Mémoriser avec les neurosciences : des stratégies efficaces pour encoder et récupérer les informations en mémoire
Mémoriser avec les neurosciences : des stratégies efficaces pour encoder et récupérer les informations en mémoire
Mémoriser avec les neurosciences permet d’étudier plus efficacement. Distribuer l’apprentissage, répéter activement, varier les modes d’encodage, dormir suffisamment et créer des liens sont des stratégies recommandées par les neurosciences pour mémoriser de manière optimale.
L’entrée des informations : encoder pour mémoriser avec les neurosciences
Des stratégies d’encodage efficaces
Mémoriser avec les neurosciences passer par des stratégies de mémorisation efficaces qui ont comme point commun d’améliorer la profondeur de l’encodage :
- la création d’une représentation mentale qui permet un double (voire triple) encodage, visuel et verbal par exemple (écouter un texte et se créer une image mentale);
- la réalisation sensori-motrice qui incarne le souvenir dans une action ou un geste (exemple : poésie théâtralisée);
- associer des émotions positives (joie, surprise, émerveillement…) lors de l’encodage;
- la création de liens avec des représentations déjà en mémoire pour “accrocher” le souvenir dans un réseau (exemples : des comparaisons ou des métaphores du type “c’est comme”, des exemples liés à des expériences personnelles, des associations à des éléments significatifs comme une date en Histoire à une date significative pour soi ou chargée de sens – par exemple : 1875 = pompier 18 de Paris 75);
- la structuration de l’information (fresque, frise chronologique, fer à cheval);
- la reformulation avec ses propres mots;
- la création d’histoires à partir des éléments à apprendre.
Des conditions idéales pour mémoriser avec les neurosciences
La mémorisation des informations est plus efficace quand les conditions affectives et physiques des apprenants sont bonnes :
- vérifier au préalable l’état affectif de l’enfant (notamment ses préoccupations personnelles et son niveau de stress)
- s’assurer de la disponibilité attentionnelle de l’enfant (a-t-il besoin de bouger ? de bouger ? de dormir ? quelles stratégies pour rediriger son attention ?)
Les documents proposés peuvent être organisés (ou réorganisés par les apprenants) de manière à faciliter la mémorisation :
- faire une synthèse des éléments essentiels (classement, catégorisation)
- créer des plans, tableaux, frises ou schémas
- réaliser d’une carte mentale ou carte conceptuelle
La sortie des informations
Ces stratégies d’encodage (entrée) doivent être complétées par des phases de récupération et de réactivation (sortie) pour consolider en mémoire. Apprendre, c’est d’abord oublier très vite. Mais il ne sert à rien de répéter plusieurs fois la même chose de façon rapprochée pour la retenir à terme.
Les reprises doivent être espacées, de plus en plus espacées, par exemple après 2 semaines, puis 4 semaines, puis 8 semaines etc…
Les répétitions sont plus efficaces quand la mémorisation est active. Ce type de mémorisation passe par le fait de se poser des questions sans regarder la leçon avant (au lieu de la relecture simple qui est peu performante). C’est l’effort pour récupérer l’information en mémoire qui crée l’apprentissage.
Par exemple, le recours à de flash cards ou des fiches de mémorisation juxtaposant la question et la réponse (occultée avant de la dévoiler) est efficace. Ces tests sont faciles à réaliser grâce à des applications comme Anki.
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Source : Le cerveau et les apprentissages – Cycles 1,2,3 de Olivier Houdé et Grégoire Bost (éditions Nathan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.