Méthode pour mémoriser ses cours

Méthode pour mémoriser ses cours

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Des études en neurosciences ont montré que nous oublions 75% de ce que nous apprenons après 48 h si aucune réactivation du contenu n’intervient. Cela s’explique par le fait que la mémorisation est un phénomène biologique. Quand nous sommes en situation d’apprentissage, les connexions entre les neurones sont renforcées dans le cerveau.

Chaque neurone comporte des petites branches (les axones) : c’est grâce à ses branches que les neurones se connectent les uns aux autres. Ces connexions forment des sortes de chemins par lesquels l’information va transiter. Il existe un mouvement physique dans le cerveau d’un humain  qui apprend car les connexions entre les neurones sont modifiées. De nouvelles connexions se forment, certaines se renforcent, d’autres disparaissent si elles ne sont plus utilisées.

Apprendre, c’est créer des connexions entre des neurones. Les choses deviennent plus faciles et on est capable de les faire de mieux en mieux car le chemin est “défriché”, les informations passent plus rapidement d’un neurone à l’autre par ces voies de communication.

Le cerveau est comme une forêt : si on marche plusieurs fois dans le même sentier, un chemin va progressivement se créer.

En s’appuyant sur ces informations à propos du fonctionnement du cerveau et de la mémoire, on peut proposer une méthode pour mémoriser ses cours à partir de 5 principes clés qui soutiennent à la fois la mémorisation à long terme et la compréhension.

 

1. Identifier les notions essentielles 

Il s’agit de décider ce qui est important. Faire le tri entre les notions impératives à connaître par coeur (ou les exercices à savoir refaire) et ce qui est moins important (comme les exemples ou les exercices supplémentaires).

A cet effet, on peut lire ses cours en se posant deux questions pour identifier les attentes du professeur et orienter les stratégies pour mémoriser ses cours :

  • Qu’est-ce que le professeur veut que je connaisse (réciter par coeur et/ou reformuler avec mes propres mots) ?
  • Qu’est-ce que le professeur veut que je sache faire (utiliser un théorème, connaître des procédures d’expériences scientifiques…) ?

Ces questions servent à baliser les éléments importants et à définir quelles actions sont prioritaires (quels exercices refaire, quelles définitions/ formules apprendre par coeur, quelles dates clés connaître…). Il peut être utile de réaliser une fiche bilan avec les définitions à connaître par coeur, les dates clés en histoire, les théorèmes à savoir, ou encore les schémas à savoir légender.

 

2. Formuler des questions sur les cours

Si le cours est bien structuré (titres et sous-titres, sections…), une technique utile consiste à transformer ces titres en questions. Il est également possible de transformer une table des matières en questions.

Pour les cours moins structurés, il faudra lire le cours, identifier soi-même des parties cohérentes et se demander : “Si cette partie du cours était une réponse, quelle serait la question correspondante ?”.

Quand un titre ou un sous-titre a été transformé en question, il faudra lire la section correspondante puis s’arrêter, avant de répondre à la question à partir des éléments lus dans les cours. La réponse sera vérifiée en relisant le paragraphe afin de s’assurer que la réponse est correcte et complète.

Dans un deuxième temps, lors d’une session de révision programmée plus tard, les questions seront relues, mais SANS les réponses sous les yeux et SANS avoir relu les cours avant.

  • Si les réponses sont rapides et exactes, le cours est maîtrisé.
  • Si les réponses sont lentes ou inexactes, il sera utile de retravailler les cours pour mieux le mémoriser, en agissant sur le contenu (c’est-à-dire en changeant la forme des cours) :
    • en modifiant la présentation (création d’une carte mentale, d’un tableau, d’un schéma),
    • en mimant/ faisant des gestes,
    • en expliquant à des camarades ou aux parents / en expliquant à quelqu’un qui n’y connaît rien comment arriver à la solution, étape par étape,
    • en reformulant les idées avec ses propres mots,
    • en trouvant des moyens mnémotechniques (un exemple de moyen mnémotechnique : réaliser un palais de mémoire ),
    • en faisant des liens (comparaison avec des éléments de la vie quotidienne, métaphore…),
    • en refaisant des exercices et en s’attardant sur le comment et les étapes qui s’enchaînent (comme une recette de cuisine),
    • le fait de réaliser des flash cards ou des encarts de mémorisation.

En cas d’oubli, d’imprécision ou d’erreur, il est essentiel de revenir sur les notions à maîtriser, les retravailler et s’auto-évaluer à nouveau (et de manière régulière pour réactiver le savoir et éviter l’oubli).

 

3. Ralentir la lecture des cours 

Faire des pauses régulières au cours de la lecture permet de réfléchir : résumer oralement avec des mots personnelsce qui vient d’être lu, inventer des questions au sujet du contenu et tenter d’y répondre, trouver quelqu’un avec qui discuter du contenu, chercher des liens avec des informations connues (par exemple, la formation d’amas de matière autour du soleil lors de la formation du système solaire peut être comparé à la formation de moutons de poussière, la poussière s’agglomérant comme s’agglomère la matière). Résumer le point clé de chaque page (ou chaque paragraphe), sans avoir le texte sous les yeux, mais en fermant le cahier ou les yeux, peut être efficace à cet effet. Plus le résumé est personnel (avec des mots propres, pas une récitation par coeur), plus la mémorisation sera efficace à long terme.

Ralentir la vitesse de lecture permet de penser au sens de ce qui est lu, de creuser les notions clés en les illustrant avec de nouveaux exemples, en les dessinant, en allant chercher des informations complémentaires, en faisant des liens avec des éléments déjà en mémoire (d’autres chapitres de la même matière ou alors des éléments vus dans d’autres matières, voire d’autres années).

