L’exercice physique améliore-t-il les résultats scolaires des enfants ? + suggestions

L’exercice physique améliore-t-il les résultats scolaires des enfants  ?

’exercice physique améliore-t-il les résultats scolaires des enfants

John Medina est biologiste moléculaire et auteur du livre Les 12 lois du cerveau. Il y aborde les relations entre exercice physiques et performance scolaire. Bien qu’il reconnaisse que d’autres aspects entrent en jeu dans la réussite scolaire, il estime que l’exercice peut en être facteur significatif. Il cite les bienfaits de l’exercice physique sur le cerveau des enfants ;

  • La concentration
    • Les enfants qui pratiquent une activité physique identifient beaucoup plus rapidement des stimuli visuels que les enfants sédentaires. Ils semblent mieux se concentrer. Les études d’activation des zones cérébrales montrent que les enfants et les adolescents suffisamment actifs investissent davantage de ressources cognitives dans une tâche donnée, et ce pendant plus longtemps.

 

  • L’attention
    • Selon le Dr Antronette Yancey, les enfants sont plus attentifs à l’école lorsqu’ils se sont dépensés physiquement  : «  Ils ont moins tendance à avoir un comportement perturbateur en classe s’ils pratiquent une activité physique régulière, ont une meilleure estime d’eux-mêmes, sont moins déprimés et moins anxieux. Autant de facteurs qui peuvent influer sur les résultats scolaires et l’attention.  »

 

  • La mémorisation
    • Des tests ont montré que l’exercice physique augmentait le volume sanguin dans une zone cérébrale appelée gyrus denté. Le gyrus denté est un constituant vital de l’hippocampe, une région fortement impliquée dans la formation des souvenirs. Cette irrigation accrue, probablement liée à la création de nouveaux capillaires, permet à un plus grand nombre de cellules cérébrales d’accéder au service d’alimentation et d’élimination du sang.

 

  • La neuro plasticité
    • Les scientifiques sont en train de mettre en évidence un autre effet de l’exercice sur le cerveau. Les premières études indiquent que l’exercice contribue également au développement de tissus sains en stimulant l’un des facteurs de croissance les plus puissants du cerveau, le facteur neurotrophique dérivé du cerveau, ou FNDC (brain-derived neurotrophic factor – BDNF en anglais). Le BDNF exerce un effet comparable à celui d’un fertilisant sur certains neurones. C’est pourquoi John Ratey, psychiatre à Harvard, l’appelle le «  fertilisant du cerveau  ». Il affirme  : «  Cette protéine maintient les neurones existants jeunes et en bonne santé, et favorise leurs interconnexions. Elle stimule aussi la neurogenèse, c’est-à-dire la formation de nouveaux neurones.  »

 

  • La gestion du stress
    • Les cellules cérébrales les plus sensibles au BDNF sont situées dans l’hippocampe, à l’intérieur des régions profondément impliquées dans la cognition humaine. L’exercice augmente la quantité de BDNF disponible au sein de ces cellules. La plupart des chercheurs pensent que ce phénomène protège également le cerveau des effets moléculaires négatifs du stress et, par conséquent, contribue à améliorer la mémoire.

 

Quelques suggestions pour exploiter les effets positifs de l’activité physique à l’école

John Medina formule quelques suggestions afin d’exploiter les effets positifs de l’activité physique à l’école.

Gym deux fois par jour à  l’école

Lorsque des enfants sont soumis à un programme d’exercice d’endurance régulier, leur cerveau fonctionne mieux. Les scientifiques ont montré que la quantité d’exercice n’est pas aussi importante qu’une augmentation régulière de l’afflux d’oxygène au cerveau.

John Medina en déduit que les cours d’éducation physique et les récréations ne sont pas assez nombreux à l’école. Ce qui semble incohérent avec les effets cognitifs puissants de l’activité physique. Il apparaît que davantage d’exercice physique ne nuit pas aux résultats scolaires des enfant.

Supprimer ou réduire l’exercice physique –  l’activité justement la plus à même de stimuler les facultés cognitives  – pour obtenir de meilleures notes à l’école revient à vouloir essayer de prendre du poids en s’affamant.

John Medina affirme donc qu’une approche plus intelligente consisterait à intégrer davantage, et non moins, d’exercice physique dans le programme scolaire quotidien.

John Medina propose d’inviter les enfants à porter des vêtements confortables tout au long de la journée. Il suggère même que, après avoir passé une visite médicale, tous les enfants feraient 20 à 30 minutes d’exercice d’endurance (oxygénation, travail cardio-vasculaire) tous les jours.

 

Bouger en apprenant

Que diriez-vous si, pendant l’apprentissage, les enfants n’étaient pas assis à leur table mais marchaient sur un tapis de course ou faisaient du vélo d’appartement ?

John Medina suggère d’intégrer des tapis de course et  des vélos dans les classes.

Des élèves pourraient étudier en pédalant sur un vélo équipé d’une table de bureau ou marcher en récitant des leçons. Cela permettrait de combiner les avantages d’un accroissement de l’apport en oxygène et d’une pratique physique régulière.

L’idée d’intégrer de l’exercice dans la journée d’école peut paraître étrange, mais elle n’est pas difficile à appliquer. Cela est d’ailleurs déjà en cours dans certaines écoles avec des vélos pupitres, des pauses actives , des classes flexibles ou l’intégration d’une récréation supplémentaire. 

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Source : Les 12 lois du cerveau : exploitez au mieux vos capacités intellectuelles de John Medina (éditions Leduc.s). Disponible en médiathèque, en librairie ou sur internet.

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