Stratégies pour mémoriser le texte d’un exposé ou d’un discours
Stratégies pour mémoriser le texte d’un exposé ou d’un discours
Prononcer un discours ou faire un exposé devant toute la classe peut provoquer du trac et engendrer des trous de mémoire. Pour limiter ces risques, il est possible de bien construire le texte à prononcer et d’élaborer des stratégies de mémorisation efficaces qui permettront une bonne restitution.
Utiliser une carte mentale pour structurer le contenu du texte à prononcer
Plus un discours suit une logique selon une progression déterminée à l’avance, plus il est personnel et imaginatif (avec des anecdotes, des petites histoires ou des traits d’humour), plus il est facile à mémoriser et à restituer. Utiliser une carte mentale peut aider à organiser les points principaux. Chaque branche correspond à un point clé, chaque sous branche développe une notion associée à ce point clé. Des dessins ou pictos illustreront chaque notion pour renforcer la mémorisation. Certaines personnes estiment qu’il n’est pas nécessaire d’écrire en entier le texte mais qu’il vaut mieux le reconstruire à l’oral à partir des mots clés. D’autres personnes préfèrent rédiger entièrement le texte à prononcer en élaborant des paragraphes centrés sur chaque point. Il est possible de demander à une personne de confiance de lire le texte et de faire part de ses commentaires. Il est recommandé de s’entraîner devant un public afin de récolter leurs retours également.
Lire aussi : Préparer un exposé avec une carte mentale
Créer un palais de mémoire pour s’entraîner à mémoriser le texte
La méthode des lieux (ou palais de mémoire) est une solution idéale pour mémoriser le contenu d’un discours ou d’un exposé une fois qu’il est élaboré car le discours peut être déroulé autour des points principaux placés sur le parcours selon une progression logique et visuelle. Le choix du parcours qui sert de cadre au discours est important (ne pas choisir un trajet déjà utilisé pour un autre palais de mémoire). Il est possible de s’inspirer d’un trajet lié à l’événement à l’occasion duquel le texte sera récité (ex : trajet jusqu’au collège). A chaque étape du parcours (arrêts choisis), un mot clé sera associé mentalement à un lieu précis (un réceptacle). Ce réceptacle servira d’indice récupérateur parce qu’on aura créé une association entre le réceptacle et l’information à mémoriser via une visualisation mentale. Chaque visualisation correspond à un point clé du discours et est déposée à un arrêt fixé sur le trajet. Retrouver l’information associée, c’est faire le lien entre l’image mentale inventée et le point clé du discours. L’efficacité du palais de mémoire repose sur le fait que, quand les éléments mémorisés devront être restitués, il suffira de retraverser chaque étape du trajet en revisualisant mentalement l’image déposée dans chaque réceptacle le jalonnant.
Il est important, pour chaque réceptacle du palais de mémoire, de visualiser chaque point clé sous la forme d’une image créative riche. Plus les sens sont mobilisés pour cette image mentale (imaginer des images, des sons, des odeurs, des sensations tactiles…), mieux elle sera mémorisée. Il s’agit donc de transformer les points clés du texte en images personnelles, amusantes, bizarres, exagérées. Plus les images associés aux réceptacles sont créatives, détaillées, surprenantes, plus elles sont efficaces. Les images peuvent même interagir avec le décor. Entre chaque arrêt qui communique une amorce des premiers mots de chaque paragraphe, il est possible de prononcer tous les mots du discours afin de réciter le texte en entier.
Quand on suit le parcours du palais mental, on s’entraîne à la mémorisation et à la restitution. Il est recommandé de refaire le trajet dans sa tête au moins 5 fois (par exemple, une heure après l’avoir conçu, le lendemain puis à intervalle régulier jusqu’au jour de la récitation). Cette stratégie permet de ne pas oublier de points importants dans le texte et de combattre le trac grâce à une préparation efficace.
Au moment de réciter le discours ou de passer à l’oral pour l’exposé en classe le jour J, il est possible de prendre une grande respiration en gonflant bien le ventre et en expirant longuement par la bouche puis de fermer les yeux et de s’imaginer au début du palais de mémoire. Le reste suivra comme lors des entraînements en suivant les jalons du trajet.
Pourquoi la visualisation par images mentales est efficace pour la mémorisation
Raison 1 : l’imagination
Le cerveau fonctionne plus facilement avec des images qu’avec du texte seulement. Dans un projet de mémorisation, il est donc utile de traduire les mots clés sous forme d’images mentales (1 mot = 1 image ou 1 dessin ou 1 picto).
Raison 2 : l’association
Le cerveau est de nature associative. Tous nos souvenirs et nos connaissances sont sont reliés les uns aux autres de manière infinie et arborescente. Le principe d’association, qui consiste à associer les images mentale entre elles par un lien de sens, décuple la mémorisation.
Raison 3 : la verbalisation
Il ne suffit pas de regarder une image attentivement pour qu’elle se transforme en image mentale mais il faut passer par le langage, la verbalisation. Pour se fabriquer une image, on a besoin de se raconter ce qu’on voit, de construire une histoire.
Dans le cas des enfants, les adultes peuvent très bien poser des questions : les réponses que les enfants devront apporter serviront de mise en langage par l’enfant.
Raison 4 : les émotions positives
L’ajout d’humour et d’émotions rend la mémorisation efficace, surtout pour les enfants (intégration d’éléments bizarres, drôles, étonnants dans les images mentales).
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