[RÉVISIONS, EXAMENS] Que faire en cas d’oublis ou de pannes ?

[RÉVISIONS, EXAMENS] Que faire en cas d’oublis ou de pannes ?

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Il n’existe aucune “baguette magique” face aux pannes ou aux oublis lors des révisions ou lors des épreuves. Les quelques solutions proposées sont à adapter au préférences et à la situation.

1.Mémorisation : difficulté à mémoriser une somme de fiches.

Avant de se mettre à étudier un cours ou un chapitre, c’est-à-dire avant de commencer la lecture d’une fiche de révisions, il est plus efficace en termes de mémorisation de se demander SANS support sous les yeux :

  • Quels sont les points qui doivent retenir mon attention ?
  • Qu’est-ce que j’ai du mal à comprendre ?
  • Quelles questions risquent d’être posées à l’examen ?

 

2.Compréhension : difficulté à assimiler et comprendre les contenus.

Pour utiliser la mémoire au maximum de ses capacités, il est important d’avoir retravaillé les notes de cours, le plus tôt possible après le cours (en tout cas avant le cours suivant).

Une méthodologie de relecture peut améliorer la compréhension :

  • identifier les mots clés qui véhiculent les informations indispensables à maîtriser
  • mémorisez le sens des mots clés (par coeur ou avec ses propres mots)
  • relier les mots clés d’une façon logique à d’autres notions.

Apprendre, c’est faire des liens logiques entre les informations.

La mémorisation active (je me pose la question; je cherche la réponse à la question; je reconstruis la réponse) est plus efficace que la mémorisation passive (lire, relire) : la mémorisation passive (qu’on peut assimiler à du bachotage) fonctionne seulement sur le court terme et est inutile pour les révisions au long cours.

Avoir la sensation de connaître ne suffit pas car il existe des indices contextuels qui aident à restituer des informations mais, une fois ces indices disparus, la restitution est entravée (par exemple, on sait réciter une leçon avec le cahier ouvert car on voit les titres et sous-titres en couleur mais on ne sait plus la réciter avec le cahier fermé).

La restitution orale ou écrite est une aide très efficace pour faciliter la mémorisation. Elle fixe les idées avec la précision nécessaire et sera encore plus efficace si on se force à concevoir des questions sur le cours puis à y répondre.

 

3.Organisation : difficulté à organiser les données. 

Mieux vaut commencer par rédiger un plan de cours ou un schéma organisateur avant d’entrer dans les détails d’un chapitre. Une fois les supports avec les titres et sous-titres bien maîtrisés, il est possible de d’apprendre les mots ou notions clés (les définitions, les théorèmes, les dates historiques…) avant d’aller dans le détail.

L’organisation du plan de cours peut prendre la forme d’une carte mentale, d’une fiche avec seulement les titres principaux d’une couleur, les sous-tires d’une autre couleur et les notions clés sans définition. Il faudra alors réciter avec ses propres phrases pour reconstituer l’ensemble du cours.

 

4.Réactivation : difficulté à mémoriser à long terme.

Pour faciliter la mémorisation à long terme, il vaut mieux s’entraîner par des réactivations, dans des conditions les plus proches possibles de l’examen et en échelonnant les rappels sur plusieurs jours, plutôt que de le faire en une seule journée.

Les pauses, les temps où l’on fait autre chose, jouent un rôle dans la consolidation (sommeil, activités simples comme le coloriage, l’activité physique…).

Il est possible de déterminer un calendrier de testing en fonction des échéances (examens, contrôles, évaluations, concours…). Pour savoir si une information est utile et donc digne d’être conservée en mémoire, le cerveau fonctionne ainsi :

  • je revois une information 2 fois (ou plus) dans les 24 heures, cette information est utile, je la conserve en mémoire 1 semaine
  • je revois une information 2 fois (ou plus) au bout d’1 semaine, cette information est vraiment utile, je la conserve en mémoire 1 mois
  • je revois une information 2 fois (ou plus) au bout d’1 mois, cette information est vraiment utile, je la conserve en mémoire 6 mois

Afin d’avoir moins d’efforts à faire pour récupérer une information en mémoire, il vaut donc mieux la relire dans les 24 heures. Les méthodes de tesing pour rappeler à la conscience une information présente dans les réseaux de la mémoire peuvent prendre des formes variées :

  • rappel libre (question globale qui nécessite de rappeler les informations, les référents, de les hiérarchiser, de les organiser),
  • rappel par indices (photo…),
  • rappel par reconnaissance (quizz, QCM…).

 

5.Traitement du sujet : difficulté à répondre aux questions. 

Si le problème rencontré lors des révisions concerne la restitution de l’information, il ne faut pas se contenter de retrouver l’information et de la livrer telle quelle. Il sera plus efficace de se bien savoir à quoi ressemblera l’épreuve (quel type de question ? combien de questions en tout ? quels exercices ont été donnés les années précédentes ?…) afin de savoir quel type de sujet sont susceptibles de tomber.

C’est sur ce plan qu’on bloque le plus souvent quand le stress augmente. C’est la raison pour laquelle les professeurs insistent sur l’importance des entraînements à partir des sujets des annales. Si le travail de révision a été réalisé selon la méthodologie présentée précédemment, il sera facile de retrouver les titres et les sous-titres des chapitres, ainsi que les mots clés associés à la lecture du sujet. Plus la préparation est efficace, plus l’esprit est capable d’opérer des allers-retours entre le sujet de l’examen et le cours, les fiches de révisions et les questions préparées par anticipation.

Cette réflexion sur le contexte des épreuves a toute son importance car elle conditionne l’apprentissage, la mémorisation et la réactivation.

 

6.Concentration : difficulté à se concentrer.

Il est utile de penser à fractionner les périodes de révisions pour conserver un niveau de concentration élevé, grâce à l’intégration de pauses au sein des séances de révisions. Lors de l’examen, il est possible de se doter de petits exercices pour savoir se déconcentrer en cas de stress qui empêche de réfléchir.

Diriger son attention sur un objet neutre permet de faire diminuer le stress, surtout quand les enjeux sont élevés. Dans son livre Concentraction, Jean-Yve Ponce prend l’exemple de Christina Bengtsson, championne du monde de tir de précision en 2009. Elle a développé une petite astuce pour combattre les manifestations du stress (accélération du coeur, tremblements, mains moites) et se concentrer efficacement. Cette astuce consiste en une visualisation d’une feuille morte.

Avant ses tirs, Christina Bengtsson concentre ses pensées sur une feuille morte en train de tomber. Elle visualise dans sa tête tous les détails de la feuille et de sa chute, les yeux fermés.

Cet exercice anti-stress s’appuie sur les vertus calmantes de la visualisation positive mais il ne sera efficace qu’à condition que l’objet choisi soit neutre. Aucune émotion ne doit être attachée à l’objet choisi afin de ne pas influencer le rythme cardiaque. Il est possible de s’inspirer de cette pratique pour favoriser un état de concentration pour les révisions ou les évaluations, écrites ou orales. Cet exercice de concentration devient de plus en plus efficace avec de l’entrainement.

Plus de ressources pour la concentration et le stress :

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Source : Apprendre à réussir de Jérôme Saltet et André Giordan (éditions Librio). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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