Comment bien présenter un cours ?

Comment bien présenter un cours ?

Comment bien présenter un cours

Avoir un cours clair, organisé et structuré est important pour la compréhension, la mémorisation et les révisions (mieux un cours est présenté, mieux les élèves sauront où chercher les informations dont ils ont besoin ; mieux les informations d’une leçon sont structurées, plus la construction de liens entre les informations est aisée; moins le cerveau a besoin de déchiffrer ce qui est écrit ou d’essayer de retrouver parmi des notes désorganisées, plus le cerveau est disponible pour apprendre).

Pourtant, de nombreux élèves ne savent pas comment bien présenter un cours. Dans son livre Aider son enfant à lire : 50 fiches contre la dyslexie, Delphine de Hemptinne propose une méthodologie pour les élèves dyslexiques qui peut en même temps aider tous les élèves :

  • Faire une tables des matières

Une table des matières permet aux élèves de mettre en évidence les notions importantes et les relations entre elles.

La table des matières peut être écrite sur une fiche (type Bristol) qui sera jointe aux notes prises en cours. Une table des matières sert à une vérification rapide de la connaissance et de la compréhension des éléments de la leçon. L’élève est-il capable d’expliquer grossièrement de quoi la leçon parle ? Sait-il expliquer pourquoi le chapitre est organisé de cette manière ? Si l’élève ne sait pas répondre à ces questions, c’est qu’il doit encore revoir sa leçon.

Une table des matières efficace reprend les titres et sous titres avec des couleurs spécifiques. Il est possible d’y ajouter les mots clés (par exemple, les mots dont l’élève doit connaître la définition par cœur ou des dates clés).

  • Mettre en évidence les informations importantes

Les informations les plus importantes sont les titres et les sous titres qui représentent l’ossature du cours et suivent la progression des idées. Il est possible de les colorer (par exemple en les écrivant toujours de la même couleur ou en les soulignant toujours de la même couleur).

Puis il faut mettre en évidence les informations importantes à l’intérieur de chaque paragraphe comme les mots nouveaux, les définitions à connaître par coeur, les théorèmes à savoir ou encore les dates pivots (surlignées, soulignées, encadrées, écrites en couleur…).

L’idée est toujours de rendre les informations importantes facilement identifiables (au premier coup d’oeil) et lisibles.

  • Ajouter des compléments visuels

Les éléments visuels (images photocopiées, dessins, schémas, petites icônes…) peuvent être ajoutés lors de la relecture dans la marge ou à la fin des chapitres (par exemple, une carte mentale avec les éléments clés du chapitre).

L’idée est de choisir ou de créer des illustrations qui soutiennent la lecture et la compréhension.

  • Utiliser des feuilles appropriées

Delphine de Hemptinne rappelle que les feuilles traditionnelles avec des gros carreaux et des lignes sont les plus adaptées pour l’écriture manuscrite parce qu’elles présentent un interligne spacieux.

Mieux vaut éviter d’écrire sur des feuilles à petits carreaux ou alors bien penser à sauter une ligne (les élèves ayant tendance à écrire sur toutes les lignes).

Par ailleurs, les cahiers en petit format sont mieux adaptés en élémentaire car les bras des élèves sont encore courts : les élèves sont plus à l’aise avec des feuilles moins hautes.

  • Numéroter les pages

Les élèves pensent peu à numéroter leurs pages parce qu’ils estiment qu’il leur suffit de les ranger dans l’ordre dans leur classeur. Pourtant, le risque de les mélanger est grand : il est donc utile d’insister pour que les élèves prennent l’habitude de numéroter les pages des feuilles sur lesquelles ils écrivent leurs cours.

Le plus efficace est de noter le numéro de la page en cours puis d’ajouter dessous le nombre total de pages à la fin du cours (il est également possible d’y ajouter la date).

  • Ranger les feuilles dès la fin du cours et le retour à la maison

Le plus efficace en termes d’organisation est de consacrer un classeur différent à chaque matière (de préférence de couleur différente et avec le nom de la matière bien visible à la fois sur la tranche et sur la face).

Il est également possible d’aller plus loin en séparant chaque chapitre d’une même matière avec des intercalaires.

  • Utiliser du matériel pensé pour la papèterie

Le matériel de papèterie est conçu spécialement pour l’organisation : oeillets, pochettes plastiques, intercalaires, marque page… Il est également possible d’utiliser des Post It qui dépassent pour noter le nom des chapitres afin de les repérer immédiatement.

  • Demander les notes prises par un autre élève

Quand les cours sont illisibles, il est toujours possible de demander les cours d’un autre élève afin de les photocopier. Il est possible que d’organiser un système de binôme avec un élève bien organisé qui peut prêter ses notes à son camarade. Il est également possible de demander à l’enseignant de fournir des cours tapés à l’ordinateur ou bien à trous.

Enfin, certains élèves (sous réserve de dossier MDPH – Maisons Départementales des Personnes Handicapées) peuvent disposer d’un ordinateur en classe pour leur prise de notes.

 

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Source : Aider son enfant à lire : 50 fiches contre la dyslexie de Delphine de Hemptinne (éditions De Boeck supérieur). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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