15 idées pour motiver les enfants à écrire (CE1 et +)

15 idées pour motiver les enfants à écrire (CE1 et +)

motiver enfants à écrire

L’écriture peut être comparée à la pratique d’un sport car elle demande de l’entraînement pour être fluide, créative et dépourvue d’erreur d’orthographe. On peut proposer aux enfants des activités ludiques pour les motiver à écrire avec plaisir et intérêt.

 

1.Écrire une phrase dans laquelle chaque mot commence par la lettre du mot précédent (ex : Mes sous sont trop peu utilisés.)

D’autres activités dans cet ordre d’idées : 10 jeux d’écriture et de langage pour écrire avec plaisir et jouer avec les mots (8 ans et +)

 

 

2.Écrire sur la vie de l’école avec un Abécédaire de l’école

fiche présentation rentrée

 

 

3. Écrire des acrostiches sur les émotions (ou sur d’autres thèmes comme un acrostiche des prénoms de la famille ou des amis).

Les acrostiches sont des petits poèmes où les initiales de chaque vers, lues dans le sens vertical, composent un mot.

activité écriture sur les émotions enfants

 

 

4. Écrire sur soi et se présenter pour bien se connaître : Pourquoi j’aime être moi

fiche se connaître s'aimer enfants

 

 

5. Rédiger la liste des livres qui donnent envie d’écrire : des livres inspirants, des livres qui font rire, des livres détestés et qu’on a envie de réécrire différemment, des livres avec des personnages qu’on a aimés…

 

 

6. Écrire les mots de dictée à apprendre et les verbes à conjuguer avec des feutres à la craie sur des vitres ou des miroirs (feutres de marque Posca par exemple).

devoirs conjugaison plaisir

 

7. Dessiner et peindre librement

Le dessin et la peinture libre peuvent inciter à l’acte d’écrire. Le dessin et la peinture sont une forme de projection de soi. Tout enfant devrait pouvoir dessiner ou peindre librement, sans consigne, quand il le veut, à tout moment, quel que soit son âge, sans qu’il y ait des jugements de valeur portés sur son expression; c’est-à-dire libéré de tout regard adulte.

 

 

8.S’écouter, se filmer

Se filmer ou s’enregistrer en audio sont des formes de langages différés pour l’enfant s’il peut s’en servir librement. L’enfant va projeter quelque chose sur un support qu’il peut écouter (s’écouter) et faire écouter décalé dans le temps et dans l’espace. Les enfants doivent pouvoir se ré-écouter, s’effacer, recommencer, faire écouter à un copain/ frère ou soeur, y dire des bêtises, rire de leurs bêtises. L’enregistrement audio ou la vidéo sont des supports de communication car les parents, frères et soeurs ou amis vont vouloir et pouvoir l’écouter dans un processus de communication différée. C’est dans cet échange que les langages ont un sens.

 

 

9. L’adulte doit utiliser le langage écrit lui aussi

Pour Bernard Collot,ex-enseignant et concepteur de l’école du 3ème type, l’écriture est un langage qui se construit de la même manière que se construit le langage oral : dans l‘interaction humaine et dans un but de projection de soi. Il est donc indispensable que les enfants voient des adultes écrire pour la vie quotidienne et prendre plaisir à écrire. Il invite les adultes (enseignants comme parents) à écrire des poèmes, mais encore plus des bêtises. La parole vient avec le rire et le plaisir, l’acceptation et la compréhension des premiers charabias, les corrections viennent après.

D’ailleurs, les écrits des adultes n’ont pas besoin d’être parfaits. Un adulte peut très bien écrire même s’il n’écrit pas des choses si terribles que cela. Ceci est valable pour les autres types de langage : un adulte peut très bien danser mal mais danser quand même, peindre maladroitement mais peindre quand même, chante faux mais inventer des chansons et chanter quand même.

 

 

10. Proposer un exercice d’écriture automatique

Bernard Collot propose un jeu qu’il utilisait dans sa classe pour inciter les enfants à écrire : l’écriture automatique. Cela commence comme un exercice formel et scolaire classique. L’adulte (parent ou enseignant) peut même “jouer” en imitant un prof sérieux et sévère en disant : “Prenez une feuille et un crayon. A mon signal, vous devez écrire sans vous arrêter même si c’est n’importe quoi, sans réfléchir.” L’idée est que les enfants écrivent ce qui leur passe par la tête, sans souci des fautes ou de la syntaxe, mais surtout sans jamais lever le crayon le temps de l’exercice. Les enfants ont le droit d’écrire n’importe quoi, même des onomatopées. Ils ont le droit de répéter dix ou vingt fois le même mot, si rien d’autre ne vient.

Au bout de quelques minutes, l’adulte fait stopper les crayons, et demande à tout le monde de regarder ce qu’il a écrit (sans que l’adulte ne regarde). L’adulte prépare alors la corbeille à papier et dit aux enfants de déchirer leur feuille et de jeter ce qu’ils ont écrit. Les enfants vont probablement réagir avec stupéfaction, hésitation et joie.

