Apprendre à voix haute : un travail souvent négligé mais efficace
Apprendre à voix haute : un travail souvent négligé mais efficace
Les atouts d’apprendre à voix haute
Travailler à voix haute peut aider les élèves à apprendre et à faire leurs devoirs plus efficacement. Dans leur livre Donner l’envie d’apprendre, Alain Sotto et Varinia Oberto expliquent que les jeunes enfants à qui l’on demande de prononcer les mots qu’ils doivent écrire en situation de dictée font moins d’erreurs que ceux qui écrivent silencieusement.
Pour certains apprentissages, le travail à voix haute se fait presque instinctivement : apprendre les tables de multiplication, apprendre une poésie, acquérir du vocabulaire dans une langue étrangère…
Mais le fait de travailler à voix haute est utile dans toutes les situations : le fait de s’entendre apporte un supplément à la mémoire. De plus, un enfant qui apprend à voix haute va être plus concentré parce qu’il aura moins tendance à rêvasser et à se laisser distraire.
Se relire à voix haute dans le cadre d’une production d’écrit
Quand on demande à un élève de relire à voix haute une rédaction ou une production écrite, il pourra mieux identifier ses erreurs de conjugaison par exemple (parce que cela “sonne” faux à l’oreille); de même, l’élève pourra repérer plus facilement à l’oral les lourdeurs, les répétitions ou les incohérence dans les accords de temps. Souvent, les élèves notent les idées telles qu’elles viennent et écrivent alors des phrases longues et compliquées. La relecture à voix haute a le pouvoir de faire ressortir ces lourdeurs à l’oral et d’inciter les élèves à modifier leur texte pour se rapprocher d’un langage écrit cohérent.
D’autre formes de travail à voix haute
Le travail à l’oral peut prendre d’autres formes :
- épeler les mots à écrire ou à apprendre en vue d’une dictée, y compris à l’envers (savoir épeler un mot à l’envers assure d’en maîtriser parfaitement l’orthographe),
- chanter les conjugaisons (lire : Une chanson pour apprendre la conjugaison (présent des verbes du premier groupe) ),
- raconter des histoires à partir des leçons (trouver des exemples, mettre en récit la vie d’un roi de France…),
- écrire en même temps ce qu’on est en train de prononcer,
- lire à voix haute n’importe quel texte plutôt que le lire silencieusement (pour aller plus loin : Comprendre ce qui est lu : se parler et évoquer, deux compétences indispensables à construire),
- réciter une leçon ou une définition à voix haute,
- expliquer à quelqu’un ce qu’on doit connaître en vue d’une interrogation.
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Source : Donner l’envie d’apprendre de Alain Sotto et Varinia Oberto (éditions Le livre de poche). Disponible en librairie, en médiathèque ou sur internet.
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