Les mots en vrac : un jeu pour travailler sur les accords grammaticaux
Les mots en vrac : un jeu pour travailler sur les accords grammaticaux
Ce jeu grammatical a pour objectif de faire comprendre aux élèves la nécessité d’accorder les mots qu’ils écrivent. A partir des mots qu’ils ont tirés, les élèves devront composer une phrase cohérente en modifiant les terminaisons de manière à respecter les règles d’accord.
Deux élèves sont invités à tirer au sort six mots parmi un stock de déterminants, de pronoms, de noms communs, d’adjectifs et de verbes. Pour les plus jeunes (CE1/CE2), on pourra donner la consigne de tirer 2 mots parmi le tas des déterminants, 2 mots parmi le tas des noms communs, puis un adjectif et un verbe. Le stock de mots doit proposer des mots plutôt amusants, concrets et compréhensibles des élèves.
>>>Télécharger en PDF les étiquettes des mots en vrac à imprimer et découper.
L’objectif est de construire une phrase cohérente à partir des mots tirés et, pour ce faire, les élèves devront sélectionner un indice pertinent parmi les mots qu’ils ont tirés. Du choix que les élèves feront en rapport avec le ou les mots de référence dépendra le sens de la phrase. Les élèves comprennent alors que le code orthographique influence sur le sens et réciproquement.
Ce jeu nécessite que deux élèves jouent des rôles : un des élèves est le banquier (celui qui veille sur les tas de mots et supervise le tir au sort) et l’autre est le client. C’est ce dernier qui tire les 6 mots (soit pour lui-même dans le cas d’un jeu en binôme, soit pour le groupe ou la classe). Il a le droit à deux échanges pour changer un mot initialement tiré. Il doit alors dire au banquier quel mot il veut changer et contre quel genre de mot. Le client devra préciser la nature, le genre et le nombre du mot souhaité en échange du mot initial.
Le banquier doit alors fouiller dans le stock pour lui donner ce qu’il désire (sans choisir le mot pour son sens mais uniquement pour les caractéristiques précisées par le client). Cela nécessite en prérequis que les deux élèves connaissent parfaitement les classes de mots (ou qu’ils aient un guide sous les yeux pour les leur rappeler).
Le client observe ensuite les mots qu’il a devant lui, évoque leur sens mentalement et compose une phrase qui a du sens à partir de ces mots. Si cela est vraiment nécessaire, l’élève peut éliminer un mot ou deux. Il met par la suite les étiquettes des mots dans l’ordre pour former sa phrase (pour l’instant non accordée).
L’élève devra ensuite préparer les accords. Il a le droit de changer un masculin en féminin (et inversement) et/ou un pluriel en singulier (et inversement).
Quand l’élève a dit la phrase (dans sa tête ou à l’oral) et qu’elle lui semble correcte, il peut la noter (sur un cahier, un feuille, une ardoise…) Il entoure à chaque fois les terminaisons transformées.
Une correction individuelle ou en groupe classe (toutes les phrases sont écrites au tableau à partir des mêmes mots) peut être ensuite envisagée (ou par un adulte dans le cas de devoirs à la maison pour réviser, de soutien scolaire…)
Il sera nécessaire d’échanger sur les origines des erreurs. En groupe classe, l’attention des élèves sera attirée sur la diversité des phrases construites. En atelier ou en soutien individuel (où un adulte joue le rôle du banquier), on peut demander à l’élève de construire un nombre défini de phrases avec les mêmes mots. Par la suite, il est possible d’amener les enfants à chercher la phrase qui occasionne le moins de transformations possibles.
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Jeu inspiré par Chantal Piganeau (Français cycle 3 – gestion mentale appliquée aux éditions Nathan)