Quels sont les mythes courants au sujet de l’apprentissage ?

Quels sont les mythes courants au sujet de l’apprentissage ?

Il existe des mythes sur l’apprentissage, c’est-à-dire sur la façon dont devraient apprendre les enfants. Ces mythes courants peuvent limiter le potentiel d’apprentissage des enfants, mais aussi des adolescents. Il est possible de les remettre en question pour adopter des approches plus efficaces, tant à l’école qu’à la maison.

mythes sur apprentissage

4 mythes courants sur l’apprentissage

Mythe n°1 : Il faut être tranquille et arrêter de bouger.

Les enfants apprennent mieux après une pause au cours desquelles ils ont pu bouger librement et jouer (études de Bob Murray, pédiatre américain, chercheur à l’Ohio State University).

Mythe n°2 : Il faut du silence.

Le contexte et les préférences de l’enfant sont à prendre en compte pour bénéficier des effets positifs de la musique. Dans certains cas particuliers, la musique peut servir d’isolant .

Mythe n°3 : Les émotions empêchent d’apprendre.

La joie est le moteur de la curiosité et la curiosité est le moteur de l’apprentissage. L’intelligence grandit dans la joie. En grandissant, les enfants découvrent qu’apprendre n’est pas seulement une source de joie, mais aussi de maîtrise.

Mythe n°4 : Il faut souffrir et arrêter de jouer pour apprendre.

Nous sommes endoctrinés par une éducation où seul l’effort violent conduit au mérite et à la récompense et où il faut travailler pour réussir en ignorant les signaux du corps (la fatigue, l’ennui, le besoin de mouvement ou encore le stress). C’est le principe de la maxime No pain, no gain qui n’a aucune validité scientifique. 

Comment contrer ces mythes sur l’apprentissage ?

Des idées pour permettre le mouvement

  • Bouger d’une pièce à l’autre : pour mémoriser l’orthographe des mots, lire le mot dans une pièce puis l’écrire dans une autre;
  • Ne pas priver de récréation ni de sport;
  • Laisser les élèves marcher pieds nus (ou en chaussettes) en classe;
  • Repenser l’aménagement des classes pour permettre les déplacements;
  • Autoriser les enfants à bouger autant qu’ils en ont besoin lors des devoirs (ex: s’asseoir par terre, s’allonger la tête en bas, tourner avec la chaise de bureau);
  • Réviser et apprendre debout;
  • Autoriser les gribouillages.

Les effets positifs de la musique dépendent des activités.

Écouter de la musique n’interfère pas avec les activités cognitives quand il s’agit d’activités simples, faciles (ex : recopier au propre, trier, colorier…). Quand il s’agit de réfléchir, de comprendre, de mémoriser à long terme, le cerveau rationnel doit gérer deux tâches concurrentes liées au langage. Les performances en termes de mémorisation baissent de 40%.

Des freins à la puissance du jeu comme moyen d’apprendre à l’école.

  • La pression de ne pas faire d’erreur dégrade les nouveaux apprentissages.
  • La pression d’être créatif éteint la créativité.
  • Introduire du temps de jeu libre améliore la créativité et la capacité à résoudre des problèmes des enfants.
  • Le jeu est un moyen pour les jeunes enfants de résoudre des problèmes logiques.

>>> Télécharger le visuel des mythes sur l’apprentissage au format PDF pour l’imprimer 

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Source : Libre pour apprendre de Peter Gray (éditions Actes Sud). Disponible en médiathèque, en librairie ou en ecommerce.

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