Pour réussir à l’école, mieux vaut ne pas manquer la récréation ! (et pourquoi ne pas priver les enfants de récréation)

Pour réussir à l’école, mieux vaut ne pas manquer la récréation ! (et pourquoi ne pas priver les enfants de récréation)

Le document “Pour réussir à l’école, mieux vaut ne pas manquer la récréation” de la Commission Scolaire de Montréal propose un tour d’horizon sur les bénéfices des récréations à l’école et sur les méfaits des privations de récréation.

De nombreux enseignants (dans tous les pays) ont encore recours à la privation de récréation (en tout ou en partie) pour des motifs divers et variés (rattrapage du travail non fait ou non fini, punition pour “mauvais” comportement, punition pour agitation en classe…). Parfois, même certains enfants de maternelle sont privés de récréation, alors que “le jeu libre et actif est à privilégier pour les enfants qui fréquentent la maternelle (4 et 5 ans), puisqu’il leur permet de maîtriser progressivement les différentes parties de leur corps, de développer leur coordination, leur équilibre et leur tonus  musculaire, en plus de développer leur capacité à se situer dans l’espace et dans le temps”. On comprend que les récréations jouent un rôle essentiel dans la réussite éducative et la santé des enfants.

Par ailleurs, l’aménagement des cours de récréation ne permet pas toujours des jeux et des activités adaptés  en termes de dépenses physiques pour les enfants, de partage équitable des espaces (garçons/ filles, grands/ petits), de créativité, de coopération et de mixité.

 >>> Je vous propose de télécharger ce document au format PDF au sujet de l’importance des récréations à l’école, édité par le Bureau des services éducatifs complémentaires, Commission scolaire de Montréal : Le rôle essentiel de la récréation pour favoriser la réussite éducative et la santé des jeunes .

Les bénéfices des récréations à l’école

Les bénéfices des récréations à l’école se jouent à plusieurs niveaux :

  • la concentration (le cerveau humain a besoin de pauses),
  • la socialisation (L’interaction entre pairs pendant les récréations est un complément unique à la classe, d’autant plus que les élèves sont souvent astreints au silence dans les classes traditionnelles magistrales),
  • la santé (les jeux libres et actifs de la récréation aident à demeurer en santé et à profiter des plaisirs de bouger),
  • la cognition (le jeu est le moyen dont la nature a doté les enfants pour apprendre, se sociabiliser et faire preuve de créativité),
  • la gestion des conflits (à condition de travailler la cour d’école et la posture des enseignants de façon globale pour contrer certaines problématiques vécues tels que violence et intimidation, conflits, accidents, blessures, contraintes liées aux conditions météorologiques et à l’habillement, etc.),
  • les bénéfices du plein air. 

Ne pas priver les enfants de récréation

Les auteurs de ce document, tous impliqués dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la prévention, rappellent que “la récréation est un droit et non un privilège”, selon l’article 31 de la Convention internationale relative aux droits
de l’enfant. Ils écrivent :

Ironiquement, priver un élève de la récréation pour qu’il termine ses travaux scolaires plutôt que de lui permettre de profiter pleinement de cette pause peut devenir contre-productif sur le plan pédagogique, puisque la récréation ne promeut pas seulement la santé physique et le développement social des enfants, mais joue aussi un rôle sur leur performance cognitive. C’est donc dire que pour réussir à l’école, mieux vaut ne pas manquer la récréation.

Faire en sorte que les récréations jouent leur rôle dans le développement des enfants

En plus des constations sur le rôle amplement bénéfique des récréations, les auteurs québécois du document livrent de nombreuses pistes pour optimiser les périodes de récréation dans les écoles primaires.

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Plus d’idées pour changer les cours de récréation :