Apprendre à vivre ensemble en classe : un livre pour éduquer à l’empathie (primaire et collège)
Apprendre à vivre ensemble en classe : un livre pour éduquer à l’empathie (primaire et collège)
Présentation de l’éditeur
Le « vivre ensemble » en classe est parfois difficile : les conflits se multiplient, du simple irrespect à la violence la plus brutale.
Partant de ce constat, l’auteur a mis au point et validé, en partenariat avec des enseignants, un protocole qui consiste à mettre en scène les expériences partagées des émotions pour éduquer à l’empathie. Le coeur des interventions est l’occasion de proposer aux élèves de vivre des situations permettant d’accéder à la reconnaissance de l’autre, de s’ouvrir à l’autre, en passant par la médiation des émotions.
Cet ouvrage propose des exercices concrets, à mettre en place et à adapter à chaque situation, avec de nombreuses clés pour construire de véritables temps d’échanges et de rencontre nécessaires pour bien vivre ensemble à l’école et ailleurs.
L’auteur : Omar Zanna est docteur en sociologie et en psychologie. Il intervient régulièrement sur les questions de prévention de la violence au sein de l’Education Nationale. Il est l’auteur de Restaurer l’empathie chez les mineurs délinquants (Dunod) et Le corps dans la relation aux autres (PUR).
Les points forts
L’éducation au vivre ensemble et à l’empathie permet de cultiver une autre forme d’intelligence que le QI. Cette forme d’intelligence émotionnelle et relationnelle suppose l’acquisition de nouvelles compétences qui peuvent être cultivées en classe.
Comme les maths ou la lecture, la vie affective est un domaine où l’on peut faire preuve de plus ou moins d’habileté et qui exige un ensemble spécifique de compétences. L’aptitude émotionnelle est une métacapacité; elle détermine avec quel bonheur nous exploitons nos autres atouts y compris notre intellect. – Daniel Goleman
Zanna définit l’empathie comme la capacité à reconnaître les émotions d’autrui, la capacité à comprendrele point de vue d’autrui et la capacité à manifester de la sensibilité. Il rappelle que l’empathie n’est pas seulement un instrument de connaissance des émotions des autres mais aussi un instrument de construction de soi en tant qu’être social pris dans un réseau de normes. (un “tribunal intime”). Il émet une règle de platine de l’empathie : “Agissez envers les autres comme ils agiraient envers eux-mêmes”.
Dans cet ouvrage, Omar Zanna propose une vingtaine jeux et activités qu’il a testés dans des écoles avec des groupes d’élèves en élémentaire et collège. Il a organisé son ouvrage autour de 4 chapitres :
- l’empathie à l’école (pour vivre ensemble, pour raisonner ensemble, pour résonner ensemble)
- pourquoi éduquer à l’empathie ?
- apprendre le sens d’autrui
- une ambiance plus sereine à l’école
Omar Zanna a réussi à mêler théorie et pratique dans son ouvrage. Des éléments théoriques sur l’empathie, l’intelligence émotionnelle et relationnelle sont présentés puis déclinés un véritable programme structuré et progressif d’éducation à l’empathie, spécialement conçu pour une pratique en classe (élémentaire et collège).
Toutes les propositions d’Omar Zanna prennent appuis sur le mouvement et l’interaction (jeux de rôle, théâtre, mime, scénario, danse, jeux coopératifs et mises en situation). Des activités inspirées des techniques de respiration, de relaxation, de massage sont présentées comme rituels et préalables aux autres activités.
On retrouve des jeux de distance pour prendre la mesure d’autrui, des jeux de rôle pour prendre la place d’autrui, du théâtre forum pour se mettre à la place des autres et des jeux dansés pour incarner autrui. Chaque séance se termine par un temps d’échange pour parler des émotions ressenties, des difficultés rencontrées, des apprentissages faits. Cette verbalisation permet à chacun de prendre confiance, de s’affirmer tout en comprenant mieux les autres.
Un exemple d’activité : Je prends ta douleur
Les élèves sont par deux. L’un mime une douleur (mal de tête, mal de ventre, déprime, mal de gorge, toux, mal au genou…) et l’autre a pour consigne de deviner, de le dire à l’oral puis d’imiter ce que l’autre ressent.
Il est également possible de réaliser ce jeu en groupe. Les élèves se mettent en cercle et un élève déambule en laissant deviner ses sensations et son ressenti puis, après quelques secondes, un autre élève dit ce qu’il comprend de ce que l’autre vit et vient mimer son attitude et sa démarche : il lui prend sa douleur. Le premier s’arrête et prend place dans le groupe. La douleur du deuxième change et il mime une nouvelle sensation désagréable. Un autre élève arrive et mime la douleur du deuxième puis ainsi de suite.
Ce jeu est un jeu de réciprocité : pour le réussir, il est nécessaire de s’approprier la représentation mentale d’autrui en développant sa sensibilité aux vécus extérieurs et intérieurs de l’autre.
Ce jeu peut être progressif : il est opportun de commencer par deux puis par petits groupes et enfin en grand groupe. Au départ, les élèves miment des douleurs visibles (se tenir la jambe, l’épaule…) puis ils passent de la simulation de la douleur physique à celle des émotions.
Les enseignants qui ont participé à ce programme d’éducation à l’empathie ont témoigné d’une amélioration de la cohésion du groupe classe comme conséquence, somme toute logique, des situations répétées de partage émotionnel.
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Apprendre à vivre ensemble en classe – Des jeux pour éduquer à l’empathie de Omar Zanna (éditions Dunod) est disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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