Apprendre à mieux s’exprimer en public
Apprendre à mieux s’exprimer en public
S’exprimer en public est redouté par de nombreuses personnes. La peur de parler en public est même l’une des peurs humaines principales. Prendre la parole devant un public peut s’apprendre et cela demande de la préparation en amont, de la pratique, et un travail sur la confiance en soi.
Les épreuves orales sont appréhendées car elles combinent deux difficultés : il est nécessaire à la fois de maîtriser le contenu (connaître le sujet, donner des exemples, savoir faire un plan, utiliser un vocabulaire riche, construire des phrases grammaticalement correctes) et de maîtriser des compétences liées à la prise de parole (débit de la voix, posture ouverte, regard vivant cherchant l’auditoire, être audible). Il est donc indispensable de s’entraîner afin de développer des compétences pour parler en public de manière claire et convaincante.
7 compétences pour mieux s’exprimer en public
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Connaître son sujet
Avant de parler en public, la maîtrise du sujet qui va être abordé est essentielle. Plus on est à l’aise avec le contenu, plus il est facile de s’exprimer.
Lire aussi : Stratégies pour mémoriser le texte d’un exposé ou d’un discours
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Structurer son discours
Une structure claire comporte deux avantages. En tant qu’orateur, il est plus facile de dérouler les idées et cela évite le trous de mémoire car les idées s’enchaînent logiquement. En tant qu’auditeur, il est plus facile de suivre le déroulement des idées et de maintenir l’attention. La confusion génère du stress chez l’orateur et de la perte d’attention dans le public. Il est recommandé d’utiliser une introduction pour capter l’attention et donner la direction de l’exposé, développer des idées principales sous forme de plan (premièrement, deuxièmement, enfin) et de conclure en résumant les points clés.
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Pratiquer régulièrement
L’entraînement est essentiel. L’idée est d’arriver à trouver ses marques et préférences personnelles avec des essais-erreurs et en tâtonnant. Tant que les essais manquent de naturel, il est recommandé de recommencer jusqu’à être parfaitement à l’aise avec la diction et la mémorisation du texte.
Il est possible de s’entraîner en présence de proches bienveillants qui donneront un retour utile mais également de s’enregistrer puis de se réécouter en fermant les yeux. Connaître les contraintes et conditions de l’examen oral est indispensable pour la préparation :
- combien de temps sera dédié à la préparation au brouillon ?
- quel matériel sera disponible ?
- combien de temps durera la prise de parole ? y -a-t-il des parties différentes (d’abord une présentation puis des questions posées par le jury) ?
- qui composera le jury ?
- comment sont attribuées les notes (note sur le fond, c’est-à-dire la maîtrise du sujet et note sur la forme, c’est-à-dire les compétences orales) ?
Se préparer “pour de faux” selon ces contraintes (c’est le principe des oraux blancs) permet de se mettre en condition (faire sonner un minuteur, se chronométrer, se filmer, s’entraîner devant un public de connaissances). Cette préparation permet de ne pas se retrouver perdu et forcé d’improviser, ce qui aide à diminuer le niveau de stress et évite de bégayer. S’entraîner devant des camarades, des parents ou des professeurs est toujours utile même si cela fait peur car leurs perspectives aident à identifier des pistes d’amélioration qu’on ne remarque pas soi-même.
En parallèle, il est recommandé de visiter à l’avance le lieu où on va s’exprimer en public. Cela peut réduire l’inconnu et aider à se sentir plus à l’aise le jour de la présentation orale.
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Gérer le langage corporel
Le langage corporel joue un rôle crucial quand on s’exprime à l’oral car la communication non verbale est une communication à part entière. Le corps peut être “encombrant” quand on s’exprime en public : s’il y a un pupitre, il est possible de le cacher derrière mais, quand rien ne peut cacher le corps, le problème peut prendre une grande ampleur (au point d’endommager le message oral) : corps raide, mains et bras le long du corps, corps qui se dandine pour se donner une contenance, tête baissée, épaules rentrées… Les mouvements de balancier (osciller nerveusement sur ses jambes ou avancer et reculer de deux pas sans arrêt) sont fatigants à regarder et transmettent de l’anxiété au public qui sera alors parasité par ces mouvements inutiles.
Le plus simple pour se donner de la contenance est de se tenir bien campé sur les jambes, les écartant juste assez pour s’assurer une position confortable et de se servir des bras et des mains pour amplifier naturellement ce qui est dit. Le plus important consiste à se redresser en relevant les épaules et le menton et en laissant le torse se mouvoir à son aise.
Une posture ouverte et un contact visuel avec l’auditoire renvoie une image positive au public. Cela passe notamment par le fait de sourire et de regarder les différents membres du public ou du jury en les balayant des yeux (et ne pas regarder un seul membre), quitte à les regarder au niveau des sourcils pour éviter de croiser leur regard.
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Utiliser des exemples concrets
Il est important d’inclure des exemples, des anecdotes ou des histoires pour illustrer les points développés. Cela rend le discours plus vivant et engageant pour le public.
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Travailler la voix
Varier le ton de la voix maintient l’intérêt de l’auditoire. Un point à ne pas négliger dans la rapidité d’élocution est la variation du rythme en fonction de la teneur des propos. Pour l’introduction d’idées majeures ou l’explication de phénomènes complexes, mieux vaut ralentir et faire des pauses. A l’inverse, mieux vaut accélérer pour les anecdotes et les informations plus légères.
Globalement, il est donc raisonnable de parler à son rythme en mode conversation et de rester le plus naturel possible. Par ailleurs, une diction trop lente déclenche l’impatience et le public risque de décrocher car il a le temps de penser à autre chose.
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Gérer le stress
Le trac est normal, mais il peut être géré. La respiration est une des approches les plus efficaces pour réguler le stress. De manière simple et efficace, il est possible de :
- prendre de longues inspirations d’abord avec les poumons puis en gonflant le ventre,
- expirer lentement,
- recommencer trois fois.
Pour aller plus loin : 12 pistes pour gérer le stress avant de parler en public (oraux, exposé, conférence)
En cas de bafouillement, mieux vaut faire une pause en silence, prendre une grande inspiration, puis continuer en souriant. Pour éviter cela et savoir bien se rattraper, il faut bien avoir travaillé la structure du texte de la prise de parole (introduction, titres et sous-titres, conclusion). Si la voix se met à trembler ou qu’un trou de mémoire surgit, il est possible de prévenir les examinateurs : « Je risque de rougir ou de perdre le fil de mes idées car je ne suis pas très à l’aise à l’oral. Je vais faire de mon mieux. Je reprends donc. »
L’amélioration vient avec la pratique constante : apprendre à s’exprimer en public passe nécessairement par l’entraînement. Plus on s’expose à des situations de prise de parole en public, plus on gagne en confiance et en compétence.
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D’autres ressources pour apprendre à s’exprimer en public :
- Se préparer à prendre la parole lors d’un examen oral
- Un cahier d’exercices pour apprendre à parler en public (prendre la parole et s’exprimer efficacement à l’oral)