La communication non violente dans l’éducation : pourquoi ? comment ?

Catherine Schmider promeut la communication non violente dans l’éducation. Elle a été professeure de sport et a cofondé l’association Déclic-CNV & Education.

La Communication Non Violente dans l’éducation : pour quelle raison l’intégrer ?

Catherine Schmider est partie de 3 constats quand elle a décidé de se reconvertir et de concevoir des outils pour intégrer la communication non violente dans l’éducation  :

1. Les mots peuvent faire mal et laisser des traces longtemps.
2. Quand un enfant n’est pas écouté dans ce qu’il ressent, il perd confiance en lui et peut être en grande souffrance à l’intérieur.
3. Il peut y avoir un décalage entre les belles intentions de l’adulte et ce que l’enfant vit.

Elle s’est alors demandé : Combien d’enfants sont vraiment heureux et épanouis ? Combien d’adultes sont heureux de la qualité de relation qu’ils ont avec les enfants ? Elle s’est alors rendue compte que la Communication Non Violente est un outil qui permet de communiquer authentiquement avec des êtres humains dont on se coupe trop souvent.

Qu’est-ce que la communication non violente ?

La communication non violente (CNV) est une approche développée par Marshall Rosenberg qui vise à favoriser des relations saines et harmonieuses, particulièrement dans le domaine de l’éducation. Les principaux principes de la CNV peuvent être appliqués à l’éducation :

• Respecter l’enfant en tant qu’individu d’égale dignité à celle des adultes.
• Reconnaître et valoriser les besoins, les émotions et les opinions de l’enfant.
• Encourager l’autonomie en aidant sans faire à la place de l’enfant.
• Être à l’écoute des émotions et des sentiments de l’enfant, et chercher à les comprendre avec compassion et sans jugement.
• Exprimer ses propres émotions de manière constructive.
• Reconnaître et célébrer les progrès et les efforts de l’enfant, ce qui favorise une estime de soi positive.

La communication non violente est une philosophie avant d’être un processus en 4 étapes rigides, alors même qu’elle souvent réduite à cela. La communication non violente met l’accent sur l’identification des besoins derrière les comportements, plutôt que de critiquer ou de punir. Elle vise à créer un climat de classe positif, favorisant l’épanouissement et l’apprentissage des enfants.

Comment intégrer la communication non violente dans l’éducation ?

Catherine Schmider nous invite à reconsidérer l’éducation des enfants à la lumière de la Communication Non Violente :

• accueil des sensations,
• reconnaissance des émotions et ce que l’enfant vit à l’intérieur,
• écoute empathique,
• raisonnement en termes de besoins insatisfaits pour comprendre les motivations des comportements et leurs fonctions même quand nous les jugeons inappropriés,
• limites et cadre posés en parlant en message-Je (nos propres émotions, besoins, demandes en langage positif d’action),
• encouragements plutôt que jugements,
• rappel des règles et enseignement de compétences sans punitions ni récompenses,
• résolution de conflit gagnant-gagnant grâce à la coopération, à la médiation, à l’expression émotionnelle, et à la créativité.

Nous sommes la génération de transition. Nous avons un pouvoir énorme. Nous avons le pouvoir en une génération de changer le monde pour un monde plus humain. – Catherine Schmider

 

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Il existe des programmes spécialement conçus pour introduire la communication non violente aux enfants, comme des projets d’éducation à la paix ou des ateliers pour le développement émotionnel et relationnel des enfants.