Pratiquer la métacognition pour des révisions plus efficaces

Dans leur ouvrage Apprendre vite et bien – Les meilleures techniques des neurosciences pour booster son cerveau, Olav Schewe et Barbara Oakley expliquent que la métacognition est un bon moyen d’améliorer la qualité des révisions au service des apprentissages scolaires. Ils définissent la métacognition comme “un cerveau en dehors de votre cerveau, qui prend du recul pour observer et poser des questions de niveau supérieur”. La métacognition peut être activée avant, pendant ou après une tâche. Comment pratiquer la métacognition ?

Des questions de niveau supérieur ressemblent à des questions telles que :

• Quelles sont les ressources disponibles pour m’aider si je rencontre des difficultés ?
• Est-ce que je me concentre sur les bonnes choses, au bon niveau, dans mes révisions ? Dois-je modifier mes priorités ?
• Puis-je être un étudiant plus efficace ? Que dois-je améliorer ?
• Qu’est-ce qui me paraît difficile et pourquoi ?

4 étapes pour prendre l’habitude de pratiquer la métacognition

Olav Schewe et Barbara Oakley décrivent quatre étapes pour prendre l’habitude de pratiquer la métacognition :

1re étape : Comprendre la tâche et les attentes

2e étape : Définir des objectifs et planifier

3e étape : Apprendre

4e étape : Evaluer et ajuster

1.Comprendre la tâche et les attentes

Comprendre la tâche, c’est prendre le temps de savoir avec précision :

• ce qui sera demandé lors de l’exécution de la tâche,
• comment seront évaluées les réponses ou les actions,
• le temps et les ressources disponibles.

En ce sens, relire les contrôles passés ou consulter les annales des examens des années précédentes permet de mieux comprendre le genre de questions qui risquent d’être posées : sous quelle forme est attendue la réponse ? quels sont les verbes des consignes ? comment sont répartis les différents types de questions ? quel est le barème ?

Les signes qui alertent sur une consigne mal comprise sont l’incapacité à l’expliquer à quelqu’un d’autre et la désorientation (par quoi commencer ?).

 

2.Définir des objectifs et planifier

Un objectif est le niveau de performance qu’on souhaite atteindre. Une fois le ou les objectifs fixés, il est nécessaire de planifier où, quand, et comment on procédera pour les atteindre.

Exemples :

Si vous étudiez une liste de vocabulaire italien, vous pouvez vous donner pour objectif de mémoriser 100 % des mots, et planifier la préparation de cartes de mémorisation pour ces mots et pratiquer la récupération dix minutes par jour pendant cinq jours, répartis sur une période de deux semaines.

Si vous étudiez la photosynthèse, votre objectif peut être de comprendre le processus suffisamment bien pour l’expliquer à n’importe qui. Pour y parvenir, vous pouvez planifier de lire du contenu sur la photosynthèse provenant de trois sources différentes et vous entraîner à l’aide de la technique de la restitution.

 

3.Apprendre

Planifier inclut la sélection des techniques d’apprentissage appropriées. Cela peut nécessiter de tester différents outils et stratégies pour voir ce qui convient mieux à une matière, à un objectif, à une période donnée.

 

Pour aller plus loin : Comment bien réviser ?

 

4.Evaluer et ajuster

Pratiquer la métacognition, c’est également prendre régulièrement du recul pour évaluer l’avancée du travail et constater si des progrès sont réalisés vers l’atteinte de l’objectif.

Cette quatrième étape est l’occasion de vérifier si l’efficacité est au rendez-vous et, éventuellement, d’ajuster les stratégies d’apprentissage si les résultats sont décevants.Olav Schewe et Barbara Oakley rappellent que changer de pratique quand les progrès sont lents ou inexistants est un aspect important de l’apprentissage autorégulé.

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Source : Apprendre vite et bien – Les meilleures techniques des neurosciences pour booster son cerveau de Olav Schewe et Barbara Oakley (éditions First). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur les sites de ecommerce.

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