Comment trouver et conserver la motivation dans les études ?

Comment trouver et conserver la motivation dans les études ?

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Vouloir réussir ne suffit pas à trouver et conserver la motivation dans les études. Plusieurs facteurs entrent en jeu dans le niveau de motivation. La compréhension de ces facteurs peut aider à rester motivés, même quand les difficultés s’accumulent et que le stress ou la fatigue parasitent la motivation.

1.Donner de la valeur aux tâches associées aux études

Cela peut paraître très banal mais la motivation passe par le fait de trouver un intérêt personnel dans les études. Il est possible de donner de la valeur aux études pour rendre les efforts à faire acceptables et même désirables : 

  • Dresser une liste de tous les avantages des études (n’importe quel type d’avantages, à court, moyen et long terme).
    • Par exemple : à court terme -> avoir la conscience tranquille au moment de sortir ce weekend, à moyen terme -> se sentir fier d’avoir une bonne note, se cultiver, à long terme -> pouvoir s’offrir une voiture lors de l’entrée dans la vie active, se rapprocher des rêves.
  • Se récompenser avec une activité agréable dès qu’une partie de la tâche est accomplie (le dicton populaire nous dit : Après l’effort, le réconfort !) :
    • faire une pause,
    • s’étirer,
    • écouter de la musique,
    • boire un verre d’eau ou manger,
    • se balader…

 

2.Ressentir les progrès

Faire l’expérience de la maîtrise favorise la motivation et c’est le travail efficient qui permet de parvenir à la maîtrise : il n’y a pas d’expertise sans entraînement. L’idée est d’aborder une tâche en la considérant comme réalisable avec des efforts. Ces efforts peuvent consister à découper une tâche trop difficile en plusieurs sous-tâches plus faciles et moins chronophages qui, cumulées, permettront l’atteinte pas à pas de l’objectif final. Savoir qu’on progresse nécessite de prendre des notes sur les progressions (exemple : comparer des notes sur un trimestre et constater la progression même si la note de départ est 3/20 et la note d’arrivée 9/20).

Ressentir les progrès, c’est également parfois revenir en arrière pour se sentir devenir de plus en plus compétent de manière solide (par exemple, en reprenant les cours de l’année précédente sur une notion approfondie cette année). Ainsi, il est possible de contourner la stagnation avec des stratégies anti-stagnation adéquates (exemples : réajuster les objectifs à la baisse quand on se rend compte qu’ils sont inatteignables à court terme; se donner plus de temps pour atteindre les sous-objectifs…).

De même, les échecs et erreurs peuvent être considérés comme des opportunités d’apprentissage : apprendre, c’est corriger ses erreurs et analyser les échecs pour élaborer des stratégies en fonction des difficultés identifiées.

Pour aller plus loin : Neurosciences : le cerveau apprend grâce à l’erreur

Quand les efforts paraissent insurmontables ou les difficultés trop grandes, demander de l’aide est une approche utile (et non pas honteuse). Il est possible de dresser une liste de questions à poser aux enseignants, aux camarades ou sur des forums en ligne. Le temps dédié à la demande d’explications n’est pas du temps perdu mais est utile pour comprendre des aspects non maîtrisés. Un cercle vertueux peut s’enclencher : travail -> progrès -> bonne note -> motivation -> travail -> progrès -> bonne note -> motivation. Avoir fait l’expérience personnelle de relever un défi par ses propres moyens a le plus d’impact. Percevoir sa progression à travers des marqueurs objectifs est essentiel pour trouver et conserver la motivation. Il s’agit de vivre des expériences de réussite même minimes et de les identifier, les célébrer pour “sentir” sa progression.

 

3.Définir des objectifs (spécifiques, mesurables, atteignables).

Il est utile de donner une direction au cerveau. Les objectifs servent la motivation si ces objectifs sont bien définis.

  • Objectif à long terme

Cet objectif est une aspiration forte, la réalisation d’un rêve et penser à cet objectif provoque de l’enthousiasme. Il est utile d’associer cette aspiration à un symbole qui la matérialise afin de s’en souvenir dès que la motivation faiblit (une photo, un objet…).

Pour bien ancrer cet objectif, il est possible de passer par la visualisation : en fermant les eux, on projette la vie future, une fois le rêve réalisé. Le contraste avec la vie actuelle donne de l’élan pour garder le cap. Plus la visualisation est riche (voir des images, entendre des sons et des paroles, sentir des odeurs…), plus l’effet motivant sera élevé.