 

4. Reprendre le cours entre 3 et 6 fois de manière répartie dans le temps

Reprendre plusieurs fois les éléments du cours à savoir permet de renforcer le réseau neuronal impliqué dans la mémorisation des notions à maîtriser. Par exemple, pour une évaluation prévue dans 10 jours, il est possible de répartir les révisions de cette manière pour une mémorisation efficace  :

J + 2 Apprendre la première partie du cours

J + 5 Revoir la première partie du cours + apprendre la deuxième partie du cours

J + 7 Revoir les première et deuxième parties du cours + apprendre la troisième partie du cours

J + 9 Revoir l’ensemble

Par ailleurs, diviser les temps de révisions et d’apprentissage en plusieurs petites sessions et faire des pauses régulières pour maintenir la concentration est recommandé. Par exemple, 4 x 30 minutes est plus efficace que 2 x 1 heure ou pire que 1 x 2 heures.

Enfin, il est important de ménager son sommeil.  Il existe en effet un lien très étroit entre le sommeil et la mémoire. En amont, le sommeil prépare le cerveau à apprendre, à encoder de nouvelles informations. Ultérieurement, il va consolider la mémoire de ces apprentissages pour en faire une mémoire stable et durable. Toutes les formes de mémoire sont concernées, mais chaque stade du sommeil joue un rôle assez sélectif.

 

5. Utiliser la méthode de Leitner pour tester régulièrement la mémoire

Plus on attend entre deux séances pour mémoriser les cours, meilleur c’est pour la mémorisation. Mais il y a un arbitrage à faire en tenant compte de la capacité personnelle de chaque personne à maintenir des éléments en mémoire à moyen et long terme.

Sebastian Leitner a mis au point une méthode de travail espacé avec des cartes mémoire : la boîte de Leitner. Cette méthode de travail repose sur le fait d’espacer les séances de révisions et de travailler par sessions, en laissant du temps s’écouler entre les sessions pour renforcer l’apprentissage et la mémoire.

La boîte de Leitner consiste en une série de quatre boîtes à étudier dans lesquelles se trouvent des fiches (par exemple des flash cards, des encarts de mémorisation ou des fiches de révision).

  • Dans la première boîte se trouvent les éléments à étudier (ceux qu’il faut revoir régulièrement parce qu’ils ne sont pas maîtrisés et qu’on fait encore des erreurs dessus).
  • Dans la deuxième boîte se trouvent les éléments mieux maîtrisés (sur lesquels on est assez bon). Cette boîte est travaillée moins souvent que la première.
  • Dans la troisième boîte, les fiches sont travaillées moins souvent que dans la deuxième parce que les contenus sont mieux maîtrisés.
  • Dans la quatrième boîte, les fiches sont travaillées encore moins souvent que dans la troisième boîte parce que les contenus sont maîtrisés.

Dès qu’on se trompe à une question, on avance la fiche d’une boîte pour faire en sorte que cette fiche soit travaillée plus souvent. L’idée sous-jacente est que plus la maîtrise d’un contenu est élevée, moins on a besoin de pratiquer mais que ce contenu ne doit jamais disparaître complètement des boîtes d’entraînement.

Le temps à laisser s’écouler dépend des contenus, des échéances et des besoins personnels : suffisamment de temps pour que le travail ne devienne pas une répétition dénuée de sens mais assez pour qu’un peu d’oubli ait pu se produire. Oublier un peu entre deux sessions conduit à faire plus d’effort dans la session suivante. C’est justement ce temps qui permet la consolidation de la mémoire.

Plus on attend entre deux séances pour mémoriser les cours, meilleur c’est pour la mémorisation. Mais il y a un arbitrage à faire en tenant compte de la capacité personnelle de chaque personne à maintenir des éléments en mémoire à moyen et long terme.

Sebastian Leitner a mis au point une méthode de travail espacé avec des cartes mémoire : la boîte de Leitner. Cette méthode de travail repose sur le fait d’espacer les séances de révisions et de travailler par sessions, en laissant du temps s’écouler entre les sessions pour renforcer l’apprentissage et la mémoire.

La boîte de Leitner consiste en une série de quatre boîtes à étudier dans lesquelles se trouvent des fiches (par exemple des flash cards, des encarts de mémorisation ou des fiches de révision).

  • Dans la première boîte se trouvent les éléments à étudier (ceux qu’il faut revoir régulièrement parce qu’ils ne sont pas maîtrisés et qu’on fait encore des erreurs dessus).
  • Dans la deuxième boîte se trouvent les éléments mieux maîtrisés (sur lesquels on est assez bon). Cette boîte est travaillée moins souvent que la première.
  • Dans la troisième boîte, les fiches sont travaillées moins souvent que dans la deuxième parce que les contenus sont mieux maîtrisés.
  • Dans la quatrième boîte, les fiches sont travaillées encore moins souvent que dans la troisième boîte parce que les contenus sont maîtrisés.

Dès qu’on se trompe à une question, on avance la fiche d’une boîte pour faire en sorte que cette fiche soit travaillée plus souvent. L’idée sous-jacente est que plus la maîtrise d’un contenu est élevée, moins on a besoin de pratiquer mais que ce contenu ne doit jamais disparaître complètement des boîtes d’entraînement.

Le temps à laisser s’écouler dépend des contenus, des échéances et des besoins personnels : suffisamment de temps pour que le travail ne devienne pas une répétition dénuée de sens mais assez pour qu’un peu d’oubli ait pu se produire. Oublier un peu entre deux sessions conduit à faire plus d’effort dans la session suivante. C’est justement ce temps qui permet la consolidation de la mémoire.

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