Préparer une épreuve orale : 4 points clés

Préparer une épreuve orale : 4 points clés

Préparer une épreuve orale : 4 points clés

1.Gérer le stress

Plus une épreuve est préparée, plus le niveau de stress baisse. Lors des préparations de l’épreuve, s’imaginer en train de parler devant le jury et faire un jeu de rôle sont des entraînements efficaces (mise en situation pour baisser le niveau de surprise, entraînement à la mise en mots,  mise en projet pour donner une direction au cerveau…).

La réussite à un examen oral passe par une bonne confiance en soi et la confiance en soi est alimentée par une bonne préparation, une bonne maîtrise des sujets et une capacité à utiliser le stress comme une énergie positive.

Cela peut passer par le fait de relire les fiches de révision (sous forme de cartes mentales, d’encarts de mémorisation, de flash cards…) en se posant des questions à soi-même comme le ferait le jury.

La préparation est à envisager en amont. Au moment de l’épreuve, la relaxation est la clé : une minute de respiration par le ventre (sentir la poitrine et le ventre se soulever à l’inspiration puis se baisser à l’expiration)  avant l’entrée en scène peut suffire.

2.Maîtriser le temps

Tous les points concernant la gestion du temps sont à connaître à l’avance, que ce soit dans le temps dédié à la préparation du sujet et celui dédié à la présentation.

Par exemple, pour une présentation de 20 minutes, questions comprises, le temps peut être réparti de cette manière :

  • salutations (20 secondes)
  • introduction (2 minutes)
  • présentation du plan (1 minute)
  • première partie (3 minutes)
  • deuxième partie (3 minutes)
  • troisième partie (3 minutes)
  • rappel des points importants (20 secondes)
  • conclusion (2 minutes)
  • questions du jury (5 minutes)

Il est toujours pratique de se laisser quelques secondes de marge pour éviter de dépasser le temps imparti. Cela suppose d’avoir une montre à disposition pour pouvoir surveiller l’heure de temps à autre.

Les premières minutes sont importantes : elles plantent le décor et donne une bonne (ou une mauvaise) impression au jury.

Concernant le temps de préparation, il est inutile de rédiger chaque phrase. Il est important de noter le plan (le nom de chaque partie et sous partie) puis de surtout noter les mots clés de chaque sous partie. Les phrases seront construites en situation devant le jury. Il est possible de commencer à répondre au brouillon par ce qui est su et maîtrisé en fonction des mots clés du sujet et de la problématique.

L’introduction conditionne la suite de l’exposé : elle doit contenir la reformulation de la problématique (idéalement sous forme de question) et la présentation des parties du plan. La conclusion n’est pas à négliger non plus : elle doit reprendre les points clés de façon différente et élargir le sujet et les propos.

3.Un phrasé sans accrocs

Pour commencer, s’entraîner à lire les cours à voix haute en les enregistrant si possible puis en les réécoutant. Il est également possible de s’entraîner avec des amis ou des proches.

Il est ensuite utile de s’entraîner à ne plus lire les notes (par exemple en regardant un miroir ou une photo). Pour soutenir cet entraînement, il est possible de réaliser un pense-bête avec quelques mots clés et leur articulation (sous forme de fiches écrites, de schémas, de sketchnotes selon les préférences).

Les points sur lesquels poser l’attention sont : l’intonation, le rythme, l’articulation, la respiration. La voix a un vrai pouvoir sur les mots.

Au moment de l’épreuve, il est possible de considérer la voix comme un atout :

  • parler avec le menton en avant et les épaules en arrière, bien assis au fond du siège dos contre le dossier,
  • bien articuler,
  • parler assez fort pour que les mots soient entendus de manière intelligible par le jury,
  • varier le ton et le rythme (baisser la voix en fin de phrase, laisser des temps de pause entre deux phrases…),
  • regarder les membres du jury à tour de rôle,
  • en cas d’hésitation ou de bafouillement, s’arrêter, prendre en temps de silence et éventuellement une grande inspiration avant de reprendre.

4.La place du corps

80% de la communication est non verbale. L’idéal est d’arriver à se sentir dans une position stable et dynamique : se redresser, la tête en avant, respirer par le ventre, regard franc, sourire. A cet effet, il peut être utile de faire venir des images de confiance dans la tête avant de commencer (souvenir de réussite personnelle, image de héros ou héroïne inspirant.e…).

Les oraux de rattrapage

Le rattrapage est une réelle deuxième chance. Une des clés pour aborder les oraux de rattrapage est de ne pas céder à la honte ou au désespoir en gardant en tête les objectifs et en s’entourant de proches encourageants et bienveillants (amis, famille, professeurs).

L’organisation est très importante car il faut réviser une grande quantité d’informations en peu de temps. Cela nécessite également d’être stratège en choisissant bien les matières à rattraper. Il est souvent judicieux de repasser des matières dans lesquelles une contre performance a été réalisée (tout dépend des points manquants). Ce qui compte est le nombre de points supplémentaires : plus on part de loin, plus le coefficent est fort, plus on a de la marge.

Le jour de l’oral, la durée de l’épreuve du rattrapage pour le baccalauréat peut varier en fonction de la matière mais en règle générale elle est de 40 minutes au total : 20 minutes pour la préparation et 20 minutes pour l’exposé. Dans les faits, il est rare de tenir 20 minutes devant le jury. Celui-ci peut donc profiter du temps restant pour poser des questions. Il peut donc être utile de l’entraîner vers ce qui est bien maîtrisé, par exemple en mentionnant dans la conclusion une notion qui permet au jury de rebondir dessus.

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Source : Apprendre à réussir : toutes les clés pour passer vos examens de Jérôme Saltet et André Giordan (éditions Librio).

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