Amener les élèves à pratiquer la métacognition et à gagner en confiance en eux
Les pensées axées sur la métacognition et l’apprentissage futur nourrissent la confiance en soi
Confiance en soi et métacognition : une combinaison gagnante
La confiance en soi enclenche un cercle vertueux car on peut lier une bonne confiance en soi à une moindre peur de l’erreur.
Face à une difficulté, une personne qui a confiance en soi utilise des stratégies pour y faire face, la résoudre et chercher d’éventuel soutien. La personne qui a confiance en elle sera suffisamment souple pour changer de stratégie en cas d’inefficacité et même pour abandonner (provisoirement ou non) si elle sent qu’elle souffre trop ou que l’objectif est trop élevé/ inadapté. Avoir confiance en soi, c’est connaître ses ressources internes (qualités, compétences, acceptation des émotions, stratégies déjà utilisée) et externes (soutien social, relations fiables, localisation des ressources utiles, savoir demander de l’aide) activables face aux difficultés.
Pourvoir activer ces ressources nécessite de ne pas se laisser déborder par des pensées négatives et/ou anxieuses. Les pensées négatives (de type “Je suis nul”, “Je n’y arriverai jamais”, “Les autres sont meilleurs”) enferment, restreignent et limitent les choix. Les pensées axées sur la métacognition et l’apprentissage futur donnent la distance nécessaire pour se préparer à l’action et nourrissent l’optimisme. Elles ne peuvent toutefois émerger qu’après avoir accepté ce qui est (notamment accueillir la peur de l’erreur et la tristesse suite à un échec). C’est après avoir pu vivre les émotions désagréables qu’on peut rediriger ses actions et s’ouvrir à la nouveauté, à l’inconnu, à la créativité.
La métacognition est la représentation qu’a une personne sur ses connaissances et la façon dont elle peut les construire et les utiliser. La métacognition consiste à avoir une activité mentale sur ses propres processus mentaux.
La métacognition recouvre plusieurs aspects :
- la connaissance qu’on peut avoir de processus cognitifs, d’opérations mentales nécessaires pour accomplir une tâche ;
- la capacité à utiliser cette connaissance lors de l’accomplissement de la tâche
Des prérequis à l’introduction de la métacognition
Avant d’envisager autre chose, il est important de pouvoir se dire que ce travail précis n’était pas satisfaisant : on parle ici d’une situation, pas d’une identité (il ne faut pas confondre une mauvaise note ou un échec avec une preuve de nullité irrémédiable et fixe). Il est également possible de changer d’état d’esprit à propos des tests et examens : les examens ou concours blancs/ les devoirs surveillés sont des occasions de faire voir tout le travail accompli et de montrer à quel point on maîtrise le sujet. En parallèle, il est utile de garder en tête que l’effort à fournir est parfois moins important que ce qu’on s’imagine parfois car on ne part jamais de rien.
10 questions à se poser pour amener les enfants et adolescents à pratiquer la métacognition et gagner en confiance en soi
La mise en place de questions judicieuses peut aider un enfant ou un adolescent à développer leur métacognition. Voici 10 questions à se poser pour amener les élèves à pratiquer la métacognition et gagner en confiance en eux :
- J’ai fait un faux pas, que s’est-il passé ?/ J’ai fait un hors sujet : qu’est-ce qui m’a induit en erreur ?
- Je constate que je ne suis pas encore au point. Que puis-je apprendre de mes erreurs ?
- Ces difficultés sont mon point de départ : qu’est-ce que je peux entreprendre pour les dépasser ? quelle est la première chose que je peux mettre en place ?
- Qu’est-ce qui dépend de moi ? Comment agir sur ce que je peux contrôler ? (par exemple, faire la liste de tout ce que j’ai à faire, classer les priorités)
- Est-ce que j’ai besoin d’aide ? De quelle sorte d’aide ai-je besoin ? Comment l’obtenir ?
- Je me suis fait aider cette fois-ci : comment faire seul la prochaine fois ?
- Qu’est-ce que je sais déjà ? Comment m’appuyer sur ce que je sais déjà pour progresser ? (exemple pour les tables de multiplication : y-a-t-il des tables que je connais déjà ? Une fois les quelques multiplications non connues identifiées, quelle nouvelle table vais-je commencer par apprendre ? quel planning je me fixe ?)
- Comment faire face aux situations qui me rendent craintif et anxieux ? (par exemple, en observant les autres en pareil cas)
- Qu’est-ce qui n’a pas marché ? En quoi ai-je échoué ? Dans la préparation, dans l’organisation de mes révisions, dans mes réponses aux questions ? Comment y remédier ?
- Comment vais-je me tester pour être sûr que j’atteins mes objectifs ? Quels sont les critères à remplir pour savoir si je suis sur la bonne voie ?