Comment être sûr de connaître un cours ?

Comment être sûr de connaître un cours ?

Comment être sûr de connaître un cours

Crédit illustration : Adobe Stock

 

Les professeurs enseignent, mais seul l’apprenant (collégien, lycéen ou étudiant) peut apprendre. Enseigner et apprendre ne sont pas synonymes et l’apprentissage est forcément personnel. Comment alors être sûr de bien connaître et maîtriser un cours ? Plus on multiplie les façons d’apprendre, plus on mémorise facilement. Vérifier la compréhension et la mémorisation d’une leçon ou d’un cours peut passer par le fait de :

  • réciter SANS le cahier sous les yeux

Quand un apprenant garde son cours sous les yeux en récitant, même si c’est juste pour regarder un mot de temps en temps, alors cet apprenant ne vérifie pas vraiment qu’il a bien appris. En effet, ces quelques mots jouent le rôle d’indices contextuels pour la mémoire : le problème est que ces indices ne seront pas présents le jour du contrôle et l’apprenant risque de se rendre compte lors de l’évaluation qu’il avait l’impression de savoir… mais qu’il ne sait pas en réalité. S’entraîner à retranscrire des idées avec des mots personnels permet de s’assurer qu’un concept est suffisamment maîtrisé pour pouvoir l’expliquer de manière cohérente, compréhensible et exhaustive.

Réciter peut se faire de manière écrite ou orale, par coeur ou avec ses propres mots selon les exigences du professeur. Une autre manière de vérifier si on a oublié quelque chose est d’écrire les mots-clés, les formules, les définitions à connaître ou encore les dates à savoir par coeur. Une confrontation avec le cours permettra de vérifier ce qui est mal compris ou oublié.

  • se servir de la mémoire de façon variée

La mémoire est d’autant plus performante qu’on la fait travailler de manière variée, en associant notamment les images et le texte. Par exemple : lire un livre et créer un schéma ou une carte mentale, regarder un documentaire et prendre des notes par écrit en cours de visionnage.

Il peut être utile de donner un ordre aux idées (en reprenant par exemple les titres et sous-titres du cours). Pour progresser, il faut réorganiser les idées présentes dans les cours et ne pas se contenter de les présenter telles qu’elles ont été agencées par le professeur. S’approprier le contenu du cours, le remodeler, agir sur la forme permet de s’assurer de le comprendre profondément.

On peut aussi s’entraîner à partir d’un exemple pour apprendre une règle, puis faire l’inverse : énoncer la règle et retrouver un autre exemple afin de multiplier les exemples.

  • créer des liens entre chaque information

Il est efficace de créer le maximum d’associations entre différents cours. Par exemple, relier un cours de français sur les grands auteurs des Lumières, et les cours d’histoire sur la Révolution française. C’est important de se forcer à faire des liens entre des informations parfois éloignées l’une de l’autre, que ce soit d’un chapitre à l’autre dans une même matière, d’une matière à l’autre ou bien même en dehors des matières étudiées en cours.

  • bouger pour faire exister les informations dans la tête

Il est possible de s’entraîner à imaginer des émotions ou des mouvements dans la tête, et même de bouger vraiment, en mimant une scène, en créant un palais de mémoire ou en créant des gestes associés à des notions à apprendre (comme le fait d’ouvrir les bras pour matérialiser les degrés des angles en géométrie).

  • comprendre et analyser les erreurs

Un apprenant efficace tient compte des remarques inscrites sur ses exercices faits en classe et sur ses évaluations. Il est également utile de comparer les copies avec des camarades de classe pour déterminer quel type d’erreurs sont faite et comment les corriger.

Dans tous les cas, il est important de refaire les exercices réalisés en classe et de les corriger, et même de faire des exercices supplémentaires (comme ceux des annales du Brevet ou du bac).

  • se projeter dans le futur

La mémoire humaine associe le contexte, le lieu et le moment où une information est apprise, et l’information elle-même. Cela signifie qu’un apprenant peut connaître sa leçon chez lui, et ne plus s’en rappeler en cours. Quand on apprend, il est donc primordial de s’imaginer en train d’utiliser l’information plus tard. Par exemple en s’imaginant au contrôle ou en train d’expliquer son cours à quelqu’un d’autre.

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Source : J’apprends à apprendre – au collège de Giordan, André et Warnier, Sonia (éditions Play Bac). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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Pour aller plus loin, vous retrouverez de nombreux outils pour apprendre à apprendre au collège dans mon ouvrage paru aux éditions Larousse : Kit 100% réussite au collège, spécial organisation et efficacité (de Caroline Jambon). Disponible en centre culturel, en librairie ou sur internet.

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