5 clés pour une communication enseignant/ élève de qualité (Discipline Positive)

5 clés pour une communication enseignant/ élève de qualité (Discipline Positive)

communication enseignant élève de qualité

1.Vérifier (plutôt que supposer)

Plutôt que de se fier à ses propres suppositions, on peut améliorer la communication en vérifiant les faits par des «  Questions de curiosité  ».

Les questions du curiosité ressemblent à cela :

  • Qu’est-ce que tu essayais de faire  ?
  • Quel est ton objectif  ?
  • Comment vas-tu t’y prendre pour…  ?
  • Est-ce que tu peux m’expliquer  ?
  • Peux-tu m’en dire plus  ?
  • Et puis  ?

La Discipline Positive encourage les enseignants à découvrir ce que les élèves pensent ou ressentent réellement plutôt que de supposer que les adulte savent toujours mieux que les enfants.

 

2.Explorer (plutôt que secourir et expliquer)

Secourir et expliquer bloquent la communication. On se pense attentionné ou serviable lorsque l’on fait quelque chose pour ses élèves mais secourir et expliquer ne développent pas le sens de la responsabilité individuelle des enfants ni leur attention portée aux autres.

Explorer est l’une des clés d’une communication efficace car cela laisse l’espace et le temps aux enfants d’apprendre de leurs propres expériences. Les questions de curiosité favorisent un sentiment de connexion enseignant/ élève et améliorent la communication à la fois entre adultes et enfants et entre les enfants.

Explique les choses aux enfants le prive de l’opportunité de découvrir l’explication par eux-mêmes. Les adultes, quel que soit leur rôle (parents, enseignants, animateurs, entraîneurs sportifs), ont tendance à trop voler au secours des élèves, en leur tenant un discours ou en faisant une leçon de morale, en leur expliquant ce qui s’est passé, pourquoi c’est arrivé, et comment ils devraient se sentir et ce qu’ils devraient faire (le mot “devoir” est un indice pour identifier une déresponsabilisation des enfants : “vous devriez faire ci”, “vous devriez avoir honte”, “tu devrais t’excuser”…).

Une façon très simple d’explorer est de demander  : «  Peux-tu m’en dire plus  ?  », ce à quoi on peut simplement ajouter  : «  Et puis  ? Et ensuite  ?  ».  Le simple fait de les écouter sans les juger ou les interrompre, de ne pas les corriger, les incite à en dire davantage.

 

3.Inviter et encourager (plutôt que diriger)

En tant qu’adultes, nous ne sommes pas toujours pleinement conscients d’utiliser des stratégies qui entravent la communication.

Une bonne manière de savoir quand nous sommes à côté de la plaque en termes de communication est de compter le nombre de fois où nous devons nous répéter, où nous nous plaignons du fait que les élèves ne nous écoutent pas.

Si nous répétons une solution qui ne fonctionne pas, alors nous devons apprendre à faire autrement. Il n’y a pas de bonne façon de faire quelque chose d’inefficace…

L’invitation et l’encouragement stimulent une communication efficace en utilisant l’invitation et l’encouragement. Impliquer les élèves dans l’organisation des activités et dans la recherche de solutions les aident à se prendre en charge par eux-mêmes.

Diriger invite la résistance passive ou active et/ ou la rébellion alors que le fait de proposer encourage la coopération. – Jane Nelsen

 

4.Valoriser les étapes (plutôt qu’attendre toujours plus)

Plutôt qu’avoir des attentes, il est encourageant d’être à l’affût d’occasions pour valoriser les réussites des élèves  (aussi petites soient-elles) et leurs singularités, leurs forces, leurs qualités.

Ainsi, les temps d’échange en classe permettent aux enseignants et aux élèves de reconnaître la valeur des uns et des autres à travers l’échange d’appréciations positives et la recherche de solutions aux problèmes rencontrés par le collectif.

Lorsque l’on valorise chaque pas vers une plus grande maturité et un accomplissement de son potentiel, on encourage l’élève. Lorsque l’on en demande trop et trop vite, on le décourage. – Jane Nelsen

 

5.Manifester du respect (plutôt que faire des remontrances)

Pratiquement tout ce qui débute avec «  Tu devrais  » ou qui est prononcé sur un ton agacé relève de cette catégorie. Les remontrances génèrent honte et culpabilité qui ne sont généralement pas des bons moteur pour soutenir le développement de la responsabilité individuelle, une estime de soi saine et l’envie de coopérer avec la personne à l’origine de ces émotions douloureuses.

Au lieu de critiquer les élèves pour ce qu’ils ne perçoivent pas chez les autres, les enseignants peuvent les aider à acquérir des compétences émotionnelles et relationnelles. Plutôt que dire  : «  Tu n’as rien compris aux consignes ! Je suis sûr que tu n’écoutais pas, comme d’habitude !  », on pourrait essayer  : «  Qu’est-ce que tu as compris des instructions de ce projet  ?  » ou «  Qu’avais-tu en tête lorsque tu as répondu aux questions de cette façon  ?  ».

 

La communication ne se limite pas à un échange de mots. Lorsqu’elle est efficace, la communication est ancrée dans l’écoute, le respect, la curiosité et la responsabilisation. – Jane Nelsen

 

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Source : La discipline positive dans la classe de Jane Nelsen et Lynn Lott (éditions Le Toucan). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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