Les 3 étapes de l’apprentissage (selon les sciences cognitives) + comment rendre des exercices efficaces

Les 3 étapes de l’apprentissage (selon les sciences cognitives)

apprentissage sciences cognitives

Dans leur ouvrage Mets toi ça dans la tête !, Brown, Roediger et McDaniel écrivent que l’apprentissage se fait en 3 étapes :

  1. le codage initial
  2. la consolidation
  3. le processus de récupération

Le codage initial

La transcription de l’information se déroule dans la mémoire de travail à court terme.

La consolidation

La consolidation réorganise et stabilise les informations stockées dans la mémoire, leur donne du sens, et établit des liens avec les expériences passées et autres connaissances déjà stockées dans la mémoire à long terme.

Brown, Roediger et McDaniel affirment que l’apprentissage se construit toujours sur un socle de connaissances préexistantes. Nous interprétons et nous mémorisons les événements en construisant des liens avec ce que nous savons déjà.

Plus nos connaissances sont étendues, plus on est en mesure de créer des liens et d’acquérir ainsi de nouvelles connaissances.

Le processus de récupération

Ce processus permet d’utiliser les informations quand on en éprouve le besoin.

Le point clé de l’apprentissage est de savoir localiser et se souvenir de ce que l’on sait lorsqu’on en a besoin. Brown, Roediger et McDaniel écrivent que l’aisance avec laquelle on se souviendra de ce que l’on sait dépend pour l’essentiel d’une sollicitation répétée de l’information et de la capacité à créer des amorces ou indices de récupération qui permettent de réactiver les informations mémorisées.

Pour des exercices de récupération efficaces

Brown, Roediger et McDaniel soulignent les bénéfices des exercices de récupération répétés :

  • renforcer les liens établis entre les différentes informations mémorisées et les indices récupérateurs pour s’en souvenir,
  • affaiblir les voies mnésiques concurrentes,
  • actualiser les souvenirs avec de nouveaux faits,
  • faire des liens avec des apprentissages plus récents.

Les auteurs formulent des recommandations pour que les exercices de récupération soient efficaces (espacement, entremêlement, techniques et contextes divers, difficultés souhaitables) :

  • plus la pratique est difficile, plus le bénéfice est grand (un exercice trop facile ne renforce que faiblement l’apprentissage),
  • pratiquer des exercices de récupération après un certain temps sollicite l’effort de reconstruire les connaissances apprises (les exercices faits “à chaud” ne demandent que peu d’efforts mentaux),
  • varier les contextes,
  • entremêler les matières (lors des révisions, passer d’une matière à l’autre dans des laps de temps courts plutôt qu’apprendre de manière massée une seule matière),
  • utiliser plusieurs processus de récupération sans regarder les réponses,
  • pour être souhaitable, une difficulté doit être un point qu’il est possible de surmonter au prix d’un petit surcroît d’effort (ce sont les difficultés même qui permettent de consolider l’apprentissage).

Essayer d’élaborer une réponse plutôt que d’en retenir de toutes faites, ou tenter de résoudre un problème avant qu’on ne nous en ait donné la solution, conduit à un meilleur apprentissage et à une mémorisation plus durable de la réponse correcte ou de la solution, même lorsque la première réponse formulée s’était révélée fausse, pour peu qu’on nous fournisse ensuite la solution.

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Source : Mets-toi ça dans la tête ! : les stratégies d’apprentissage à la lumière des sciences cognitives de Brown, Roediger et McDaniel (éditions Markus Haller). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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