La vision panoramique : un exercice efficace de gestion du stress

La vision panoramique : un exercice efficace de gestion du stress

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Crédit illustration : freepik.com

 

Il est possible d’expliquer aux enfants que notre façon de regarder le monde influe littéralement sur nos émotions. C’est le cas pour les adultes et c’est aussi le cas pour les enfants.

Un petit exercice qu’on peut leur proposer pour passer du stress au calme se base sur la modification des images mentales. On leur expliquera qu’une vision étroite est inconsciemment associée à une situation de survie et une vision panoramique à une situation de sécurité. En élargissant leur angle de vision, ils peuvent donc passer du stress (mode survie – vision étroite) au calme (mode sécurité – vision panoramique).

On invitera les enfants (ou adolescents) à fermer les yeux et à se souvenir d’un moment très agréable. Ils laisseront venir dans leur tête des images de ce moment, comme sur un écran mental, ainsi que toutes les sensations qui y sont associées. On les laissera en contact de cette vision et de ces sensations quelques instants.

Puis on leur demandera où est l’image sur leur écran mental. S’ils ont du mal à comprendre la question, on les guidera : est-elle en bas ? en haut ? à gauche ou à droite ? peut-être prend-elle beaucoup de place, et même toute la place ?

Une fois la réponse apportée, on continuera en leur demandant :

  • comment est éclairée ton image ? est-ce que c’est sombre ou lumineux ?
  • comment vois-tu ton image ? est-ce flou ou net ?
  • à quel point ton image est colorée ? est-ce que ça tire sur le gris ou plutôt sur des couleurs vives ?
  • quelles odeurs sens-tu ?
  • quelles sensations ressens-tu en pensant à ce souvenir ?
  • est-ce que tu te vois ou est-ce que tu vis la scène ?

Après avoir répondu à ces questions, les enfants auront une liste des caractéristique de leur souvenir agréable. A priori, toutes les images de souvenirs agréables ont des caractéristiques communes (image panoramique, lumineuses, nettes, avec des couleurs vives, avec des odeurs agréables fortes). Bien sûr, chaque enfant aura ses propres modalités en termes d’odeurs, de sensations et de couleurs mais l’idée est d’insister sur les caractéristiques du souvenir agréable.

La deuxième partie de l’exercice consiste à penser à ce qui génère du stress. Les enfants répondront à la question : où et comment est cette image désagréable de la situation stressante (grande ou petite ? en haut ou en bas ? à droite ou à gauche ? nette ou floue ? lumineuse ou éteinte ?). Ils resteront en contact avec cette image mentale.

Ensuite, nous leur demanderons d’appliquer les caractéristiques du souvenir agréable à cette image désagréable. Ils devront “prendre” l’image mentale désagréable et la mettre en mode panoramique (c’est-à-dire en grand, sur tout l’écran mental). Puis ils y appliqueront de la lumière, de la netteté, des odeurs et sensations agréables (telles que ressenties au cours de la première partie de l’exercice).

 

Une fois cette manipulation mentale réalisée, on demandera aux enfants si l’image leur plaît  et s’ils ont envie d’y entrer en les faisant noter leur envie : sur une échelle de 1 à 10, à quel niveau est ton envie ?. Normalement, l’image devrait avoir changer de tonalité et donner envie. Si ce n’est pas le cas, il faudra peut-être ajouter plus de couleurs, plus de netteté, plus de luminosité.

On leur demandera enfin à quel point ils sont soulagés et s’ils se sentent mieux.

 

Cet exercice est utile pour la gestion du stress et peut être réinvesti dans toutes sortes de situations où des émotions désagréables deviennent paralysantes.

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Source : Émotions : enquête et mode d’emploi, Tome 1 de Art Mella (éditions PourPenser). Disponible en centre culturel, en librairie ou sur internet.

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