Varier les façons d’apprendre les leçons pendant les devoirs
Varier les façons d’apprendre les leçons pendant les devoirs
Il ne s’agit pas ici d’imposer des manières d’apprendre les leçons pendant les devoirs (en fonction d’un éventuel profil auditif/ visuel/ kinesthésique qui est un neuromythe) mais bien de proposer un éventail assez large pour que chaque élève y trouve des ressources utiles (pour lui et pour chaque matière, une manière de fonctionner dans une matière n’étant pas forcément efficace dans une autre).
Ainsi, certains élèves n’aiment pas les cartes mentales et préfèrent lire des phrases. De la même manière, une carte mentale peut être utile pour résumer une leçon d’histoire mais se prêtera peut-être moins à des théorèmes mathématiques. Enfin, proposer à un enfant dyspraxique de réaliser un lapbook n’est peut-être pas une bonne idée puisqu’un lapbook nécessite des découpages et des manipulations.
Ce qui est utile de savoir est que, pour mémoriser une leçon, l’élève peut s’en parler (décrire une image, un objet, résumer un texte avec ses propres mots, raconter une histoire…), réentendre comme une bande sonore (le prof expliquer, la leçon lue…), la revoir (une image, le texte écrit, les titres et/ou mots clés mis en couleur ou surlignés…), et/ou encore la ressentir (comment ça fait à l’intérieur, associer des gestes à des mots…).
Il est possible d’utiliser une ou plusieurs façons de “mettre dans la tête” pour varier les façons d’apprendre les leçons pendant les devoirs. Chaque élève choisit comme il veut procéder et peut ajuster ses stratégies en fonction de ce qui est le plus efficace.
Pour rappel, en France, les devoirs écrits sont interdits en primaire.
Passer par la vue
- Faire des schémas
- Ajouter des dessinsou réaliser un croque note
- Transformer la leçon en carte mentale ou en lapbook
- Insérer des repères de couleurs dans les leçons (surligné, souligné, une couleur par type de titre/ sous titre) et des indications illustrées qui ont un sens (panneau danger pour ce qui doit être absolument su par coeur, encadré pour les dates…)
Passer par l’ouïe
- Enregistrer les leçons
- Réciter et répéter à haute voix
- Échanger oralement sur la leçon en posant des questions
Passer par le mouvement
- Laisser l’enfant bouger à sa guise et s’installer comme il le souhaite (dans le lit, dans les escaliers…)
- Aménager un espace permettant le mouvement (par exemple, balle anti stress à malaxer, bande élastique entre les pieds du bureau pour y mettre les pieds, remplacer la chaise par un gros ballon, mange debout…)
- Laisser l’enfant écrire debout
- Faire réciter en bougeant : en marchant, en tournant autour de la table, en faisant du trampoline…
Se mettre en projet
- Lire l’ensemble des devoirs et les organiser par ordre de priorité ou de préférence (l’idée étant de donner une direction au cerveau sur ce qui suit)
- Décider d’une activité agréable à faire après les devoirs
- Évoquer la situation dans laquelle l’information évoquée et mémorisée devra être restituée (par exemple, en s’imaginant réciter une poésie devant la classe avant de commencer à l’apprendre puis, une fois le travail de mémorisation effectué, “jouer” la scène en récitant la poésie comme si c’était devant la classe).
Prêter attention au temps
La capacité maximale souhaitable de concentration soutenue (sans pause) devrait être de moins de 20 minutes. Il est important de prévoir des pauses de 5 minutes toutes les 20 minutes si les devoirs durent longtemps (de préférence des pauses sans écran).
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Pour aller plus loin : 15 stratégies pour aider les enfants à faire leurs devoirs
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