Ce qui augmente la qualité de l’attention chez les enfants

Le cycle de l’attention

Ce qui augmente la qualité de l'attention chez les enfants

Les recherches montrent que l’attention chute naturellement au bout de 10 minutes. Au bout de 20 minutes, le taux d’assimilation d’information chute de plus de 50%.

Dans les 24 heures suivant une formation, ce taux chute encore à 80%. Et, dans le mois qui suit, si rien n’a été fait pour réactiver ce contenu, on n’en garde aucune trace.

La capacité maximale souhaitable de concentration soutenue (sans pause) devrait être de moins de 20 minutes.

Ainsi, pour optimiser l’attention dans le temps, il est conseillé de changer régulièrement l’intensité de l’attention demandée en alternant les activités où les élèves (enfants ou adolescents) doivent rester assis, où ils peuvent bouger, celles de groupe ou individuelles, celles qui demandent une participation ou de l’écoute.

Des facteurs physiques qui influencent l’attention

Des problèmes sensoriels (auditifs ou visuels) peuvent affecter l’attention, tout comme la santé, la fatigue, la douleur, la faim, la motivation, la nouveauté ou encore la possibilité de mouvement. Le corps et le mental ont besoin de toutes leurs ressources pour agir à plein potentiel.

Voici ce qui augmente la qualité de l’attention des enfants en lien avec les besoins physiques et physiologiques :

  • des coupures fréquentes
  • des pauses fréquentes, même courtes, de préférence dans la nature
  • se rendre utile aux autres
  • la présence d’un animal domestique
  • être en compagnie de gens appréciés (famille, amis, enseignants bienveillants)
  • quantité de sommeil suffisante
  • soirées calmes (sans écran 2 heures avant de dormir)
  • micro sieste
  • générer des émotions positives (les trois kifs du jour, culture d’école fondée sur l’intelligence émotionnelle, sourire…)
  • manger équilibré
  • rituel du matin avec de petits exercices (ex : étirement, yoga, méditation, respiration…)
  • marche ou activité physique une heure par jour
  • sortir dehors, prendre le soleil
  • exercer sa créativité, faire des activités manuelles
  • se tenir droit, varier sa position
  • salles de classe bien éclairée, aérées, rangées, calmes, avec peu d’affichages aux murs

La peur parasite la concentration

Un enfant ou un adolescent peut ressentir la peur de la punition, de ne pas réussir, le stress de ne pas avoir assez de temps, la colère face à une injustice, de la frustration de ne pas comprendre, de la honte face à l’échec.

Toutes ces émotions désagréables (peur, tristesse, honte, colère) provoquent le “gel” des fonctions cognitives, l’impossibilité de réfléchir et de développer un raisonnement. En effet, les réflexes primaires basés sur la survie (fuir ou combattre) sont exacerbés. Il n’est donc pas étonnant que les enfants en proie à des émotions douloureuses soient agressifs ou passifs, incapables de se concentrer.

Provoquer la peur chez les enfants parasite la concentration car la peur engendre du stress. Les adultes font peur aux enfants parce qu’ils pensent que la peur est une bonne motivation pour “mieux” faire à travers les menaces, les punitions, le chantage ou encore des prédictions négatives sur l’avenir.

Or on sait désormais que la peur n’est jamais une bonne motivation pour apprendre. Il est souhaitable d’assurer un cadre valorisant, bienveillant, sans punition ni récompense et autorisant les pauses et le mouvement en classe.

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Source : J’aide mon enfant à être attentif : développer la concentration avec les méthodes psychocorporelles de Camille Chenal (éditions Eyrolles)

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