Comment bien se préparer à un contrôle ?
Comment bien se préparer à un contrôle ?
De nombreux apprenants se demandent comment bien se préparer à un contrôle. Je vous propose 5 étapes pour aider les élèves qui appréhendent les contrôles en classe grâce à une préparation efficace. Cette approche pour bien se préparer à un contrôle nécessite l’accompagnement d’un adulte.
1. Anticiper les questions pour bien se préparer à un contrôle
Il est utile de regarder avec l’élève son dernier contrôle dans la matière étudiée pour en décortiquer la structure et anticiper les questions qu’il risque d’avoir au prochain. Par exemple, le contrôle peut s’organiser comme suit : 2 ou 3 questions de cours, des exercices calqués sur ce qui avait été fait en classe, un exercice plus difficile. Les éléments à maîtriser parfaitement pourront en être déduits pour assurer un maximum de points.
Répondre à la question de savoir comment bien préparer un contrôle nécessite de savoir identifier les points importants susceptibles d’être évalués. Le travail de révision sera orienté en fonction des attentes identifiées. Par exemple :
- reprendre des exercices fait en classe en modifiant les nombres dans les énoncés,
- poser quelques questions de cours avec la leçon sous les yeux pour montrer qu’il n’y a pas de piège, car toutes les réponses sont écrites dans la leçon.
2. Étaler les révisions sur plusieurs jours avant le contrîole
Deux ou trois jours avant la date du contrôle, l’élève pourra organiser ses révisions autour de :
- les exercices identifiés comme essentiels au préalable (refaire les mêmes que ceux faits en classe et imaginer d’autres exercices sur le même énoncé en changeant les nombres),
- la mémorisation de la leçon.
Une mémorisation efficace passe par le fait de transformer la leçon car simplement relire n’est pas efficace. Cette transformation peut prendre le forme d’une reformulation avec ses propres mots, de flash cards, d’une carte mentale, d’un schéma, ou d’une liste avec les titres, sous titres et des mots clés.
J’aime bien les révisions à l’aide de cartes mentales personnelles car les cartes mentales permettent de solliciter plusieurs canaux de mémorisation en même temps et donc de mémoriser plus efficacement :
-
la vue
Si le travail de préparation a été fait de manière personnelle (illustrations qui “parlent” à l’élève, mots clés choisis avec pertinence), les couleurs de chaque branche et les pictogrammes d’illustration suffiront presque à évoquer les mots et les éléments à mémoriser.
-
le toucher
Il est possible de suivre le tracé des différentes branches avec ses doigts pour retrouver le chemin d’une idée. Une fois que cela a été effectué plusieurs fois, on peut même refaire en l’air ou sur la table le chemin de la carte en évoquant mentalement par la vue et/ou par les paroles le contenu correspondant. Le geste en l’air permet de se détacher de la carte mentale que l’élève n’aura pas sous la main pendant le contrôle.
-
l’évocation auditive
L’avantage des cartes mentales est qu’à une branche doit correspondre un mot clé. Cela permet :
- de répéter les mots clés à haute voix et/ou dans la tête,
- de les réentendre à travers sa propre voix ou la voix de quelqu’un d’autre (le professeur, les parents, les copains de révision…),
- de reconstituer des phrases structurées en ajoutant les mots manquants par le jeu de l’esprit. Une carte mentale est un appui pour rédiger ou réciter des phrases, et notamment des définitions. Il y aura peut-être des variations dans les déterminants ou le temps du verbe mais l’essentiel est que l’idée soit comprise.
3. Relire sa fiche la veille au soir
L’idée est que, la veille du contrôle, l’élève se passe de la leçon écrite dans son cahier mais qu’il récite la leçon avec ses mots sans la relire avant ni l’avoir sous les yeux. Il se corrigera avec la fiche, le schéma ou la carte mentale qu’il aura faite les jours précédents. Tant que la leçon n’est pas sue (a minima les définitions essentielles, les théorèmes ou dates à connaître par coeur), l’élève recommencera ce processus (récitation sans la leçon sous les yeux, correction, ajustement).
Il est essentiel de bien retravailler la leçon la veille au soir car le cerveau structure et consolide les connaissances pendant le sommeil profond.
4. Se mettre en projet
Raisonner en termes de projet favorise la mémorisation et la sollicitation des informations au moment voulu lors du contrôle :
- au moment de travailler la leçon la veille au soir, donner la “mission” au cerveau de retenir les informations pour le lendemain
L’élève peut se dire une phrase du type : “Je veux que mon cerveau mémorise les informations que je vais lire pendant la nuit et pouvoir m’en resservir demain matin pendant l’évaluation de maths sur les fractions et l’écriture décimale.”
- avant d’entrer dans la salle où aura lieu le contrôle, se faire le film de ce qui va se passer
Avant d’entrer dans la salle de classe, l’élève pourrait prendre un moment pour se dire : “Je vais entrer dans cette salle pour effectuer un contrôle de maths. Celui-ci va porter sur les fractions et l’écriture décimale. Je vais m’asseoir, je vais lire les consignes calmement, je vais commencer par les questions de cours que je maîtrise parfaitement puis par les questions qui ressemblent aux exercices que j’ai bien travaillés.”
5. Diminuer le niveau de stress en classe
Pendant que le professeur distribue les copies, l’élève peut en profiter pour se détendre et chasser le stress qui peut apparaître dans ce moment de flottement. Par exemple, un petit exercice simple de respiration peut être pratiqué discrètement en classe :
- poser ses pieds bien à plat contre le sol pour se sentir “ancré” (mieux vaut ne pas porter de talons ce jour là),
- mettre les mains bien à plat contre la table de sentir la pression de ses doigts contre la table, la chaleur à l’intérieur de chaque doigt,
- laisser passer les pensées anxieuses qui apparaîtront sûrement à ce moment là en se concentrant sur les pieds bien au sol et les mains sur la table,
- sentir la respiration : sentir l’air qui entre dans le nez à l’inspiration et sentir l’air qui sort par le nez à l’expiration. On pourra conseiller une expiration plus longue que l’inspiration pour augmenter l’effet anti-stress (par exemple sur le rythme 1,2,3 pour l’inspir puis 1,2,3,4,5 pour l’expir).
Les élèves très sujets au stress peuvent s’autoriser à prendre un moment au cours du contrôle pour refaire cet exercice de relaxation.
En pratiquant ces étapes avec les enfants et adolescents, ils deviendront de plus en plus familiers avec ces outils. A force d’entraînement, ils les auront désormais à disposition et pourront les solliciter et utiliser en autonomie.