8 idées pour faire face aux comportements d’élèves perturbateurs à l’école primaire

1.En maternelle, inventer des chansons qui servent de transition entre deux activités. Ces chansons sont courtes et rituelles et peuvent être inventées ou piochées sur internet. Ce principe peut être repris pour les classes d’élémentaire en adaptant à l’âge des élèves (un vire langue, une suite de gestes…)

2.Proposer des minis temps de pause active entre deux séances d’apprentissage. Pendant 1 à 2 minutes, les élèves vont faire quelques mouvements. Cela peut aller d’un simple étirement à des postures de yoga sur chaise (lire : Yoga sur chaise pour les enfants : des mouvements simples pour se recentrer).

3.Aider les élèves qui jouent avec leur matériel ou font tomber leurs affaires en posant un scratch sur le bureau et un autre sous l’objet à maintenir (la trousse par exemple).

4.Afficher des étiquettes avec les émotions sur le bureau (ou disposer des bandelettes émotions dans les casiers). L’élève peut afficher son émotion en arrivant en classe et la changer quand il sent que ça ne va pas (ou que ça va mieux). Identifier son état émotionnel, c’est déjà un acte de régulation émotionnelle.  Cela peut se faire à l’aide de petites cartes à scratch qui seront déposées sur une roue des émotions comme ci-dessous.

5.Enseigner aux élèves des exercices de respiration et de relaxation pour réguler la montée d’une émotion forte. Il est efficace de recentrer l’élève sur son corps : « Mets une main sur ton coeur, l’autre sur ton ventre et sens ton cœur comme il bat fort, puis de moins en moins fort. », « Souffle comme si tu voulais refroidir un bol de cacao chaud. »

Pour aller plus loin : 8 exercices simples de respiration sous forme de cartes (concentration, calme, détente, attention, énergie) – enfants et adolescents

 

6.Établir des signes non verbaux et des stratégies de régulation émotionnelle. Quand un élève se sent énervé, agité ou stressé, il peut l’indiquer avec l’étiquette des émotions et faire le geste convenu avec l’enseignant pour que ce dernier prenne en compte cet état émotionnel et permette à l’élève de sortir, d’aller boire de l’eau ou d’effectuer une autre stratégie évoquée ensemble. Voici des idées de stratégies de régulation émotionnelle en fonction de l’intensité des ressentis (à compléter). 

Une affiche conçue spécialement pour la colère : 

 

7. Apaiser avec une écoute empathique. L’enseignant offre à l’enfant des paroles calmes et compréhensives : « Je vois que c’est difficile pour toi. Je suis là. », « Oui, c’est vrai que ça rend furieux quand… C’est difficile, je comprends. », « Quand tu dis que tu t’en fiches, c’est que tu t’es senti humilié ? Ou quelque chose comme ça ? » Reformuler ce que dit l’enfant ou décrire ce qu’on voit montre à l’enfant qu’on le comprend et participe à l’apaiser.

8.Dans certains cas, la moindre parole renforce la crise et l’enfant refuse d’être approché. Mieux vaut ne plus rien dire jusqu’à ce que la tension se relâche, tout en restant suffisamment proche physiquement pour envoyer un message sécurisant et veiller à la sécurité de l’enfant. Une autre stratégie consiste à parler avec un autre adulte ou de décentrer l’attention de l’enfant (parler des centres d’intérêts de l’élève, des projets de classe à venir, du repas de midi, des camarades…) 

Si une intervention physique s’avère nécessaire pour la sécurité de l’enfant ou des personnes autour, prévenir l’élève de cette approche physique et lui expliquer les gestes. Immobiliser les bras et l’entourer de manière à ce qu’il ne se blesse pas, ne morde pas l’adulte, ni ne l’assaille de coups, mais le laisser taper de pieds par exemple pour que l’énergie du corps puisse se décharger. 

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Inspiration : Guide pour accompagner la gestion des comportements d’élèves perturbateurs à l’école primaire, Académie de Paris, mai 2023