Empathie à l’école : quels sont les bénéfices de cultiver l’empathie à l’école ?

L’empathie à l’école permet de mieux comprendre les camarades de classe, d’accueillir les différences et de développer des compétences essentielles pour résoudre les défis et les conflits. L’introduction d’activités pour cultiver l’empathie à l’école apparaît primordial.

Les bénéfices de l’empathie à l’école

L’empathie est le fait de ressentir les émotions et sentiments de l’autre, de comprendre son point de vue et sa façon de percevoir les choses. Ces compétences engendrent une compréhension mutuelle. Les écoles peuvent être le lieu pour apprendre à se connecter, à contribuer et coopérer, à se comprendre et comprendre les autres, à mettre l’empathie au service de la compassion. Introduire des activités autour de l’empathie à l’école présente plusieurs effets bénéfiques.

• Bien-être

Quand une personne donne aux autres, elle reçoit une poussée de dopamine beaucoup plus importante que si elle avait gardé la chose ou l’idée pour elle-même. La dopamine est une des hormones du plaisir. Par ailleurs, l’empathie fait partie des compétences psychosociales. Les compétences psychosociales (CPS) sont regroupées autour des trois grandes composantes psychologiques de la personne : la composante cognitive (ou mentale), la composante émotionnelle (ou affective) et la composante sociale (ou relationnelle). Non seulement, le développement des compétences psychosociales des enfants favorise leur bien-être et leur réussite, mais le développement de celles des adultes améliore la qualité relationnelle adultes/enfants et a également des bénéfices sur la santé mentale des adultes au contact des enfants.

• Résilience

Savoir qu’on peut soutenir et être soutenu, comprendre et être compris, donner et recevoir, aider et être aidé, enseigner et apprendre est facteur de résilience.

• Performances scolaires

En 2002, une étude allemande a montré que les élèves qui se portent volontaires pour aider les autres à faire leurs devoirs obtiennent de meilleures notes deux ans plus tard que ceux qui n’ont travaillé que pour eux-mêmes.

• Climat de classe positif

Introduire l’empathie en classe tisse un lien social solide entre les élèves et des élèves avec les enseignants.

Des ressources pour intégrer l’empathie à l’école

Michele Borba est une psychologue américaine de l’éducation, spécialisée dans l’éducation émotionnelle et l’empathie. Elle estime que 3 éléments clés sont à garder en tête quand on veut développer l’empathie des enfants :

1.L’empathie est faite d’habitudes et de pratique.

2.L’empathie s’incarne dans le corps.

3.L’empathie commence avec une seule personne, un seul petit geste.

Cultiver l’empathie doit être mis au service de la compassion. La compassion est l’empathie considérée comme l’attention ou la préoccupation sincère et désintéressée de l’autre, la solidarité, l’entraide. Or la compassion est comme la dernière “brique” de la construction de l’empathie.

Des activités diverses et variées peuvent être introduites à l’école pour cultiver l’empathie : des jeux de rôle, des exercices d’écoute, de l’entraide au quotidien, des jeux autour des émotions. Il est important de mettre les enfants en action : l’empathie à l’école passe par un travail autour du vocabulaire des émotions (les mots qui fâchent, les mots qui font sourire). On peut proposer un tri des mots selon leurs effets et leur intensité (construction d’une échelle des émotions propre à la classe par exemple). Un tableau des émotion peut être utile à cet effet car cela donne l’opportunité aux enfants d’exprimer leur état émotionnel.

Par ailleurs, des temps de réflexion et de questionnements sur les actes du quotidien crée une culture de l’empathie à l’école : qu’est-ce qui s’est passé ? qu’est-ce que vous avez ressenti ? comment faire différemment la prochaine fois ? voyez-vous une évolution depuis la dernière fois ?

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Source : Mieux apprendre en développant l’empathie des élèves – Arte 2017