L’arbre de l’amitié : une activité pour cultiver l’empathie des enfants en classe

L’arbre de l’amitié : une activité pour cultiver l’empathie des enfants en classe

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Dans son ouvrage Aidez votre enfant à développer son empathie, Stéphanie Couturier propose une belle idée pour cultiver l’empathie en classe. Il s’agit de l’arbre de l’amitié à mettre en place en classe.

Comment stimuler l’empathie en classe ?

Cette idée s’appuie sur la symbolique de l’arbre qui prend racine dans la terre et dont les feuilles vont toucher le ciel, apporter de l’ombre, abriter des animaux, nourrir d’autres êtres vivants, purifier l’air… à la condition que la terre soit fertile et qu’il reçoive suffisamment d’eau et de lumière pour assurer sa croissance.

On pourra présenter cette métaphore aux enfants en leur disant qu’on peut faire grandir l’arbre grâce à un terreau fertile de pensées positives, d’émotions agréables, d’actes de partage, de bienveillance et d’encouragement. Plus l’arbre profite d’un terreau fertile, d’eau et de lumière, plus il s’épanouit personnellement et plus il contribue à son tour à rendre la vie des autres plus belle.

Dans l’activité de l’arbre de l’amitié, il s’agit de représenter un arbre avec de belles branches nues sur une grande feuille de papier. Les enfants peuvent participer à la confection de cet arbre (sous forme de dessin, de collage, ou encore en carton…) afin qu’ils s’approprient activement ce projet. Plus l’arbre sera beau, coloré et le fruit d’un travail collectif, plus les enfants auront envie de contribuer au projet global.

Des petites lamelles colorées en papier, idéalement en forme de feuilles, seront découpées et mises à disposition près de l’arbre ainsi réalisé. Elles seront scotchées ou épinglées à l’arbre pour représenter ses feuilles.

Objectif de l’arbre de l’amitié

L’objectif de cette activité est d’inviter les enfants à recouvrir l’arbre de feuilles sur lesquelles ils auront noté des pensées positives et des mots encourageants à propos des autres enfants du groupe (ou des autres membres de la famille).

Le principe est que les enfants notent anonymement d’un côté de la feuille le nom de la personne à qui ils adressent leur pensée et de l’autre ce en quoi consiste cette pensée (un remerciement, un mot d’encouragement, une qualité, un bon moment passé ensemble, une réussite remarquée…) Cela peut être un seul mot, un dessin ou une phrase simple (par exemple, “j’ai aimé quand tu as…” / “tu es…”/ “tu as réussi à… : bravo !”/ “tu comptes pour moi”/ “j’ai remarqué que tu…”/ “j’aime bien être ton ami”/ “merci d’avoir…”/ “merci d’être…”)

L’idée est que les enfants écrivent des choses qu’ils pensent sincèrement et qu’ils s’adressent à des personnes qui leur sont proches, mais également à d’autres qui le sont moins. Non seulement les enfants seront plus attentifs les uns aux autres pour trouver de quoi écrire sur les feuilles, mais ils seront amenés à voir les autres, notamment ceux dont ils ne sont pas proches, sous un jour nouveau.

Si un enfant est très représenté par des feuilles au sein du groupe, l’adulte pourra inviter les enfants à faire l’effort de se tourner vers ceux qui ont peu de mots (en écrivant lui-même ou un plusieurs mots à leur intention, en soulignant à voix haute devant tout le groupe des réussites de ces enfants afin que les autres puissent capitaliser dessus, en amenant explicitement un enfant à écrire un mot si la situation s’y prête en lui faisant remarquer l’intention positive ou une action méritant un message sur l’arbre de l’amitié…)

Le cadre de sécurité

Les mots étant anonymes, l’adulte reste garant du cadre à expliciter (on ne se moque pas, on écrit seulement des mots valorisants, on écrit à tout le monde et pas seulement aux amis…) En cas de dérapage, l’adulte peut rappeler cette règle, proposer un jeu de rôle pour questionner sur les émotions ressenties par celui ou celle qui est rejeté moqué, demander aux enfants de trouver des solutions… Par ailleurs, l’arbre est à respecter (on écrit des mots aussi jolis que possible, on les accroche avec délicatesse, on lit les mots sans les déchirer…).

En classe, on se concentre sur les élèves de la classe, pourquoi pas de l’école, mais aussi sur les enseignants si les enfants en ont envie.

Cet arbre peut être complété tout au long de l’année pour stimuler l’empathie en classe, et les enfants peuvent venir le consulter régulièrement. L’adulte pourra faire remarquer régulièrement combien l’arbre s’épanouit, grandit et s’embellit, combien son terreau est fertile grâce à la contribution des enfants. Si l’élan retombe à un moment ou un autre, l’adulte peut redonner un coup de pouce en mettant lui-même quelques mots ou en invitant les enfants à venir lire les mots déjà présents. A la fin de l’année (ou de la période choisie), chaque enfant peut repartir avec les mots qui lui sont dédiés.

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Source : Le cabinet des émotions : aidez votre enfant à développer son empathie de Stéphanie Couturier (éditions Marabout). Disponible en librairie, en centre culturel ou en ecommerce.

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