Il s’agit ensuite de recommencer la même chose. Les écrits seront à nouveau jetés à la poubelle. Cet exercice pourra être répété plusieurs fois puis, au bout d’un certain temps, tous les écrits automatiques ne seront pas forcément jetés. Les enfants auront le choix de les garder, de les faire lire à l’adulte, de les jeter, de les afficher ou d’en faire ce qu’ils en veulent.

L’objectif de cet exercice est de sortir de l’enfermement qui fait croire aux enfants qu’il faut écrire pour les adultes, écrire comme il faut, écrire des choses bien, écrire sans faute, écrire après avoir beaucoup réfléchi. Les enfants pourront se laisser aller à l’écriture en ne se préoccupant que du plaisir d’écrire.

 

 

11.Écrire en groupe : Pourquoi ? Parce que ?

Dans son livre Faire écrire les enfants, Faly Stachak propose des idées de jeux coopératifs pour stimuler l’imagination, inventer des histoires écrites, jouer avec les mots et rire ensemble. Elle propose notamment l’activité :  Pourquoi ? Parce que ?

Sur le haut d’une page blanche, chaque enfant écrit en secret une question commençant par “Pourquoi ?” (exemple : Pourquoi la lune est-elle ronde ?).

Chaque participant replie le haut de la feuille par derrière pour cacher la question posée, puis passe la feuille à son voisin de droite.

Sans regarder la question cachée, chacun écrit maintenant en haut de la page devant lui une phrase commençant cette fois par “Parce que” sans rapport avec la question inventée à la première étape (ex : Parce que les vaches donnent du lait).

Une fois le “Parce que” écrit, chaque enfant découvre la question cachée et lit à haute voix la question et la réponse. Et on recommence un ou plusieurs tours de la même façon.

 

 

12. Inventer des comparaisons

Une comparaison rapproche une chose à une autre. Les mots comme “tel” ou “comme” sont souvent utilisés. Ces mots sont appelés des comparatifs et servent à mettre en relation deux réalités appartenant à deux champs sémantiques différents mais qui partagent des similitudes.

En voici quelques exemples pour illustrer ce langage imagé :

  • La vie est comme une boîte de chocolats.
  • Les étoiles sont semblables à des petites bougies dans le ciel.
  • Cet homme est froid comme la glace.
  • Pareil à des flammes, ses yeux luisaient dans le noir.
  • De même que le chant d’un oiseau, sa voix est douce.

ll est possible d’inventer un nombre illimité de comparaisons en proposant des accroches aux enfants :

  • Ses yeux brillaient tels…
  • Ses cheveux ressemblaient à…
  • Il fait chaud comme dans…
  • Sa voix sonne comme…
  • Cette femme est aussi rapide que…
  • De même que…, la vie est belle.
  • L’obscurité envahit la pièce telle…

 

 

13. Écrire au service de la vie quotidienne

  • Écrire la liste de courses
  • Rédiger les cartons d’invitation pour l’anniversaire, les menus du repas de Noël, les étiquettes de placement des invités d’un repas de famille…
  • Écrire les étiquettes des pots de confiture, des restes de repas à congeler…
  • Répondre à des jeux concours dans des magazines pour enfants
  • Ouvrir un blog et rédiger des articles (ex : un blog de recettes de cuisine ou de chronique de romans jeunesse)
  • Écrire des lettres et correspondre avec d’autres personnes, sous forme de lettres ou par emails (ex : lettre d’amour à l’occasion des anniversaires des membres de la famille qu’on aime, poème recopié pour la fête des pères ou des mères, carte postale de vacances envoyée aux grands parents, correspondance à distance avec des correspondants du monde entier grâce au site postcrossing.com…)

Toutes ces activités peuvent être présentées dans un premier temps sous forme de dictée de l’enfant à l’adulte (qui prend en charge le geste d’écriture). Au fur et à mesure, l’enfant sera capable d’écrire de plus en plus de mots. Le parent pourra laisser des blancs pour les mots que l’enfant sait écrire puis ce sera ensuite l’enfant plus grand qui laissera des blancs pour que le parent écrive ou corrige le mot dont il ne connaît pas l’orthographe.

 

 

14. A la manière de Molière

A partir de cette citation de Molière “Je vis de bonne soupe et non de beau langage”,  composer cinq phrases (ou plus) à la manière de Molière : “Je vis de… et non de…”.

Ex : Je vis de chocolat et non de brocoli. Je vis d’amour et non de haine. Je vis de lumière et non d’obscurité.

 

 

15.Rédiger des listes

Il n’y a pas de limites aux types de listes imaginables :

  • la liste de mes aliments préférés
  • la liste de mes livres/ films/ séries/ chansons préférés
  • la liste de mes mots préférés
  • la liste de mes amis
  • la liste des personnes que j’aime
  • la liste des personnes qui m’aiment
  • la liste des lieux où j’aimerais aller en vacances
  • la liste des métiers que j’aimerais exercer
  • la liste de mes peurs
  • la liste de mes rêves…

……………..

Vous pouvez retrouver de nombreuses autres idées pour l’expression écrite personnelle et créative dans mon ouvrage : 50 activités bienveillantes pour progresser en expression écrite et être à l’aise en rédaction (8-12 ans) de Caroline Jambon (éditions Larousse). Disponible en librairie, en centre culturel ou sur internet.

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