Ecole : 9 stratégies de mémorisation à présenter aux enfants et adolescents
Ecole : 9 stratégies de mémorisation à présenter aux enfants et adolescents
1.Ecrire
Ecrire les leçons avec des trous et remplir les trous au crayon à papier (puis effacer pour se tester à nouveau plus tard).
Ecrire les notions essentielles sur des flash cards (les définitions à savoir par coeur, les dates, les théorèmes mathématiques…) : d’un côté, une information et de l’autre côté, l’élément à réciter et se corriger en retournant la carte.
Rédiger des fiches de révision synthétiques (type Bristol) : écrire les titres et sous-titres des chapitres, les mots clés et compléter à l’oral en récitant la leçon.
Ecrire sur des Post-It et les coller dans des endroits visibles pour les consulter régulièrement.
2.Créer des liens avec d’autres informations
Relier l’information à apprendre à une information bien présente en mémoire.
Créer des comparaisons sur le modèle “C’est comme…” (par exemple : la formation d’amas de matière autour du soleil lors de la formation du système solaire peut être comparée à la formation de moutons de poussière, la poussière s’agglomérant comme s’agglomère la matière; le plasma est comme un fleuve, et les différentes cellules sanguines sont des bateaux qui flottent dans le courant).).
Rappeler les relations de cause/ conséquence entre des informations (par exemple, avec des flèches qui indiquent qu’un élément en entraîne un autre).
3.Répéter
Se tester à espaces réguliers. Par exemple, créer des flash cards ou des fiches de révision une semaine avant la date du contrôle, puis reprendre les flash cards à J-4 puis J-1.
Diversifier les manières de se tester : à l’écrit (répondre à des faux contrôles en anticipant les questions qui seront posées par l’enseignant lors du contrôle), à l’oral (en expliquant ou récitant la leçon aux parents), en dessinant (ajouter desimages à du texte, illustrer des difficultés d’orthographe…), en chantant, en mimant…
Déterminer un calendrier d’auto-test en fonction des échéances (dates des contrôles, examens ou concours). Pour savoir si une information est utile et donc digne d’être conservée en mémoire, le cerveau fonctionne ainsi :
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) dans les 24 heures, cette information est utile, le cerveau la conserve en mémoire 1 semaine.
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) au bout d’1 semaine, cette information est vraiment utile, le cerveau la conserve en mémoire 1 mois.
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) au bout d’1 mois, cette information est vraiment utile, le cerveau la conserve en mémoire 6 mois.
4.Visualiser
Transformer du texte en image ou en schéma.
Illustrer des idées par des dessins (comme le fait de faire des dessins sur une date à mémoriser avec des rappels de l’événement marquant).
Ajouter de l’humour ou des éléments étonnants dans les images (intégration d’éléments bizarres, drôles, surprenants dans les images mentales).
5.Faire des catégories
Réfléchir à des points communs et à une structure cohérente.
Relier les éléments qui vont ensemble dans une seule catégorie. Ces catégories peuvent prendre différentes formes :
- même thème (exemple : les fruits d’un côté, les légumes de l’autre)
- même première lettre (par exemple, tous les mots qui commencent par A d’un côté, ceux qui commencent par S de l’autre…)
- même racine (exemple : les racines grecques d’un côté, les racines latines de l’autre)
- même couleur
6.Inventer des indices récupérateurs
Créer volontairement des indices de récupération et les utiliser comme supports d’apprentissage pour retenir efficacement ses cours. Comme le cerveau travaille par indice récupérateur, un seul indice efficace et bien choisi permettra de se souvenir de toutes les idées qui lui sont associées. On économise alors de la place dans la mémoire de travail.
Constituer une feuille avec des indices récupérateurs (association d’idées, métaphores, astuces mnémotechniques, acronymes, exemples et contre-exemples, modèles d’exercices…)
7.Placer les informations dans des lieux
Associer des mots à apprendre par cœur à des bruits, des endroits ou des mouvements. La spatialisation utilise la mémoire des lieux et permet d’apprendre avec son corps en même temps qu’avec sa tête :
- l’information est déposée quelque part de manière spatiale,
- on associe mentalement le mot à l’endroit,
- chaque information (ou chaque vers d’une poésie par exemple) est déposée dans une pièce de la maison ou attachée à un objet : l’enfant se met en mouvement pour réellement déposer l’information,
- à chaque récitation ou mémorisation, l’apprenant refait le chemin dans l’ordre en revoyant mentalement le mot associé à chaque endroit et le dit à haute voix,
- au moment de la restitution, l’enfant peut visualiser mentalement la pièce ou l’objet et ses déplacements.
8.Associer des émotions agréables
Intégrer des éléments humoristiques, exagérés, en lien avec des choses qui procurent du plaisir.
Éprouver des émotions positives (joie, créativité, raconter des histoires) lors de l’apprentissage grâce à des méthodes variées et ludiques.
S’imaginer en situation de réussite : anticiper dans la tête la joie de recevoir une bonne note ou des félicitations.
9.Créer des routines
Créer une routine qui induit un état d’esprit favorable aux apprentissages : prendre le temps de discuter avec les amis ou les parents avant de se mettre aux devoirs, combler les besoins physiologiques (faim, soif, besoin de bouger et se défouler…), travailler dans un endroit calme et lumineux, se relaxer
Installer un rituel de début. Cela peut par exemple prendre la forme d’une mini séance de relaxation ou de méditation pour aider l’enfant à se débarrasser des tensions accumulées pendant la journée. Cette séance peut être suivie par une météo intérieur personnelle : comment l’enfant se sent-il ? Le soleil correspond à la joie, la pluie à la tristesse, l’orage à la colère, les nuages à la peur/ au stress. Cela donnera l’occasion à l’enfant de nommer ses émotions : si la météo est au beau fixe, cela fera un beau levier pour s’y mettre et si la météo est mauvaise, cela permettra de décharger les émotions désagréables pour laisser place au calme. Cela peut passer par un temps de dialogue où l’adulte pratiquera l’écoute active en accueillant les problèmes de l’enfant sans le juger ou même chercher à le rassurer.
Débuter la séance par le coloriage d’un mandala ou quelques minutes de gribouillage, puis par des étirements.
S’auto évaluer une fois la séance terminée : qu’est-ce qui était facile/ difficile ? qu’est-ce qui est acquis ? qu’est-ce qui demande approfondissement ? comment approfondir ce qui n’est pas encore maîtrisé ?
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