Comment aider les enfants à faire leurs devoirs ?

Les devoirs n’ont pas à être des moments pénibles pour tous les membres de la famille. Il est possible de travailler et apprendre efficacement sans passer par des méthodes austères. Il suffit parfois de petits changements, comme le fait d’écrire sur un tableau effaçable, pour favoriser l’implication des enfants dans leurs devoirs.

Je vous propose 5 idées pour les aider à rester attentif et motivés lors des séances de devoirs scolaires :

1. Varier les situations d’écriture : par exemple, pour apprendre des mots de dictée, il est possible d’employer des crayons type Posca conçus pour écrire sur les fenêtres ou de recouvrir un espace de plastique sur laquelle l’enfant peut écrire avec des feutres lavables (comme ceux de la marque Weleda).
2. Jouer à trouver l’erreur : les parents épellent un mot avec une erreur en précisant à l’enfant qu’il devra trouver l’erreur par lui-même.
3. Noter sur des Post-it les erreurs ou oublis fréquents, puis les coller dans des endroits visibles et fréquentés par l’enfant (exemple : le frigo, la fenêtre de sa chambre, la porte des toilettes…) Ces données peuvent concerner tous types d’informations : des mots de dictée, des mots de vocabulaire en anglais, les résultats des tables de multiplication…
4. S’enregistrer en train de réciter une poésie ou une leçon à savoir par coeur, puis repasser la piste audio plusieurs fois, à intervalle dans le temps.
5. Poser des questions à l’enfant sous forme de jeu télévisé : le parent est l’animateur et l’enfant doit buzzer sur un bouton imaginaire ou symbolisé de manière amusante (un doudou à secouer, appuyer sur la tête du parents…)

L’objectif est simplement d’introduire des stimulations surprenantes, ludiques, inhabituelles pour que l’enfant reste impliqué et mobilisé au moment des devoirs. Il suffit de faire preuve de créativité et de s’amuser.

Développer le sentiment de compétence personnelle favoriser l’implication des enfants dans leurs devoirs.

Albert Bandura est psychologue et a créé le concept de sentiment d’auto-efficacité (ou sentiment de compétence personnelle). L’auto-efficacité désigne la conviction subjective de pouvoir réaliser efficacement des actions qui ont de la valeur pour soi, grâce à ses propres compétences. Cette notion est importante parce que cela signifie qu’un enfant s’attaque (ou ne s’attaque pas) à une tâche exigeante en fonction de l’évaluation de ses propres compétences (c’est-à-dire ses capacités à faire face). Le sentiment d’auto-efficacité se traduit par la conviction de pouvoir effectuer la tâche avec succès.

Un enfant qui a un sentiment de compétence personnelle élevé n’est pas un enfant qui ne fait aucune erreur ou maîtrise parfaitement les notions. Il s’agit plutôt de savoir que ses efforts génèreront des résultats.

Soutenir le sentiment d’auto-efficacité des enfants à tout âge est important car, si ces derniers ne sont pas convaincus qu’ils peuvent obtenir les résultats qu’ils souhaitent grâce à leur propre action, ils auront peu de raison d’agir ou de persévérer face aux difficultés. En tant que parents, il est donc important de :

• Porter un regard positif sur les erreurs : quand on envisage les erreurs comme des occasions d’apprendre quelque chose, on se donne l’opportunité de renforcer le sentiment d’auto-efficacité. Pour aller plus loin : Mon petit cahier pour ne plus avoir peur de me tromper : 12 activités pour dépasser la peur de l’erreur (enfants de 7 ans et +)
• Encourager sans sur-protéger : il est possible d’aider utilement les enfants dans leurs apprentissages (ni trop, ni trop peu). Laisser un enfant faire tout seul, c’est l’aider dans son processus d’apprentissage par l’expérience. Il a l’opportunité d’apprendre à faire, de pratiquer, de se tromper et de recommencer pour se perfectionner.
• Raisonner en termes de progrès : donner un retour sur les réussites et les échecs des progrès individuels plutôt que sur la performance absolue soutient l’auto-efficacité.
• Valoriser les petites réussites des enfants, même les plus petits progrès. Ainsi, passer de 6/20 à 8/20 est un réel progrès, même si la deuxième note reste en-dessous de la moyenne. En soutenant ses efforts, l’élève atteindra bientôt la moyenne grâce à l’acquisition d’une méthodologie de révisions efficace et à un sentiment d’auto-efficacité nourri de maîtrise personnelle (l’expérience directe de notes qui s’améliorent) et d’encouragements.

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