10 phrases exemples pour encourager la résolution pacifique des conflits entre élèves

10 phrases exemples pour encourager la résolution pacifique des conflits entre élèves

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Ces quelques phrases sont des exemples de paroles qui peuvent aider à arroser les fleurs plutôt que les mauvaises herbes. Les élèves sont encouragés à cultiver des compétences émotionnelles et relationnelles qu’ils seront capables de mobiliser à nouveau confrontés à d’autres problèmes.

Ces phrases d’éducation émotionnelle et relationnelle sont à prendre comme des exemples : ce n’est pas ce qu’il « faut » dire mais elles constituent simplement des propositions à adapter à chaque situation spécifique. Elles peuvent convenir aux enfants à partir de 5 ans.

 

1. Ce n’est pas bon pour toi d’avaler ton irritation et ta colère, et de faire croire que tu ne les ressens pas. C’est important de reconnaître tes sentiments. Ici, tu peux être en colère sans danger. Tu peux dire ce que tu ressens à haute voix, et tu seras toujours la bonne personne que tu es.

 

2. C’est la première fois que tu t’es retenu de frapper pendant une crise de colère. Félicitations ! On pourra ajouter : Comment as-tu été capable de ne pas être trop fâché contre ton ami quand il a refusé de te prêter son ballon ?

 

3. Tu es assez intelligent pour trouver une meilleure façon de répondre au comportement irritant des autres. C’est ton travail : trouver des solutions non violentes et je vais t’aider. 

 

4. Il est temps que tu arrives à reconnaître l’émotion que tu ressens juste avant de te mettre à détruire. Viens me parler quand tu ressens l’envie de tout casser et nous réfléchirons ensemble à ce que tu pourrais faire d’autre. Tu pourras bientôt obtenir ce dont tu as besoin sans t’en prendre aux autres.

 

5. Deux enfants en colère et en total désaccord ! L’un veut… et l’autre veut… Qu’est-ce qu’on peut faire ?

 

6. Fais ceci/ cela (par exemple donner le rasoir/couteau à un adulte) pour que nous soyons en sécurité. Je suis sûre que tu vas faire la bonne chose, je te fais confiance.

 

7. A deux enfants qui se « cherchent » (X. suivant et embêtant Y. qui finit par le pousser malgré les avertissements qu’il a adressés à X.) :

– Y., c’est à toi de rester loin de X. si tu ne peux pas résoudre les problèmes sans violence. Dans notre communauté, il n’est pas acceptable de pousser ou frapper ni de menacer. 

– X., c’est ta responsabilité de rester loin du danger et de susciter le meilleur chez les autres. Quand Y. s’éloigne de toi ou te dit non, tu dois respecter ses demandes. 

 

8. A un enfant qui a provoqué un autre enfant aux besoins éducatifs particuliers (de type autisme ou trouble du comportement) et s’est fait taper :

Z. est aux prises avec sa colère et il mérite ton respect et ton soutien. Tu sais qu’il n’y a jamais d’excuse pour provoquer la violence. Ou pour te faire battre. Tu dois apprendre à faire de ton mieux pour éviter ce qui peut le provoquer à te frapper, jusqu’à ce que nous arrivions à l’aider à maîtriser ses gestes.

 

9. A un enfant qui tape ou crie quand quelqu’un lui demande quelque chose :

Allons dire sur quel ton tu voudrais qu’on te parle lorsqu’on te demande quelque chose. 

 

10. A des enfants qui trouve un camarade embêtant :

Que fait-il exactement qui est si embêtant ? Dites-le lui clairement et ensuite dites-lui ce que vous aimeriez qu’il fasse.

 

D’autres exemples pour développer des compétences émotionnelles et relationnelles chez les élèves :

Au lieu de dire un gros mot, alors que vous étiez en désaccord, tu as tenu compte de ce que les autres pouvaient ressentir, tu as […] puis tu as […]. Alors, est-ce que ça ne serait pas une réussite, ça ?

Les enfants, j’ai remarqué que vous vous êtes disputés tout à l’heure et maintenant, vous arrivez à jouer ensemble. Qu’est-ce qui vous a aidés à stopper votre dispute ?

Tout à l’heure vous n’étiez pas du tout d’accord et j’ai remarqué que votre dispute s’est réglée assez vite. Comment avez-vous fait pour en rester sur un petit désaccord alors que ça aurait pu devenir une grosse bagarre ?

 

Ce type de question ne fonctionne bien que si les enfants se sentent en confiance avec l’adulte qui les pose et n’appréhendent pas une punition. Un ton de voix méprisant ou une expression péjorative de la part des adultes ne constituent pas un terreau fertile pour qu’ils réfléchissent à leurs actions et construisent des compétences émotionnelles et relationnelles saines.

Les jeunes doivent être sûrs que nous ne leur ferons pas de leçon de morale s’ils reconnaissent une faute ou s’ils expriment des regrets.

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Source : Quand l’école s’adapte aux enfants, entraide et excellence à l’école Montessori de Donna Bryant Goertz (éditions  Desclée De Brouwer). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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