Apprendre à prendre des notes en cours au collège

Apprendre à prendre des notes en cours au collège

Apprendre à prendre des notes en cours au collège

Bernadette Dullin est une ex-enseignante et créatrice du site happyparents.com. Dans son livre Au secours, mon enfant à des devoirs, elle propose une méthodologie pour la prise de notes en cours au collège.

Faire une liste d’abréviations de mots courants

Voici une liste de quelques abréviations et symboles courants :

  • Quelque………………………………….qq
  • Quelqu’un………………………………qqn
  • Quelque chose………………………..qqch
  • Temps…………………………………….tps
  • Comme……………………………………co
  • Pourquoi………………………………….pq
  • Voir, confer……………………………….cf
  • C’est-à-dire………………………………i.e.
  • Parce que……………………………….pcq
  • Dans………………………………………ds
  • Tout……………………………………….tt
  • Avoir pour conséquence, donc………→
  • Plus ou moins, environ…………….. ~
  • Souvent…………………………………svt
  • Travail………………………………….W
  • Beaucoup……………………………….bcp

Chaque élève peut inventer ses propres abréviations en fonction de ses besoins et préférences.

S’entraîner avec les informations à la radio ou à la télé

Il s’agit ici de mettre les informations à la radio ou à la télévision.

Parent et enfant prennent un papier et un crayon. La consigne est de simplement prendre des notes pendant une minute. Faire cet exercice en tant qu’adulte permet de saisir toute la difficulté de la prise de notes.

Même si ce temps d’une minute paraît court, c’est déjà beaucoup pour un enfant qui n’a pas l’habitude de prendre des notes à la volée. Cela demande en effet à la fois de se concentrer sur ce qui est dit (entendre et comprendre) et de noter en même temps (geste graphique, repérage dans l’espace de la feuille).

Le réflexe et la peur du débutant sont de ne louper aucun mot, c’est-à-dire de vouloir noter mot pour mot tout ce qui est entendu. Ce réflexe est source de stress et de découragement car il est impossible de tout noter et à la fois de tout entendre (encore moins de comprendre).

Au bout d’une minute, une fois le média coupé, on regardera ce que l’enfant a écrit. Différents constats pourront être faits :

• il a oublié d’utiliser les abréviations

• l’écriture est  soit appliquée mais il manque beaucoup d’informations, soit illisible par volonté d’écrire beaucoup et vite

Ce petit retour sera l’occasion de comparer nos feuilles et de donner des conseils simples (utiliser les abréviations, sauter des lignes pour une relecture plus aisée…).

Ensuite, on remettra les informations, toujours pendant une minute. Puis on recommencera le même scénario tout en soulignant les progrès de l’enfant par-rapport à son premier essai.

L’enfant aura sûrement gagné en vitesse et en lisibilité.

C’est l’occasion de souligner qu’il est impossible de tout écrire, même en utilisant des abréviations, et de solliciter l’avis de l’enfant sur ce qu’il peut faire pour progresser. Et s’il ôtait les articles et déterminants, est-ce qu’il comprendrait quand même sa phrase ? Quels autres mots pourraient être supprimés tout en conservant le sens de la phrase ? Quelle mise en page favorise la relecture ?

On pourra alors recommencer un entraînement d’une minute en rappelant à l’enfant de bien prendre en compte les suggestions précédentes (abréviations, sauter des lignes, ne pas écrire les articles…). La prise de notes devrait être plus facile et lisible (tout en restant un exercice demandant une grande concentration et un risque de découragement). Une fois les informations coupées, l’enfant relira ses notes et essaiera d’identifier les mots qui ne sont pas indispensables pour conserver l’essentiel du message.

Un dernier entraînement d’une minute sera l’occasion de mettre en pratique toutes les recommandations formulées. Normalement, le cerveau de l’enfant devient capable d’écouter, de trier l’information et d’écrire en parallèle. Toutefois, cette compétence nécessite encore de l’entraînement.

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Source : Au secours, mon enfant à des devoirs de Bernadette Dullin (éditions Hugo Publishing)