  • Objectifs à moyen terme

Les objectifs à moyen terme sont des jalons qui représentent une étape sur le chemin menant à l’objectif de long terme. Ces objectifs sont plus ou moins nombreux et leur atteinte représente une avancée vers l’objectif final. Pour augmenter les chances d’atteindre un objectif à moyen terme, celui-ci doit comporter plusieurs critères :

  • spécifique : l’objectif doit être aussi clair et précis que possible.
  • mesurable : des mesures de performance doivent pouvoir s’appliquer à l’objectif : comment savoir quand l’objectif sera atteint ? quelles émotions accompagneront cet accomplissement ? quelle sera la répercussion de l’atteinte de l’objectif sur le quotidien ?
  • atteignable : l’objectif doit être découpé en plusieurs étapes intermédiaires facilement atteignables. Cette approche des petits pas permet d’éviter le découragement tout en maintenant la motivation de la réalisation de l’objectif final. Il est également important de célébrer la réussite de chacune des étapes intermédiaires.
  • réalisable : les moyens pour atteindre l’objectif doivent être accessibles, qu’ils soient matériels ou intellectuels.
  • temporel : l’objectif doit être délimité dans le temps (avec dates butoirs et dates intermédiaires).
  • Objectifs à court terme

Les objectifs à court terme sont opérationnels et soutiennent les objectifs jalons. Ils s’appliquent au processus qui vont permettre d’atteindre les objectifs à moyen terme. Par exemple, « Étudier les mathématiques une heure par jour » est un objectif de processus.

 

4.Trouver du soutien pour garder la motivation dans les études

Les humains sont une espèce sociale et nous avons un besoin inné de lien socialAinsi, travailler avec d’autres personnes peut avoir un effet positif sur la motivation. Le travail en commun présente plusieurs avantages : 

  • Identifier des élèves sérieux enclenche un effet d’entraînement dans l’application studieuse.
  • Discuter du contenu du cours et écouter ce que les autres pensent peut aider à comprendre et mémoriser les points clés. En effet, découvrir des idées, solutions, manières de pensée différentes permet d’aborder un problème sous un angle différent et provoque des prises de conscience.
  • Si les partenaires de travail sont ambitieux et motivés, un effet de contagion motivationnelle soutient la motivation de tous les étudiants impliqués.
  • Les partenaires de travail peuvent signaler les erreurs et ouvrir la voie à une correction et une meilleure compréhension, via de l’entraide.
  • Compter sur des témoignages, des exemples et des pairs (camarades de classe, amis, enfants talentueux dans les disciplines visées…) dont les réussites renforcent la confiance à créer son propre chemin. Il ne s’agit pas ici d’imitation mais d’inspiration.
  • Recevoir des encouragements. Les encouragements reçus sont d’autant plus influents qu’ils émanent de modèles admirés et proches de soi. Le soutien à la fois des pairs et des personnes proches (enseignants, parents, entraîneurs…) sont donc essentiels dans la création et le soutien de la motivation.

 

5.Prendre soin de son état physique et émotionnel 

Nous sommes plus performants quand nous sommes en bonne santé physique et mentale. Il est donc important d’être capable de percevoir nos sensations corporelles, de les prendre en compte et de les décoder pour réguler le niveau de stress. En effet, les sensations physiques, telles que le coeur qui bat la chamade ou les mains moites, influencent la façon dont nous évaluons une situation et y faisons face. Les émotions agréables stimulent notre motivation. En revanche, le stress à haut niveau a un effet négatif (bien qu’un stress raisonnable ait un effet mobilisateur).

Daniel Siegel est neuroscientifique et propose sept clés à prendre en compte au quotidien (et notamment à l’école) pour garder un corps en bonne santé, un esprit fort et un cerveau capable de poursuivre sa croissance tout au long de la vie. J’ai résumé ces sept clés importantes à tout âge dans la carte mentale ci-dessous :

clé de la santé esprit

 

6. Utiliser des stratégies d’apprentissage efficaces pour soutenir la motivation dans les études

Enfin, s’appuyer sur des stratégies d’apprentissage qu’on sait efficaces est importante car il est inutile de faire toujours plus de choses inefficaces. Les neurosciences nous fournissent des données précieuses sur les stratégies d’apprentissage efficaces (et sur celles qui s’apparentent à des neuromythes et donc à laisser de côté des stratégies comme les profils auditif/ visuel/ kinesthésique). Ainsi, on sait que juste relire une leçon est inefficace pour apprendre et mémoriser.

Je vous propose une carte mentale qui reprend les stratégies efficaces pour les études :

comment-etudier-college-lycee

 

En conclusion, trouver la motivation dans les études et la conserver passe donc par le fait de savoir qu’on a du pouvoir sur la situation, qu’on peut toujours développer des compétences avec des efforts et des stratégies appropriées, qu’on est capable de trouver des solutions aux problèmes, et qu’on peut compter sur un entourage qui croit en la capacité à réussir.

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Pour aller plus loin, vous retrouverez de nombreux outils pour apprendre à apprendre au collège dans mon ouvrage paru aux éditions Larousse : Kit 100% réussite au collège, spécial organisation et efficacité (de Caroline Jambon). Disponible en centre culturel, en librairie ou en ecommerce.

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