Devoirs à la maison : 5 idées pour (se) motiver à les faire

Devoirs à la maison : 5 idées pour (se) motiver à les faire

motiver pour faire les devoirs

Charles Caplette est enseignant en lycée professionnel. Il a écrit un livre dans lequel il propose 50 idées ludiques et créatives pour (se) motiver à faire les devoirs avec joie et enthousiasme. Ces idées s’adressent à des enfants de 6 à 12 ans environ.

chouette c'est l'heure des devoirs

1. Se mettre en mouvement : le rituel de démarrage

Charles Caplette propose de mettre en place un rituel de démarrage à la manière du Haka des All Blacks.

On peut soit improviser un enchainement de mouvements, de paroles, de grimaces, soit noter sur papier l’esprit général sur un papier avant de cogiter sur le contenu du rituel (plutôt guerrier, dynamisant, apaisant…).

Le Haka sera encore plus motivant quand il est réalisé par tous les membres de la famille. Il pourra évoluer au cours du temps.

Selon Charles Caplette, le fait de bouger, de crier, de mobiliser son énergie ensemble favorise la mise en action. Le cerveau se déconnecte un moment pour entrer dans le mouvement et créer de la complicité, un esprit d’équipe invincible.

2. Créer une bonne ambiance par le déguisement

Les enfants (et pourquoi pas les parents) vont se déguiser avec le costume (qui peut être improvisé) de leur héros préféré.

Comme les héros réussissent toujours à surmonter les difficultés, les devoirs deviennent une sorte de mission à accomplir ou alors un obsctacle à surmonter avec héroïsme.

Le fait de se déguiser aidera les enfants à revêtir les qualités du héros en question : rapidité, agilité, courage, optimisme, générosité, patience… On pourra même énumérer les qualités des héros choisis et voir en quoi elles peuvent aider à faire les devoirs, lesquelles évoquer pour tel ou tel travail.

 

3. S’organiser avec des Lego

Charle Caplette propose de transformer la liste des devoirs en blocs de Lego par l’évaluation de la difficulté du travail, du temps nécessaire, de l’envie. Les enfants pourront attribuer une couleur à chaque élément et représenter le niveau en nombre de cubes.

Par exemple, apprendre les verbes du 1° groupe représente 5 Lego bleus, apprendre la table de multiplication de 6 représente 10 Lego jaunes…

Chaque fois qu’un travail est terminé, les Lego correspondant à la tâche seront assemblés et les enfants pourront se rendre compte visuellement du travail accompli et de ce qu’il reste à faire.

Cette activité présente plusieurs avantages :

  • être actif dans la préparation de son travail : prendre une position personnelle sur la valeur et la difficulté de chaque travail, donner de la valeur, comparer…
  • transformer une tâche en métaphore : le travail devient une activité de construction
  • stimuler le corps dans l’apprentissage par le choix des Lego et la construction
  • développer le sentiment d’une mission accomplie : l’évolution du processus est visuelle et le résultat final est construit par étapes

On pourra s’amuser à construire une maison tout au long de la semaine.

 

4. Travailler ensemble : à toi de m’apprendre quelque chose !

L’enfant devient le “maître d’école”. Sa mission est de nous apprendre la leçon sur laquelle il sera interrogé à l’école. Il devra réfléchir au résultat qu’il attend de nous et définir une stratégie pour atteindre son but.

Pour rendre l’activité plus efficace, on pourra faire semblant de ne pas comprendre afin de tester le niveau de compréhension de l’enfant et sa capacité à reformuler avec ses propres mots.

 

5. Jouer pour apprendre

Charles Caplette propose toutes sortes de jeu pour rendre les apprentissages plus efficaces et ludiques :

  • fabriquer une cocotte en origami avec des questions et des réponses portant sur une leçon (un exemple de cocotte sur les tables de multiplication),
  • créer un jeu de l’oie (un exemple ici sur l’orthographe),
  • mimer et mettre en scène une leçon d’histoire,
  • jouer à Questions pour un champion,
  • réaliser un film en stop motion

 

Du côté de la loi : la question des devoirs au primaire en France

La circulaire du 29 décembre 1956 (en application de l’arrêté du 23 novembre 1956) relative à la suppression des devoirs à la maison ne laisse pas d’ambiguïté sur la volonté du ministère de l’époque : “Aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne sera demandé aux élèves hors de la classe. Cette prescription a un caractère impératif et les inspecteurs départementaux de l’enseignement du premier degré sont invités à veiller à son application stricte”.

Plusieurs circulaires ont accompagné les modalités à donner au travail à la maison :

  • La circulaire du 6 septembre 1994

Cette circulaire précise clairement comme les précédentes l’interdiction des devoirs à la maison en ces termes : « Dans ces conditions, les élèves n’ont pas de devoirs écrits en dehors du temps scolaire. À la sortie de l’école, le travail donné par les maîtres aux élèves se limite à un travail oral ou des leçons à apprendre».

  • L’arrêté du 25 janvier 2002

Les fonctions essentielles du travail personnel donné à l’élève sont les suivantes :

  • Fixation de certains apprentissages, mémorisation ;
  • Liaison avec les familles ;
  • Développement de l’autonomie, de la responsabilité et du sens de l’organisation.

Au regard de ces finalités, la question de l’approche méthodologique est fondamentale. En effet, il est indispensable d’apprendre en classe aux élèves comment on apprend une leçon, une poésie, une table de multiplication, une définition, comment on prépare un exposé, comment on effectue une recherche documentaire… On doit apprendre à l’école à se passer de l’école, c’est là la règle. Et pour y parvenir, il faut d’abord faire à l’école, en étant très guidé, ce que, progressivement, on sera amené à faire – et même à évaluer – tout seul (Philippe Meirieu).

Après ce demi siècle d’évolution réglementaire à l’aune de l’inévitable renvoi aux inégalités sociales et familiales qui caractérise le travail de l’élève à la maison et son accompagnement, il est établi que les devoirs à la maison (et toutes formes de travail écrit) sont strictement interdits. Néanmoins, les enseignants peuvent donner des travaux oraux et des leçons à apprendre.

(source : « Les devoirs à la maison »par Philippe WOLF, Inspecteur de l’Education Nationale de la circonscription d’Oloron-Sainte-Marie)

Il en résulte qu’un enseignant en primaire peut donner à ses élèves :

  • un travail oral (lecture ou recherche par exemple),
  • des leçons à apprendre à la maison.

En France, aucun devoir écrit, soit obligatoire, soit facultatif, ne peut être demandé aux élèves en dehors de la classe.

Même si cela peut sembler une position délicate, il est possible, en tant que parents, de refuser l’effectuation des devoirs écrits par les enfants en classes élémentaires (CP au CM2).

 

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Source : Chouette, c’est l’heure des devoirs (de Charles Caplette), éditions Eyrolles

Chouette, c’est l’heure des devoirs est un livre pratique et ludique par sa mise en page. Il n’est pas question de psychologie de l’enfant ou de stratégies d’apprentissage, notamment pour des enfants porteurs de troubles de l’apprentissage. A prendre donc pour ce qu’il est : une liste d’activités qui visent à créer un climat positif au moment des devoirs… utile, efficace et pratico-pratique, notamment grâce à sa mise en page gaie, aérée et colorée !

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