9 adaptations pédagogiques pour les enfants dyscalculiques

9 adaptations pédagogiques pour les enfants dyscalculiques

9 adaptations pédagogiques pour les enfants dyscalculiques

1.Privilégier un apprentissage explicite

Pour progresser et apprendre, les enfants dyscalculiques ont besoin d’un enseignement aussi explicite que possible. Les 5 principes de base de l’enseignement explicite sont :

  • Explication directe (présentation des objectifs de la leçon)
  • Modelage et démonstration par l’enseignant pour  montrer la maîtrise
  • Une pratique guidée (enseignant et élèves ensemble)
  • Feedback raisonné
  • Pratique autonome (les élèves font seuls)

Un blog dédié à l’enseignement explicite : formapex.com

2.Faire du sens

Donner du sens à l’aide d’exemples concrets aide les enfants dyscalculiques (et les autres) à comprendre que les nouvelles compétences et connaissances ont un intérêt qui va bien au-delà des pages du manuel scolaire.

 

3.Apprendre de manière multisensorielle

Plus on diversifie les approches, plus la compréhension et la mémorisation s’améliorent. Des moments d’apprentissage à travers la manipulation et les jeux peuvent être d’une grande aide pour les enfants dyscalculiques.

Quelques exemples :

faire opération réglettes cuisenaire

4.Apprendre de manière concrète

Un endroit peut être proposé en classe (ou à la maison pour les devoirs) avec du matériel à disposition : sachets remplis de cailloux, bâtonnets numériques, perles type Montessori, boulier, allumettes (pour faire des paquets de dizaines)…

Les enfants en difficulté (dyscalculiques mais pas seulement) pourront venir y piocher les outils dont ils ont besoin afin de faciliter les calcul et la résolution de problèmes à travers la manipulation et la visualisation concrète des éléments et collections.

 

5.Avoir une approche en spirale

Une même information devra être revue plusieurs fois avant qu’elle ne soit réellement maîtrisée. L’approche en spirale consiste à revoir régulièrement les connaissances et compétences antérieures afin de s’assurer de leur maîtrise avant d’introduire de nouveaux apprentissages.

 

6.S’intéresser aux erreurs

La correction des erreurs AVEC l’enfant dyscalculique (de calcul comme de raisonnement) est bénéfique : elle permet de comprendre le raisonnement qui a mené à l’erreur. Cette compréhension est utile à la fois pour l’élève et pour l’enseignant qui peut s’appuyer sur ces erreurs pour proposer une autre approche.

Quand les élèves connaissent les erreurs récurrentes qu’ils font, on peut les inviter à la prudence. On pourra également leur proposer des supports (ou les leur faire produire) pour les aiguiller dans les bonnes procédures (par exemple, sous forme de cartes mentales).

Un exemple de support possible pour aider les enfants à choisir la bonne opération dans un problème mathématique  :

affiche quatre opérations mathématiques

 

7.Adapter la mise en page des feuilles de cours

Les feuilles quadrillées aident les enfants dyscalculiques à se repérer dans l’espace, notamment pour poser des opérations (on pourra leur spécifier de bien noter un chiffre par carré et d’écrire les chiffres des unités dans une colonne, ceux des dizaines dans une autre colonne…).

La clarté et la lisibilité peuvent faire une différence dans les résultats des enfants dyscalculiques : il est utile de proposer des documents aérés, avec des repères visuels (par exemple, si la feuille est blanche, matérialiser les éléments d’une opération à l’aide de colonnes et/ou carrés) et éventuellement des codes couleurs vus avec les enfants.

operation posee couleurs operations posees couleurs

8.Encourager le travail à plusieurs

Le tutorat et le travail de groupe peuvent s’avérer efficaces pour les enfants dyscalculiques.

 

9.Adopter une attitude bienveillante

Les encouragements et les valorisations des réussites (aussi petites soient-elles) sont les bienvenus car ils indiquent à l’enfant que ses efforts sont reconnus et appréciés.

Par ailleurs, une attitude bienveillante pose un cadre qui autorise l’enfant en difficulté à poser des questions, à demander de l’aide quand il ne comprend pas sans craindre moquerie de ses camarades ou réprimande de l’enseignant.

La dyscalculie n’est en effet pas liée à un manque de travail ou de volonté mais un réel trouble de l’apprentissage qui perturbe le fonctionnement des compétences en mathématiques.

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Source : Aider son enfant à compter et à calculer : 50 fiches contre la dyscalculie de Delphine de Hemptinne (éditions  DE BOECK UNIVERSITE). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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