Comment retenir ses leçons ?
Comment retenir ses leçons ?
Retenir ses leçons grâce à la mémorisation active
Pour retenir des leçons, mieux vaut passer par la mémorisation active que par la mémorisation passive (simplement lire et relire). La mémorisation passive, qu’on peut assimiler à du bachotage, fonctionne seulement sur le court terme et est inutile pour les retenir les leçons longtemps. La mémorisation active, qui nécessite d’agir sur la forme du contenu, passe par le fait de :
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Identifier la structure générale du cours pour donner une direction au cerveau (c’est-à-dire qu’on sait de quoi parle la leçon, quels sujets sont traités et dans quel ordre).
Mieux vaut commencer par rédiger un plan de cours ou un schéma organisateur avant d’entrer dans les détails d’un chapitre. Une fois les supports avec les titres et sous-titres bien maîtrisés, il est possible de d’apprendre les mots ou notions clés (les définitions, les théorèmes, les dates historiques…) avant d’aller dans le détail.
L’organisation du plan de cours peut prendre la forme d’une carte mentale, d’une fiche de révision avec seulement les titres principaux d’une couleur, les sous-titres d’une autre couleur et les notions clés sans définition (sur une fiche Bristol par exemple). Il faudra alors réciter avec ses propres phrases pour reconstituer l’ensemble du cours. Dans le cas de schéma ou de carte en géographie, il est possible de reproduire le schéma ou la carte vierge puis de se forcer à remplir la légende ou les cases vides avec les mots clés.
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Faire des liens logiques entre les informations
- Rappeler les relations de cause/ conséquence entre des informations (par exemple, avec des flèches qui indiquent qu’un élément en entraîne un autre),
- Illustrer des idées par des dessins (comme le fait de faire des dessins sur une date à mémoriser avec des rappels de l’événement marquant),
- Utiliser des métaphores (par exemple, le plasma est comme un fleuve, et les différentes cellules sanguines sont des bateaux qui flottent dans le courant).
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S’auto-tester
- Se poser des questions sur la leçon étudiée, c’est-à-dire concevoir des questions à partir des idées essentielles repérées,
- Chercher les réponses aux questions inventées,
- Reconstruire les réponses à partir des éléments du cours (savoir réciter par coeur ou expliquer avec ses propres mots).
Pour les auto-tests, les flash cards peuvent être utiles. Ce sont des cartes qui permettent d’assimiler les cours par questionnement, plutôt que par lecture ou relecture. Elles se présentent sous forme de petites cartes rectangulaires avec un recto et un verso : le recto porte une question, le verso la réponse à cette question.
Au moment d’assimiler le cours, l’élève tire une carte, se pose la question et réfléchit pour trouver dans sa mémoire la réponse. La réponse peut être rédigée sous forme de texte ou bien sous forme de schéma ou de dessin. Une flash card peut également reprendre un énoncé en mathématique (recto) et mentionner le théorème à appliquer, ainsi que la procédure pour arriver au résultat.
Attention à l’illusion de connaissance
Avoir la sensation de savoir la leçon ne suffit pas car il existe des indices contextuels qui aident à restituer des informations : ces indices peuvent être un mot écrit en rouge dans la leçon, une image, un retour à la ligne dans le texte, ou encore une phrases soulignée. Le problème intervient quand ces indices disparaissent (ce qui est le cas en situation d’évaluation car la leçon ne peut plus être regardée). Par exemple, avoir l’illusion de savoir, c’est être capable de réciter une leçon avec le cahier ouvert car on voit les titres et sous-titres en couleur, mais ne plus être capable de la réciter avec le cahier fermé. La restitution orale ou écrite SANS la leçon sous les yeux NI l’avoir relue avant est donc une aide efficace pour retenir ses leçons. Le cours sera relu seulement pour corriger les réponses aux questions inventées concernant la leçon.
Mieux retenir ses leçons grâce aux auto-tests échelonnés
Etablir un calendrier de tests à la maison
Pour faciliter la mémorisation à long terme, il vaut mieux s’entraîner par des rappels sous forme de questionnements (auto-test), dans des conditions les plus proches possibles de l’évaluation en classe et en échelonnant les séances de révisions sur plusieurs jours, plutôt que de le faire en une seule journée.
Il est possible de déterminer un calendrier d’auto-test en fonction des échéances (dates des contrôles, examens ou concours). Pour savoir si une information est utile et donc digne d’être conservée en mémoire, le cerveau fonctionne ainsi :
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) dans les 24 heures, cette information est utile, le cerveau la conserve en mémoire 1 semaine.
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) au bout d’1 semaine, cette information est vraiment utile, le cerveau la conserve en mémoire 1 mois.
- si l’information est revue 2 fois (ou plus) au bout d’1 mois, cette information est vraiment utile, le cerveau la conserve en mémoire 6 mois.
Des auto-tests sous plusieurs formes
Afin de mieux retenir ses leçons, il est recommandé de la travailler avec des méthodes de mémorisation active dans les 24 heures après le cours (idéalement, le soir même, sans attendre la date du contrôle). Après le premier travail de mise en forme du contenu, les auto-tests peuvent prendre des formes variées lors des séances de révisions ultérieures :
- rappel libre (flash cards, fiche mémo, question globale comme un sujet de dissertation d’annales, question anticipée qui sera posée par le professeur lors du contrôle),
- rappel par indices (mots à définir dont il faut retrouver la définition par coeur, photo d’illustration à expliquer, fiche de révision avec les titres et sous-titres dont il faudra compléter les paragraphes, schéma ou carte à compléter, texte de leçon à trou ou avec des mots cachés, carte mentale à remplir sur les branches secondaires),
- rappel par reconnaissance (questionnaire à choix multiple -> QCM).
Enfin, il ne faut pas se contenter de retrouver l’information et de la livrer telle quelle. Il sera plus efficace de bien savoir à quoi ressemblera l’épreuve (quel type de question ? combien de questions en tout ? quels exercices ont été donnés les années précédentes ?) afin de savoir quel type de questions est susceptibles de tomber. C’est la raison pour laquelle les professeurs insistent sur l’importance des entraînements à partir des sujets des exercices faits en classe ou des annales.
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Source : Apprendre à réussir de Jérôme Saltet et André Giordan (éditions Librio). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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