Comment relire un texte efficacement pour en corriger l’orthographe ?

Ces recommandations sont données par Charlotte Dejey et Catherine Nouvelle dans le ebook L’orthographe sans se casser la tête de L’Ecole Vivante.

Une relecture méthodique permet de passer le texte au peigne fin à la recherche d’erreurs d’orthographe. Charlotte Dejey et Catherine Nouvelle proposent donc une méthode en 11 points pour une relecture méthodique.

Les six premiers points permettent de corriger 90% des erreurs. Pour les débutants et les personnes hésitantes, on peut envisager d’effectuer six relectures successives en surveillant un seul type d’erreurs à la fois :

1.L’accord des verbes et les erreurs de conjugaison, verbe par verbe.

Pour chaque phrase, on identifie les verbes (les plus jeunes peuvent les souligner), puis on se pose deux questions essentielles : quel est le sujet ? quel est le temps ?

Cela suppose des compétences automatisées en pronominalisation et en conjugaison. J’aime ces deux approches pour travailler ces compétences :

2. L’orthographe d’usage, mot par mot (lettres muettes oubliées, n ou m devant un b ou un p, les valeurs de la lettre G et de la lettre C…)

3. L’accord des adjectifs (masculin, féminin, singulier, pluriel)

4. Les homonymes grammaticaux : à ou a, ou ou où, c ou ç, sont ou son, est ou et…

5. Les mots invariables et mots outils (déterminants, adverbes, prépositions…)

J’aime beaucoup la roue des mots difficiles de la méthode Hugo et les rois pour le travail orthographique sur les mots invariables :

6. Les erreurs que l’on fait le plus souvent.

En général, chacun de nous a tendance à faire toujours les mêmes erreurs. Il suffit de les identifier et de penser à les traquer précisément.

A la fin de ces six relectures, il ne reste en principe que les fautes que l’on ignore soi-même. Pour les erreurs restantes (en général 10% au plus), il est plus difficile de corriger des erreurs qu’on ne sait pas reconnaître soi-même comme telles. Charlotte Dejey et Catherine Nouvelle conseillent d’être “soupçonneux” et d’agir avec méthode… et de se doter d’un dictionnaire (ou d’un Diclé).

7. Chaque fois qu’un mot est écrit avec une double lettre, on pourra se demander si elle ne devrait pas être simple. En cas de doute, on vérifie dans le dictionnaire ou, mieux, dans le Diclé (c’est un dictionnaire avec une entrée phonologique : par exemple, si on ne sait pas comment s’écrit le son [k] de chorale, on ne pourra jamais le trouver dans le dictionnaire. Avec le Diclé, on cherchera au son [k] et on trouvera la liste des mots avec les différentes graphies).

8. Chaque fois qu’un mot commence par ap, ac, ab, on vérifie si la consonne doit être doublée ou non. 

9. On vérifie chaque en/em, an/am. 

10. On vérifie les fins de mots en t, d, p, ps, ts muets. 

11. On surveille les complications inutiles : certaines personnes ont tendance à ajouter des h ou des y inutiles. Encore une fois, à vérifier dans le dictionnaire. 

En procédant de cette manière systématiquement, il restera de moins en moins d’erreurs à chaque production d’écrits car la mémoire enregistre les orthographes usuelles, les procédures de réflexion sont automatisées (accords sujet/ verbe, nom/adjectif…) et les mots sur lesquels on se trompe souvent sont plus vite repérés pour une surveillance rapprochée !

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Source : L’orthographe sans se casser la tête de Charlotte Dejey et Catherine Nouvelle (éditions Retz L’Ecole Vivante). Dans cet ebook, les auteures proposent de nombreux jeux pour progresser en orthographe et automatiser les réflexions orthographiques.

Commander L’orthographe sans se casser la tête sur le site de l’éditeur Retz L’Ecole Vivante.