Examen oral : travailler la forme pour réussir une épreuve à l’oral 

Examen oral : travailler la forme pour réussir une épreuve à l’oral

réussir épreuve orale

Les épreuves orales sont appréhendées car elles combinent deux difficultés : il est nécessaire à la fois de maîtriser le contenu (connaître le sujet, donner des exemples, savoir faire un plan, utiliser un vocabulaire riche, construire des phrases grammaticalement correctes) et de maîtriser des compétences liées à la prise de parole (débit de la voix, posture ouverte, regard vivant cherchant l’auditoire, être audible).

Il est donc indispensable de s’entraîner afin de développer des compétences pour parler en public de manière claire et convaincante.

Les semaine et mois précédents 

Connaître les contraintes et conditions de l’examen oral :

  • combien de temps sera dédié à la préparation au brouillon ?
  • quel matériel sera disponible ?
  • combien de temps durera la prise de parole ? y -a-t-il des parties différentes (d’abord une présentation puis des questions posées par le jury) ?
  • qui composera le jury ?
  • comment sont attribuées les notes (note sur le fond, c’est-à-dire la maîtrise du sujet et note sur la forme, c’est-à-dire les compétences orales) ?

Se préparer “pour de faux” selon ces contraintes (c’est le principe des oraux blancs) en se mettant en condition (faire sonner un minuteur, se chronométrer, se filmer, s’entraîner devant un public de connaissances). Cette préparation permet de ne pas se retrouver perdu et forcé d’improviser, ce qui aide à diminuer le niveau de stress et évite de bégayer.

Porter attention à l‘image visuelle et auditive renvoyée en tant que candidat :

  • s’assurer de sourire,
  • regarder les différents membres du jury en les balayant des yeux (et ne pas regarder un seul membre), quitte à les regarder au niveau des sourcils pour éviter de croiser leur regard,
  • articuler (il est possible de s’entraîner avec des exercices de prononciation comme “les chaussettes de l’archiduchesse sont-elles sèches ou archi-sèches ?”),
  • travailler la posture via un “ancrage” (garder la tête haute, éviter de remuer le genou, ne pas jouer avec un stylo mais essayer de garder les mains à plat sur la table ou sur les genoux, conserver les pieds bien à plat contre le sol),
  • savoir prendre des temps de pause et de silence pour respirer (respirer au début, respirer entre les parties, et autant de fois que nécessaire).

Savoir capter l’attention dès le début de la prise de parole : bien choisir les premiers mots pour poser le ton et le volume de la voix, sans se précipiter. Les premiers mots sont ceux de l’accroche (cela peut être un chiffre marquant, un rappel d’une actualité récente, une anecdote en lien avec le sujet). Puis viendront l’annonce du coeur du sujet (cela peut être sous forme de question) et le plan qui sera suivi au cours de la présentation orale. Il est important de ne jamais perdre de vue l’objectif de l’épreuve et du sujet développé : à quoi sert cette prise de parole ? qu’est-ce qui doit être montré ? quelles sont les attentes du jury ? pourquoi est-ce intéressant ?

Quelques questions peuvent être posées au public devant qui les répétitions ont lieu :

  • ai-je capté votre attention dès le début ?
  • suis-je parvenu à établir un contact visuel ?
  • êtes-vous satisfaits à la fin de cette prise de parole ?
  • y avait-il assez d’exemples ?
  • le ton employé était-il juste (assez décontracté sans être ni trop relâché ni trop coincé) ?
  • le rythme était-il assez varié (alternance de phrases longues et courtes, de questions et d’affirmations, présence de pauses…) ?
  • avez-vous remarqué quelque chose qui clochait (des tics verbaux ou corporels, des phrases non finies, des bafouillements, des explications incompréhensibles…) ?
  • y-a-t-il eu des moments d’ennui ? des répétitions inutiles ?

Le jour J 

En cas de stress, il est possible de pratiquer la respiration abdominale avant l’examen oral : il s’agit de respirer par le ventre comme pour gonfler un ballon à l’inspiration, puis de dégonfler le ballon à l’expiration en expirant longuement par la bouche.

Faire des vocalises avant la prise de parole afin de s’échauffer la voix pour avoir un bon volume sonore et détendre les muscles de la mâchoire. Il est aussi possible d’ouvrir grand la bouche et des faire des grimaces pour détendre le visage.

Au brouillon, il est inutile de rédiger tout le texte qui sera prononcé : mieux vaut bien faire ressortir le plan avec des titres et sous-titres, ainsi que des mots clés. Les phrases viendront toutes seules à l’oral. Les premières phrases peuvent être rédigées pour se rassurer et démarrer la prise de parole avec plus de confiance.

Il est possible d’utiliser des astuces au brouillon pour indiquer les éléments à mettre en avant :

  • encadrer les mots importants pour insister (augmenter le volume sonore ou mettre l’accent avec un geste)
  • souligner un mot à répéter
  • sauter des lignes entre les grandes parties pour se souvenir de marquer des secondes de silence

En cas de bégaiement ou de trou de mémoire, mieux vaut s’excuser auprès du jury qui saura se montrer compréhensif. Une pause et autant de respirations que nécessaires permettront de reprendre ses esprits puis de repartir sur des bases solides.

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Des ressources utiles :

Je veux parler en public : Comment m’exprimer ? de Ismail Sadky (éditions Chronique Sociale). Disponible en librairie ou sur internet.

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Parler en public : le guide officiel TED de Chris Anderson (éditions J’ai lu). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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