4 étapes pour plus de concentration et d’efficacité pendant les devoirs
4 étapes pour plus de concentration et d’efficacité pendant les devoirs
Dans son livre Checklist Mon Enfant Réussit à l’Ecole, Yaël Blaise-Hérireau propose 4 étapes pour plus de concentration et d’efficacité pendant les devoirs.
1.S’occuper des besoins physiologiques
Quand un enfant a besoin d’aller aux toilettes, s’il a soif ou faim ou encore s’il a besoin de bouger ou encore s’il a sommeil, il aura du mal à se concentrer.
Une pause entre la sortie de l’école et les devoirs est indispensable. Souvent, les enfants sont en déficit de mouvement et de plein air : une pause dehors et en mouvement sera d’autant plus profitable.
Mieux vaut avoir bu, goûté et être passé aux toilettes avant d’attaquer les devoirs. Par ailleurs, inutile d’insister auprès d’un enfant qui montre des signes de sommeil. Il sera plus efficace après une sieste ou une nuit de sommeil.
2.Accueillir les émotions pour un état émotionnel propice aux apprentissages
Les émotions douloureuses, désagréables peuvent parasiter la concentration. Il est utile de demander aux enfants comment s’est passé sa journée. Si on sent que quelque chose cloche, nous pouvons lui donner un temps de vrai écoute empathique.
Il sera difficile pour un collégien de faire son DM de maths s’il est convaincu que sa prof de maths le déteste ou pour une élève d’apprendre sa poésie si elle s’est disputée avec sa meilleure amie.
Des approches permettent aux enfants d’exprimer leurs émotions :
- l’écoute active : L’écoute active : une règle d’or de la communication parent/enfant
- le recadrage des pensées : Aider les enfants à passer de la pensée négative orientée vers le problème à la pensée positive orientée vers la solution
- l’écriture pour mettre les soucis “hors” de la tête
- laisser le droit à un enfant/ adolescent de ne pas aimer une matière ou un enseignant
3.Choisir un lieu de révision plaisant pour l’enfant
Mieux vaut faire avec le besoin de mouvement des enfants que contre. Il n’est pas nécessaire d’être immobile et assis à un bureau pour apprendre. C’est même plutôt l’inverse : le mouvement crée l’intelligence et les élèves étouffent leur potentiel cérébral en restant immobiles.
Par exemple, c’est OK de s’asseoir par terre, de s’allonger la tête en bas ou encore de tourner avec la chaise de bureau, de réciter une leçon en marchant de long en large…
Un enfant peut préférer faire ses devoirs allongé sur le sol ou sur son lit. L’endroit qui lui semble le plus adapté pour travailler est probablement le bon endroit pour lui.
Yaël Blaise-Hérireau estime toutefois que deux facteurs sont responsables de perte de concentration : les écrans et le passage. Mieux vaut donc éloigner les écrans lors des moments de mémorisation et demander aux autres membres de la famille de se tenir éloignés.
4.Déterminer un projet d’apprentissage (un “pont” avec le futur et un projet de sens)
Le projet d’apprentissage fait référence à la gestion mentale : ce projet assure la conservation en mémoire de l’information puisque celle-ci est rendue utile et utilisable. Un projet d’apprentissage efficace repose sur deux piliers :
- un projet de sens : définir à quoi servira l’information à mémoriser pour donner du sens à ce qui est à mémoriser et activer la motivation en définissant un objectif à atteindre (par exemple, il peut sembler insensé aux élèves d’apprendre des formules d’aire ou de volume parce qu’elles sont facilement retrouvables sur internet et il est possible de leur tenir un discours du type “pour entraîner ta mémoire car si tu peux mémoriser cela, tu pourras mémoriser des choses bien plus complexes”, “cela te servira si tu travailles comme scientifique car ça ne sera pas très pratique de chercher systématiquement comment calculer des volumes”, “dans la vie professionnelle, le calcul d’aire et utilisé dans beaucoup de métiers comme les carreleurs et les architectes ou bien quand on fait des travaux chez soi” ou encore simplement à court terme “à avoir une bonne note”)
- un projet mental précis : pour travailler efficacement, l’élève pourra définir avec précision son projet. Le projet consiste-t-il à apprendre avec ses mots ou plutôt à réciter par coeur ? Quelle sera la restitution demandée (un QCM, une interrogation écrite, un texte à produire, des définitions à ressortir par coeur…) ? Quelles seront les conditions de restitution : où, quand, comment (en classe entière, en petits groupes, dans une salle consacrée aux devoirs écrits…) ? Plus l’élève définira avec précision pour quoi il apprend et imaginera dans quelles conditions il devra restitué ce qu’il est sur le point de mémoriser, plus il sera efficace.
Une fois ces quatre étapes identifiées et mises en place, la révision en soi peut commencer.
…………………………………………
Source : Checklist Mon Enfant Réussit à l’Ecole de Yaël Blaise-Hérireau (éditions 29bis). Disponible en centre culturel, en librairie ou sur internet.
Commander Checklist Mon Enfant Réussit à l’Ecole sur Amazon, sur Decitre, sur Cultura ou sur la Fnac