L’intelligence grandit dans la joie.

L’intelligence grandit dans la joie.

L'intelligence grandit dans la joie

Antonella Verdiani, docteur en sciences de l’éducation, écrit dans son livre Renouer avec la joie de l’enfance qu’on arrête d’apprendre quand on arrête de s’amuser et que l’on n’a plus d’enthousiasme.

Plus on éloigne le bien-être et la joie de la classe, plus la distance entre les enfants et le processus d’apprentissage (y compris de mémorisation) grandit. – Antonella Verdiani

Verdiani rapporte les résultats de séances d’imagerie médicale qui ont révélé que le bien-être des élèves peut influencer la stockage des informations dans le cerveau. A l’inverse, en cas de stress, des scanners démontrent que le processus d’apprentissage est bloqué.

Quand les élèves sont motivés et et ne ressentent pas de stress, de hauts niveaux de cognition sont atteints. Cela signifie que, plus les élèves sont libres d’explorer et de choisir la façon dont ils veulent étudier, plus leur motivation augmente et le stress diminue. Le cerveau libère de la dopamine, principale hormone de la joie, et celle-ci stimule les centres de la mémoire et augmente l’attention ciblée.

Alors que la science prouve abondamment les effets négatifs de l’anxiété et qu’aucune recherche sur les ondes cérébrales ne démontre  que la joie pourrait avoir des effets négatifs, on continue pourtant à la garder hors les murs ! – Antonella Verdiani

Antonella  Verdiani ajoute que l’enthousiasme est une déclinaison de la joie. Comme pour la joie, la neurobiologie nous apprend que, chaque fois que l’on s’enthousiasme pour quelque chose de particulièrement important et porteur de sens pour nous, l’apprentissage est plus efficace.

Cette affirmation selon laquelle l’enthousiasme déclenche de “l’auto doping cérébral”. Gerald Hüther, neurobiologiste allemand, a montré que nous progressons plus vite dans ce que nous faisons avec enthousiasme.

La liberté est une des conditions à l’émergence de la joie et de l’enthousiasme. Pourtant, de nombreux adultes craignent d’accorder de la liberté aux enfants et adolescents (mais aussi à eux-mêmes en se dégageant des programmes et en désobéissant).

Raisonner en termes de liberté et de joie nécessite d’accepter de se défaire des idées reçues selon lesquelles les enfants libres font n’importe quoi/ dégradent le matériel/ font preuve de violence/ n’apprennent rien. Des modèles d’écoles ont montré que les enfants laissés libres peuvent apprendre : c’est le cas dans les écoles inspirées par l’école du troisième type telle que conceptualisées par Bernard Collot en France ou les écoles démocratiques, s’inspirant de Sudbury.

Comme le démontre le récent foisonnement d’expériences éducatives innovantes partout dans le monde, les enfants libres de ces écoles savent s’organiser et même s’autoéduquer. Ils savent choisir leurs sujets d’étude en suivant leurs centres d’intérêt, et demander conseil à l’enseignant si besoin. Ils savent finalement s’orienter vers l’expression la plus haute de leur potentiel.- Antonella Verdiani

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Source : Renouer avec la joie de l’enfance de Antonella Verdiani (éditions Eyrolles)

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