Les pièges les plus courants à déjouer pour une bonne prise de parole en public (et des stratégies efficaces)
Les pièges les plus courants à déjouer pour une bonne prise de parole
Chris Anderson organise et dirige les conférences TED. Il a écrit le livre Parler en public : le guide officiel TED dans lequel il formule des conseils pour une bonne prise de parole devant un public.
Il propose notamment de bien répéter dans les conditions de l’épreuve et d’élaborer des stratégies pour déjouer les pièges habituels de la prise de parole en public. Chris Anderson liste les pièges les plus courants :
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la soudaine incapacité à trouver les mots pour expliquer un concept essentiel
Chris Anderson conseille de s’entraîner le plus possible jusqu’à avoir la certitude que le sujet et les conditions de l’exercice sont parfaitement clairs dans l’esprit.
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l’omission cruciale
Il peut être intéressant de travailler sur les transitions pour que l’enchaînement des étapes se fasse naturellement (introduction, plan, contenu de chaque partie, conclusion). Selon les exercices (oral avec un sujet connu et préparé à l’avance, oral avec un sujet non connu et/ou tiré au sort), il est possible d’apprendre par coeur a minima la structure de l’exposé oral (conclusion, titres et sous titres, conclusion) et aussi les transitions pour passer d’une partie/ sous-partie à l’autre.
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le dépassement du temps imparti
Chris Anderson estime qu’il existe trois manières de respecter les impératifs de temps :
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- s’entraîner aussi souvent que nécessaire pour être sûr de finir dans les temps. Dans le cas d’un texte défini préparé à l’avance qui ne “rentre” pas dans les délais imposés, des choix devront être faits pour supprimer du contenu (plutôt que parler plus vite).
- s’obliger à garder un œil sur l’horloge en sachant exactement où il faut en être à mi-temps.
- prévoir un temps de parole n’excédant pas 90% de la durée prévue (pour avoir de la “marge”). Cette idée est celle de la règle des 9/10èmes (ex : si le temps de parole imposé est de 10 minutes, la préparation doit partir sur une contrainte de 9 minutes). Cette marge permet d’avoir le temps pour respirer un peu, de rythmer le débit, de s’arrêter quelques secondes (en cas d’oubli par exemple).
Se filmer avec un smartphone et se regarder ensuite est une bonne manière d’identifier les détails à modifier (mains qui bougent beaucoup, tics de langage, hésitations et “euh” intempestifs…).
L’importance de la préparation préalable
Plus l’enjeu est important, plus l’entraînement est nécessaire, de préférence devant des personnes de confiance. Chris Anderson conseille de travailler dans les conditions réelles de la prise de parole jusqu’à ce que le texte entre dans la fenêtre temporelle (et dans la tête dans le cas d’un texte à réciter ou présenter). Lors des répétitions, il est important de le faire devant des personnes de confiance et de leur demander un feed-back sincère et objectif.
Quelques questions peuvent être posées au public devant qui les répétitions ont lieu :
- ai-je capté votre attention dès le début ?
- suis-je parvenu à établir un contact visuel ?
- êtes-vous satisfaits à la fin de cette prise de parole ?
- y avait-il assez d’exemples ?
- le ton employé était-il juste (assez décontracté sans être ni trop relâché ni trop coincé) ?
- le rythme était-il assez varié (alternance de phrases longues et courtes, de questions et d’affirmations, présence de pauses…) ?
- avez-vous remarqué quelque chose qui clochait (des tics verbaux ou corporels, des phrases non finies, des bafouillements, des explications incompréhensibles…) ?
- y-a-t-il eu des moments d’ennui ? des répétitions inutiles ?
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Source : Parler en public : le guide officiel TED de Chris Anderson (éditions J’ai lu). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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