4 exercices de psychomotricité pour favoriser la coopération et le vivre ensemble
4 exercices de psychomotricité pour favoriser la coopération et le vivre ensemble
Loïc Texier est enseignant de judo et travaille avec des enfants depuis plus de 10 ans. Il propose dans son ouvrage des exercices de psychomotricité pour renforcer le corps des enfants, les aider à devenir plus agiles mais également à développer des compétences sociales et émotionnelles par le corps.
Les exercices suivants sont fondés sur le principe de la coopération et de la coordination avec l’autre. Pour effectuer certains mouvements, il s’agit de coordonner ses gestes pour faire un seul corps avec le camarade. Pour d’autres mouvements, il faut être attentif à l’autre et à ses réactions. Ces exercices d’entre aide permettent de se familiariser avec le contact physique et le travail de l’autre en tant que partenaire.
Ces exercices demandent de l’échauffement au préalable. L’échauffement peut déjà s’articuler autour des notions de coopération et de coordination (exemple : courir en avant et en arrière en se tenant par la manche, faire des pas chaussés en se tenant la main, cloche pied coordonné en sautant exactement en même temps…).
1.Le saut par dessus la tortue
Les enfants se mettent par deux. Un enfant est une tortue et l’autre le sauteur (les rôles seront ensuite inversés).
La tortue se met en boule (sur les genous, mains au sol, tête baissée front au sol). Le sauteur doit sauter, pieds joints, par dessus la tortue en collant ses pieds à ses fesses.
Il y a plusieurs façons de faire : chacun son tour ou imposer un nombre de sauts à effectuer avant de changer de rôle.
Plusieurs variantes peuvent être proposées :
- plusieurs enfants font les tortues en ligne espacés d’un mètre chacun et l’enfant sauteur doit sauter par dessus les uns après les autres
- au lieu de mettre les talons aux fesses, le sauteur peut sauter par dessus la tortue en montant ses genoux à la poitrine
- quand le sauteur maîtrise le saut en avant et que la tortue a confiance en lui, le sauteur peut sauter en arrière
2.La traction
Les enfants sont par deux : l’un est couché sur le ventre, l’autre est debout dos à lui. L’enfant couché, derrière son camarade, attrape les chevilles de son partenaire. Celui qui est debout, dos à lui, fait un pas après l’autre en marchant pour avancer avec son partenaire accroché à ses chevilles. Ce dernier se tracte avec les bras.
L’enfant debout doit faire attention à marcher à une allure qui permet à l’enfant allongé de le suivre sans lâcher ses chevilles. Les enfants peuvent se parler pour indiquer comment ils se sentent (confortables ou pas) et pour savoir comment se sent l’autre (trop rapide, pas assez rapide, confortable ou pas).
Plusieurs variantes peuvent être proposées :
- la traction arrière : l’enfant couché sur le ventre attrape les chevilles de son partenaire toujours debout mais cette fois face à lui. Ce dernier fait un pas l’un après l’autre et l’enfant couché, qui se trouve devant, au sol se pousse avec les bras.
- la traction sur le dos avant : l’enfant au sol est cette fois couché sur le dos, lève les jambes (fesses et dos au sol) et attrape les chevilles de son camarade qui lui fait dos. Celui qui est debout fait un pas après l’autre. L’enfant au sol se tracte avec les bras.
- la traction sur le dos arrière : l’enfant au sol est encore couché sur le dos, lève les jambes (fesses et dos au sol) et attrape les chevilles de son camarade qui lui fait face cette fois. Celui qui est debout fait un pas après l’autre. L’enfant au sol se pousse avec les bras.
3.Sous le pont
Un enfant se met à quatre pattes puis lève les genoux et les fesses pour faire un pont. Un camarade se couche ventre au sol et doit ramper sous le pont. Cet exercice peut être réalisé à deux ou en grand groupe. Dans ce cas, les enfants qui font le pont se mettent les uns à côté des autres, le dernier enfant de la file passe en rampant sous le corps de ses partenaires et vient se mettre devant en pont.
De nombreuses variantes de cet exercice sont possibles :
- l’enfant qui rampe sous le pont se met sur le dos (plutôt que sur le ventre)
- le ou les enfant(s) qui font le pont peuvent adopter une autre position : debout jambes écartées (le pont devient une Tour Eiffel) ou ventre et faces tournés au plafond, mains au sol et fesses en l’air (le pont devient une araignée et cette position est plus difficile à tenir au niveau des fesses).
4.La brouette
La brouette est un grand classique. Les enfants sont deux par deux, l’un debout, l’autre au sol. Celui qui est debout attrape les chevilles de son partenaire et les cale sur ses hanches. Celui qui fait la brouette avance les mains. Pour que cela soit plus facile, celui qui est debout peut attraper les genoux de celui qui fait la brouette. Les enfants qui font la brouette ne doivent pas avoir le dos creusé mais les fesses un peu remontées. Si les enfants le souhaitent, ils peuvent faire une roulade pour se sortir de la position de la brouette.
Là encore, plusieurs variantes de cet exercice sont possibles :
la brouette en arrière : exécuter le déplacement en arrière
la brouette sautée : l’enfant qui est debout attrape les chevilles de son partenaire et les cale sur les hanches. Celui qui fait la brouette saute sur ses mains pour avancer.
la brouette araignée : L’enfant qui fait la brouette est face au plafond plutôt que face au sol. Il lève les fesses du sol pour avancer en arrière.
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Source : Mobilité et psychomotricité pour les enfants : 120 exercices ludiques et illustrés pour les 3-13 ans de Loïc Texier (éditions Amphora . Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.
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