymes, exemples, modèles d’exercices…)
- établir une liste de questions réponses (sous forme de flash cards ou encarts de mémorisation)
- se faire interroger par une personne qui ne connait pas le cours et expliquer la leçon avec ses propres mots de manière à ce qu’elle comprenne parfaitement
4.Anticiper l’utilisation des informations en situation
On n’apprend pas un cours pour le réciter mais pour l’utiliser. Il faut s’imaginer en train de se servir des informations en cours de mémorisation (pour des exercices, des résolutions de problème ou en devoir surveillé par exemple).
En mathématiques, il est utile d’associer le cours et des exercices types. A la fin de chaque exercice, noter le ou les théorèmes, définitions ou méthodes utilisées aide à associer théorie et pratique. Identifier des mots clés qui donnent des indications sur le théorème ou la propriété à utiliser va également aider.
5.Répéter régulièrement de manière espacée
Se tester une fois ne suffit pas. Il est nécessaire de procéder à des réactivations régulières en reprenant les fiches/ outils créés lors de l’étape n°3 et en suivant le même protocole (refaire la fiche ou réciter sans le support sous les yeux). L’apprentissage passer par la répétition : une règle d’or pour mémoriser efficacement est d’espacer les apprentissages, c’est-à-dire distribuer les périodes d’entraînement plutôt que les regrouper. A long terme, la mémoire est bien meilleure quand on espace les périodes de révision surtout si l’on augmente progressivement les intervalles de temps entre deux séances de révision. Par exemple, il est possible de se tester le soir même, le lendemain, une semaine plus tard et une fois par mois ensuite.
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Source : Faire des maths avec plaisir et sans stress en utilisant les cartes mentales de la 2nde jusqu’au Bac de Agnès Rigny (éditions Eyrolles). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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