GRAMMAIRE : l’accord des participes passés
GRAMMAIRE : l’accord des participes passés
Dans leur livre 100 idées pour enseigner la grammaire autrement, Brigitte Mahillon et France Tillieu propose une règle simple pour l’accord des participes passés.
Sans auxiliaires
Les participes passés présents dans les phrases sans auxiliaires sont assimilés aux adjectifs.
Les accords des participes passés sans auxiliaires ne posent pas de problème : ils s’accordent comme des adjectifs avec le nom sur lequel ils donnent un renseignement (peu importe sa position).
Je n’aime pas les pommes dévorées par les vers.
Avec auxiliaires
Il est possible de proposer une série de phrases aux enfants contenant des participes passés utilisés avec les auxiliaires être et avoir :
- Elle s’est lavé les mains.
- Elle s’est lavée.
- Tes mains, tu les as lavées.
- Elle s’est fait une entorse.
- Les coupables ont été punis.
- Voici les livres que j’ai lus.
- J’ai lu beaucoup de livres cet été.
- Tous les enfants ont dansé.
On invitera les enfants à souligner les verbes conjugués et à souligner une deuxième fois le participe passé. Ils mettront en relation le participe passé et le nom (ou le pronom) qu’il complète au moyen d’une flèche allant du participe passé vers le nom (ou pronom). La flèche veut dire : Qu’est-ce qui EST + participe passé (qu’est-ce qui est lavé/ fait/ lu…) ?
- Elle s’est lavé les mains. Qu’est-ce qui EST lavé ? Les mains (flèche vers l’arrière)
- Tes mains, tu les as lavées. Qu’est-ce qui EST lavé ? Les mains (flèche vers l’avant)
- Les coupables ont été punis. Qu’est-ce qui EST puni ? Les coupables (flèche vers l’avant)
- Tous les enfants ont dansé. Qu’est-ce qui EST dansé ? On ne sait pas (pas de flèche)
On en tirera une règle :
Quand la flèche se dirige vers la gauche (en avant), le participe passé s’accorde.
Quand la flèche se dirige vers la droite (en arrière), le participe passé ne s’accorde pas.
Quand il n’y a pas de flèche (on ne sait pas ce qui est), le participe passé ne s’accorde pas.
Il est possible de raconter la petite histoire à l’origine de cette règle : il fut un temps où tous les participes passés étaient accordés. Mais les scribes du temps jadis ont trouvé fatigant de devoir revenir en arrière pour accorder avec le nom quand celui-ci est écrit après le participe passé. Nous devons donc cette règle d’accord à leur relative paresse.
On remarque que, dans cette manière d’aborder l’accord des participes passés, il n’y a pas besoin de différencier les auxiliaires être et avoir : la règle fonctionne dans tous les cas.
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Inspiration : 100 idées pour enseigner la grammaire autrement de Brigitte Mahillon et France Tillieu (éditions Tom Pousse).