3 fondements de la motivation des enfants
3 fondements de la motivation
Les trois fondements de la motivation sont, d’après Julien Masson (maître de conférence à l’Université Claude Bernard Lyon 1) :
- l’autonomie (le besoin d’être libre de ses propres choix, de se sentir à l’origine des actions, sans avoir l’impression de subir ou d’être contraint)
- la compétence (le besoin de se sentir compétent, capables d’effectuer les tâches demandées)
- l’appartenance sociale (le besoin de se sentir soutenu, encouragé et d’être aimé)
L’autonomie : fondement de la motivation n°1
Un enfant a besoin de faire des choses à la hauteur de ses capacités par lui-même (même si c’est moins bien fait et moins rapidement exécuté).
La compétence : fondement de la motivation n°2
Construire le sentiment de compétences passe par :
- souligner les efforts et le travail plus que les notes, le processus et les stratégies plus que les résultats;
- poser des questions pour identifier les origines des erreurs et aider à construire des ressources personnelles;
- insister sur le pouvoir du “bientôt” (tu ne sais pas faire pour le moment et tu sauras bientôt faire) et du “pas encore” (tu n’y arrives pas encore) pour ne pas supprimer l’espoir.
Comme la motivation est en lien avec l’espoir, les professeurs ont un rôle à jouer dans le fait d’aider les élèves à imaginer un avenir plus optimiste. C’est possible en encourageant les efforts, en rassurant, en proposant des buts adaptés à leurs capacités.
L’appartenance sociale
Les enfants sont bien plus que des élèves et vivre, c’est plus que courir après les bonnes notes. Il est important que les enfants se sentent utiles, acceptés, appréciés pour ce qu’ils sont, tels qu’ils sont (en dehors de toute performance scolaire ou sportive). L’appartenance sociale va de pair avec le sentiment de bien-être et de sécurité car la recherche de réconfort est une stratégie efficace et d’ordre neurobiologique face à la peur et au stress.
Par ailleurs, un enfant sociable, qui a des amis et prend soin des autres, possèdent des compétences relationnelles qui ne sont pas notées. Pourtant, l’intelligence interpersonnelle est une forme d’intelligence qu’il convient de valoriser au même titre que les autres formes d’intelligence.
Quand ces trois besoins sont satisfaits, l’enfant peut construire un fort sentiment d’efficacité personnelle. Le sentiment d’efficacité personnelle ressemble beaucoup à la confiance en soi mais il est à construire et à renforcer pour chaque nouveau défi. Ainsi, autonomie, compétence et appartenance sont les fondements de la motivation.
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Pour aller plus loin : Mon enfant n’aime pas l’école de Julien Masson (éditions Larousse). Disponible en centre culturel, en librairie ou sur internet.