Dépasser la peur de l’erreur : 4 axes pour apprendre à oser et révéler les vertus de l’échec

Dépasser la peur de l’erreur : 4 axes pour apprendre à oser et révéler les vertus de l’échec

apprendre oser vertus échec

Dans son livre Les vertus de l’échec, Charles Pépin estime qu’il existe quatre axes pour apprendre à oser. Selon lui, il y a un coût associé à l’action (peur du jugement des autres, peur de paraître imparfait, peur pour l’égo et l’image de soi, production d’efforts…) mais l’inaction est encore plus coûteuse car on perd de la vitalité à ne pas oser.

La vie qui ne se risque pas s’étiole à petit feu. – Charles Pépin

Oser, c’est forcément oser l’échec et cela passe par une valorisation de la prise d’initiative, juste parce que la vie a plus de goût ainsi.

1.S’entraîner et accroître la compétence

Selon Charle Pépin, la première condition de l’audace est de cumuler de l’expérience à travers l’entraînement, les exercices, les efforts. Oser passe par une longue préparation. En effet, oser (et donc oser l’échec), c’est être capable de mesurer le risque pris.

L’audace est un résultat, une conquête : on ne naît pas audacieux, on le devient. – Charles Pépin

Oser, ce n’est pas tout oser, mais savoir quand oser est pertinent en fonction des expériences antérieures et de la maîtrise du sujet.

2.Admirer l’audace des autres 

L’admiration, dans son sens noble, c’est admirer autrui dans sa singularité, quand l’exemple des autres donne des ailes, fait prendre conscience de sa propre capacité à devenir soi-même. Pour Charles Pépin, les grands audacieux ne copient pas celles et ceux qu’ils admirent, mais se laissent inspirer et porter vers un usage audacieux de leurs compétences (développées par l’entraînement et les efforts tels que décrits au premier point).

L’autre les fascine parce qu’il est inimitable. C’est la belle vertu de l’exemplarité, qu’il ne faut pas entendre dans un sens imitatif. Lorsque nous manquons d’audace, nous souffrons peut-être d’un déficit d’admiration. – Charles Pépin

3.Ne pas chercher la perfection

Être trop perfectionniste n’aide pas à oser car cela peut conduire à ne rien faire plutôt que proposer quelque chose d’imparfait. Pourtant, c’est l’action qui libère de la peur et c’est à partir des erreurs produites dans l’action qu’on peut se corriger et progresser . En effet, les dernières recherches en neurosciences ont montré que le cerveau apprend grâce à l’erreur. Le cerveau fait en permanence des prédictions. Ces prédictions sont issues d’hypothèses à propos de l’état du monde, lesquelles ont été progressivement affinées sur la base de précédentes observations et expériences.

La différence entre la prédiction et l’observation est un signal d’apprentissage et ouvre la porte à une actualisation qui permet accroître progressivement l’adéquation entre les prédictions et les observations qui proviennent de l’environnement.

Si l’on se persuade qu’il faut tout savoir et maîtriser avant de se lancer, on risque de ne jamais se lancer. Nous pouvons décider de nous transformer en “machine à essayer”.

4.Les échecs rencontrés sans avoir rien osé sont encore plus difficiles à vivre

Les humains préfèrent avoir au moins essayé, quitte à échouer, au risque d’éprouver des regrets. L’amertume peut nous saisir à l’idée des occasions que nous n’avons pas saisies. Perdre et échouer en tentant le tout pour le tout, c’est se rapprocher de son talent.

Réussir à oser, en acceptant le risque de l’échec, est souhaitable pour apprendre et tirer des leçons mais aussi (et presque surtout) pour la beauté du geste et de la vie, pour la surprise de ce qui peut émerger… Et maintenant, qu’est-ce qui commence d’intéressant ?

……………………………

Source : Les vertus de l’échec de Charles Pépin (éditions Pocket). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

Commander Les vertus de l’échec sur Amazon, sur Decitre ou sur Cultura