Le rôle du sommeil dans la mémorisation : une condition indispensable à l’apprentissage.
Le rôle du sommeil dans la mémorisation : une condition indispensable à l’apprentissage.
Le rôle du sommeil dans la mémorisation et l’apprentissage a été l’objet d’un numéro du magazine Science&Santé, le magazine d’information de l’Inserm (mars/avril 2017).
Le rôle du sommeil dans la mémorisation : il renforce l’assimilation des informations.
On peut y lire qu’il se produit pendant le sommeil une réactivation des circuits neuronaux utilisés pendant la journée, probablement pour renforcer l’assimilation.
« Le sommeil lent, surtout lorsqu’il est profond, favorise davantage la mémoire déclarative, celle des connaissances et des faits, dont nous avons conscience de nous souvenir. Tandis que le sommeil paradoxal semble avoir un rôle crucial dans l’élaboration de la mémoire procédurale, qui sert, quant à elle, à enregistrer les procédures et les “savoir-faire” nécessaires à l’accomplissement d’une tâche » – Joëlle Adrien (neurobiologiste)
L’hippocampe est le chef d’orchestre de la mémoire.
L’hippocampe est une petite zone du cerveau située sous la partie antérieure de l’hypothalamus, localisée dans le lobe temporal, dans chaque hémisphère. L’hippocampe est un des centres de la mémoire et du repérage dans l’espace.
Il joue un rôle fondamental dans le processus de stabilisation des souvenirs. Michaël Zugaro, du Centre interdisciplinaire de recherche en biologie de Paris, explique qu’au cours du sommeil lent, une fois toutes les deux secondes environ, les neurones de l’hippocampe reproduisent spontanément l’activité qu’ils ont eue pendant l’éveil et que le cortex semble alors répondre par des ondes cérébrales spécifiques
Le cerveau trie les informations pendant le sommeil.
Non seulement l’hippocampe contribue à l’ancrage des souvenirs à long terme mais il effectue aussi un tri dans les informations enregistrées la journée, en stockant les éléments les plus importants et en oubliant ce qui l’est moins.
L’équipe de Géraldine Rauchs du laboratoire de neuropsychologie de Caen a montré que l’hippocampe agit en quelque sorte comme une table des matières. Pendant la journée, au moment du processus de mémorisation déclarative, il marque des populations neuronales spécifiques, sollicitées par l’apprentissage. Ces neurones étiquetés seraient ensuite réactivés au cours du sommeil, selon l’importance de l’information, initiant ainsi la consolidation de la mémoire, Les connexions qui relient les différentes zones du cerveau impliquées le jour pendant l’apprentissage sont ainsi réactivées la nuit par l’hippocampe.
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Pour aller plus loin : Sommeil, la santé vient en dormant