S’entraîner à la prise de parole en public

S’entraîner à la prise de parole en public

S'entraîner à la prise de parole en public

Selon Albert Mehrabian, professeur en psychologie, le degré de sympathie qu’on éprouve au premier contact avec quelqu’un résulte à 93% de “l’image sonore et visuelle” que l’on donne (et seulement à 7% de ce que l’on dit).

Il est donc important, qu’on soit en situation de formateur/ enseignant ou en situation d’élève examiné à l’oral, de s’entraîner à la prise de parole pour améliorer ses prestations à l’oral.

1.Se détendre

La respiration abdominale peut être utile pour se détendre en cas de stress. La respiration abdominale, c’est respirer par le ventre en mettant les mains sur le ventre et en les sentant se soulever avec le ventre qui gonfle à l’inspiration puis redescendre avec le ventre qui se dégonfle à l’expiration.

Cette respiration abdominale peut être renouvelée autant de fois que nécessaire pour se calmer. Elle permet de se calmer et se recentrer.

Quand on a une réponse de stress qui se manifeste corporellement (transpiration, coeur qui bat vite, bégaiement…), on peut apprendre à réguler le stress en réinterprétant la situation et en recadrant les pensées. Se dire “Non, tout va bien, je ne suis pas stressé, il n’y a aucune raison de stresser” a plutôt tendance à renforcer le stress qu’à le faire baisser.

Il peut alors être utile de relativiser et de trouver un argument pour prendre un peu de recul. Il est possible de se dire : “Si je bégaie, quelle importance cela aura-t-il dans un an ?” ou “Comment est-ce que je réagirais en tant qu’élève si mon enseignant reconnaissant s’être trompé ou ne pas savoir ?”. On est souvent plus intolérant avec soi-même qu’avec les autres.

Par ailleurs, il est tout à fait possible d’annoncer à l’auditoire au début de la prise de parole qu’on risque de bégailler parce qu’on n’est pas à l’aise avec l’oral. Il pourra m’arriver de rougir, de transpirer ou de perdre le fil de mes propos”.

2.Faire des vocalises avant la prise de parole

S’échauffer la voix permet d’avoir le bon volume sonore et de détendre les muscles de la bouche, ce qui évite d’avoir la voix qui déraille et donne plus d’assurance.

Une prise de parole s’apparente au travail d’un comédien ou d’un chanteur.

3.Faire des exercices d’articulation et de prononciation

Il existe de nombreux textes pour s’entraîner à l’articulation et à la prononciation. Certains sont connus, d’autres moins et il est possible d’en inventer d’autres.

Exemples :

  • Les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches? Archi-sèches ?
  • Un chasseur sachant chasser doit savoir chasser sans son chien.

De nombreux autres virelangues sont disponibles sur internet.

4.Travailler la posture et la communication non verbale

La maîtrise de la communication non verbale s’apprend. Peu bouger et se tenir droit lors de la prise de parole dégage une impression de calme et de solidité. Il est intéressant de penser à “s’ancrer” physiquement dans le sol : deux pieds bien au sol, mains stables (ou alors gestes maîtrisés pour ne pas parasiter le discours).

Il vaut mieux éviter autant que possible de danser d’un pied à l’autre, de marcher de long en large, de nouer les mains ou encore de jouer avec un stylo.

5.Regarder le public (apprenants ou examinateurs)

Pour que toutes les personnes dans le public se sentent concernés (qu’elles soient deux ou trente), il est important de les regarder dans les yeux et de façon équitable (pour les public plus grand, il est intéressant de balayer la salle des yeux).

On a parfois tendance à regarder seulement les personnes qu’on connaît ou celles qui paraissent déjà attentives et c’est OK au début de la prise de parole pour gagner en confiance en soi.

Astuce : regarde les yeux peut être déroutant et il est possible de regarder les sourcils.

6.Soigner l’entrée en matière (contenu)

Les premières minutes sont importantes car elles déterminent la première impression. Cette première impression donne (ou non) l’envie au public de suivre ce qui va suivre et de s’impliquer.

Pour soigner l’entrée en matière, trois conditions doivent être remplies :

  • capter l’attention (débuter l’intervention par quelque chose qui surprend – humour, anecdote personnelle, endosser un rôle…)
  • intéresser au sujet (poser des questions qui servent à introduire le sujet, démontrer l’intérêt par des exemples ou un lien avec l’actualité…)
  • annoncer le plan pour donner une vue d’ensemble (et annoncer l’organisation temporelle afin de s’engager sur un temps imparti)

 

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Source : Donnez envie d’apprendre ! : Kit de survie du formateur de Sydos (éditions Eyrolles) Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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